Reportage

Turquie : pour relancer la natalité, Erdogan veut interdire les césariennes

Article réservé à nos abonnés.
Un responsable de la santé tient un nouveau-né juste après la naissance au milieu de la pandémie de covid à l’hôpital de formation et de recherche pour la maternité et les enfants Zeynep Kamil à Istanbul, en Turquie, le 14 mai 2020.
Un responsable de la santé tient un nouveau-né juste après la naissance au milieu de la pandémie de covid à l’hôpital de formation et de recherche pour la maternité et les enfants Zeynep Kamil à Istanbul, en Turquie, le 14 mai 2020. SALIH ZEKI FAZLIOGLU / Anadolu via AFP
Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan entend limiter le recours aux césariennes qui nuit selon lui à la natalité turque. Pour l’opposition, le pouvoir islamo-conservateur cherche à contrôler le corps des femmes. La Turquie est l’un des pays où le taux de césariennes est le plus élevé au monde.

Bloquée dans les embouteillages matinaux, Neslihan Yilmaz, enceinte de cinq mois, est arrivée en retard à son rendez-vous de contrôle à l’hôpital Acibadem, sur la rive asiatique d’Istanbul. Ce lundi de mai, jour d’anniversaire de ses 27 ans, est aussi celui où elle doit décider la méthode par laquelle elle accouchera en septembre. La jeune femme suit les conseils de son obstétricien : « L’accouchement par voie basse est plus naturel », lui dit-il. De toute façon, la clinique n’est plus autorisée à proposer de césarienne. Le 19 avril, le ministère de la santé les a interdites, sauf raisons médicales, pour tous les établissements privés de Turquie. Va pour la voie basse, alors.

Cet article est réservé aux abonnés
Vous souhaitez lire la suite ? Abonnez-vous sans engagement à notre offre numérique
Déjà abonné ?
OSZAR »