Que peut apporter une police de proximité ?

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Le gouvernement veut avancer vite sur son projet de police de la sécurité du quotidien.
Le gouvernement veut avancer vite sur son projet de police de la sécurité du quotidien. Pictures News / Stock.adobe.com
Dans une interview publiée hier par Le Figaro, le ministre de l’intérieur Gérard Collomb a annoncé que « la mise en place de la police de la sécurité du quotidien commencera dès la fin de l’année ». Le rétablissement d’une police de proximité, développée sous le gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002, puis supprimée par Nicolas Sarkozy, était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. L’avis de Christian Mouhanna, directeur du Cesdip (1).
Christian Mouhanna.
Christian Mouhanna. Cesdip

« Il n’y a pas de définition précise de la police de proximité. Mais il y a tout de même une définition mise en pratique à l’époque du gouvernement Jospin, à partir de 1997. L’idée était d’avoir une police plus tournée vers le service du public, en rupture avec la tradition d’une police française qui est plutôt au service de l’État et au service du citoyen quand elle en a le temps. On avait commencé à en parler dès les années 1980 avec le rapport Belorgey, qui recommandait de revenir aux patrouilles à pied et au contact avec la population. La police, en se modernisant avec le téléphone et la voiture, était en effet passée du modèle du gardien de la paix tournant à pied ou à vélo dans un quartier où il connaissait tout le monde au modèle de l’agent arrivant en voiture pour une intervention et repartant aussi vite.

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