Dans cet essai, le philosophe Marc Crépon convoque de grandes voix du XXe siècle qui se sont élevées contre le nationalisme. Leur critique de son racisme constitutif, de ses obsessions impériales ou démographiques doit nous inspirer. Tout comme leur défense, face au repli identitaire, de la liberté de l’esprit.
L’historien Pierre Nora s’est éteint lundi 2 juin à 93 ans. Éditeur de près de 700 ouvrages, il a notamment dirigé Les Lieux de mémoire, une somme en sept volumes, et créé la revue Le Débat.
Dans un webdocumentaire, disponible sur le site de France 24, Stéphanie Trouillard et Claire Paccalin content l’histoire d’amitié entre Suzanne Bouvard et Simone Séailles au cours de leur déportation lors de la Seconde Guerre mondiale. Une résistance des liens au plus profond de la nuit concentrationnaire.
Après le décès du documentariste Marcel Ophuls, samedi 24 mai, l’historien Denis Peschanski, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et de la mémoire, rappelle l’impact sur la mémoire collective de son film Le Chagrin et la Pitié, sorti en 1969. Au-delà du contenu du documentaire, l’interprétation qui en a été faite a imposé la figure du « Français veule » jusqu’au mitan des années 1980.
Pour certains de ses opposants, la proposition de loi instaurant « un droit à mourir », qui fait l’objet d’un vote à l’Assemblée nationale ce mardi 27 mai, représente une dangereuse « rupture anthropologique ». Que recouvre cette expression ? Pourquoi est-elle mobilisée ? Est-elle efficace ou piégeuse ?
La philosophe et psychanalyste Hélène L’Heuillet explique pourquoi confronter nos désaccords nous fait du bien et comment la vivacité de la démocratie tient à notre capacité à faire monde commun par la parole.
Une analyse sociologique de la première édition fait apparaître une participation accrue des jeunes et des femmes, une relative homogénéité des opinions et quelques divergences fortes par rapport à l’ensemble des Français. Autant d’enseignements pour de futures éditions.
Lors de la cérémonie prévue à partir de 17h à l’Arc de Triomphe, Jean Daikhowski, âgé de 98 ans, recevra la Légion d’honneur. Engagé de 15 à 17 ans dans la Résistance comme agent de liaison, il est le cadet d’une fratrie qui a combattu pour libérer la France du joug nazi.
À l’occasion du 80e anniversaire du 8 mai 1945, Déborah V. Brosteaux, chercheuse en philosophie à l’Université libre de Bruxelles (1), analyse ce temps de l’après-guerre dont nous sommes les héritiers. Derrière le rêve de paix européen, elle décrypte la séduction que la guerre exerce encore sur nous.
Dans un contexte marqué par la disparition des témoins et les tensions internationales accrues, la cérémonie du 8 mai 2025 vise à rappeler aux plus jeunes l’engagement de leurs aînés pour la liberté et la victoire, alors, de la démocratie.
L’historienne Laura Pettinaroli, professeure à l’université Lyon 2 et spécialiste du Vatican, analyse les causes de l’émotion provoquée par le décès du pape François. Liée à sa personnalité et aux circonstances de sa mort, elle témoigne aussi d’une mutation de la papauté contemporaine.
Avec sa nouvelle création, Poste restante, Escales sur la ligne (1), Cécile Léna nous entraîne dans le monde de l’Aéropostale, au début du XXe siècle. Un parcours en huit étapes, aussi poétique qu’instructif, à ne pas manquer, seul ou en famille.
Un documentaire en trois épisodes, diffusé sur France 2 mardi 8 avril et disponible sur la plateforme france.tv, réalisé par Gabriel Le Bomin, revient sur le procès Barbie. Images d’archives et interviews permettent de revivre cet événement qui marqua notre mémoire collective, au côté de ceux qui l’ont vécu.
Dans un essai qui fera date, trois historiens bousculent l’histoire de la spoliation des Juifs sous l’Occupation. En plus de leurs biens, l’État français a organisé la suppression de leurs droits locatifs, qui n’ont fait l’objet d’aucune réparation à la Libération.
Alors que Marine Le Pen et ses soutiens dénoncent une violation de l’État de droit depuis sa condamnation en première instance, Céline Spector, spécialiste de philosophie politique, analyse ce fondement de notre vie démocratique. Et souligne l’urgence de le défendre des attaques multiples dont il est l’objet.
Dans son nouvel essai, le philosophe Guillaume Le Blanc s’interroge sur les tentations sourdes et récurrentes telles que la paresse, la lâcheté, le mensonge, et y cherche un antidote.
La philosophe Joëlle Zask livre une réflexion originale sur les sculptures contemporaines qui se déploient à l’extérieur. Pour l’art comme pour nous, l’ouverture au-dehors est une clé de liberté.
Alors que l’Union européenne accélère les discussions sur sa défense commune, le philosophe Frédéric Gros, auteur de Pourquoi la guerre ? (Albin Michel, 2023), analyse l’évolution de notre relation au conflit armé. Et dessine une culture écologique de la paix, fondée sur le souci d’habiter ensemble notre planète.
Alors que l’administration Trump fait effacer 200 mots des sites officiels, la sémiologue Cécile Alduy, professeure de littérature et de civilisation françaises à l’université Stanford, analyse la « destruction » du langage en cours aux États-Unis. La langue, rappelle-t-elle, peut être un instrument de soumission, comme de résistance.
Au Théâtre de la Villette, Sans faire de bruit propose une expérience sonore insolite. Entre documentaire et histoire intime, la pièce retrace l’onde de choc provoquée au sein de la famille de la comédienne Louve Reiniche-Larroche par la surdité soudaine de sa mère.
L’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, spécialiste de la Grande Guerre, souligne le déni dans lequel nous nous trouvons depuis le début de la guerre en Ukraine. Dans la mutation actuelle du trumpisme, qui opère un renversement historique des alliances internationales, il décèle les caractéristiques d’un fascisme américain.
Le président de l’EHESS, Romain Huret, mobilise les institutions universitaires, culturelles et diplomatiques françaises pour accueillir des chercheurs dont le travail ne sera plus financé par l’administration Trump. Historien des États-Unis, il y voit une opportunité unique pour la recherche en Europe.
Le prestigieux musée parisien a annoncé l’acquisition d’une collection de 272 icônes chrétiennes d’Orient, qui vient enrichir son département des arts et des chrétientés en Orient. Un support pédagogique exceptionnel pour former le regard occidental à cet art encore méconnu.
L’historien Laurent Joly revient, de manière vivante et méticuleuse, sur la difficile émergence de la vérité sur le rôle du régime vichyste dans la déportation des juifs. Une leçon d’histoire contre les tentations révisionnistes.
Des compromis, nous en nouons au quotidien, mais de moins en moins aisément. En politique aussi, les conflits stériles gagnent du terrain. Et si nos résistances nous montraient le chemin vers de puissants accords, nourris de nos désaccords ?
La Bibliothèque nationale de France accueille le « week-end culturel » du Sommet pour l’action sur l’Intelligence artificielle, qui a lieu à Paris du 6 au 11 février. Son président, Gilles Pécout, revient sur la stratégie de l’institution, dépositaire du plus vaste corpus francophone au monde.
Judith Chemla et Yves Beaunesne proposent une interprétation atemporelle du procès de Jeanne d’Arc, soulignant par le chant, la musique et la vidéo, la force de ses paroles consignées dans les archives. À ne pas manquer.
Au mémorial de la Shoah, l’exposition « Comment les nazis ont photographié leurs crimes. Auschwitz 1944 » présente près de 200 photographies réalisées par les SS au sein du complexe concentrationnaire. Une initiation à leur décryptage, quatre-vingts ans après la libération du camp.
À l’occasion du 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau, le 27 janvier, l’historien Piotr M. A. Cywinski, directeur du musée d’État, publie Auschwitz. Une monographie de l’humain (1), ouvrage réalisé à partir de centaines d’entretiens avec des rescapés. Une histoire polyphonique qui reconstitue l’expérience des déportés.
Jana Klein et Stéphane Schoukroun, (et leur compagnie (S)-vrai) poursuivent leur travail documentaire et intime avec Notre école (tragi-comédie). Un cri d’alerte sur la fragilité de notre système d’éducation autant qu’un hommage à l’énergie et l’intelligence qu’il fait encore surgir, malgré tout.
C’est un témoignage exceptionnel, qui nous parvient quatre-vingts ans après la libération d’Auschwitz. Écrit par Alter Fajnzylberg, déporté et affecté au Sonderkommando de Birkenau, il resta soixante ans dans une boîte à chaussures avant d’être traduit et remis en contexte.
Lundi 6 janvier, à la veille de la commémoration de l’attentat contre « Charlie Hebdo », le président de la République a réaffirmé le maintien du projet de musée-mémorial du terrorisme, menacé en décembre dernier par le gouvernement Barnier pour des raisons budgétaires. Le lieu, unique au monde, devrait voir le jour en 2027.
À l’occasion du dixième anniversaire des attentats de janvier 2015, le sociologue Gérôme Truc analyse leur portée historique et la mémoire collective qu’ils ont nourrie. Marquant un avant et un après dans la société française, ils ont été ressentis différemment selon la position et l’histoire de chacun.
Dans On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie, l’auteur et comédien offre une performance magistrale, construisant un récit grave, instructif et drôle autour du traumatisme de la Shoah chez les descendants des survivants. À ne pas rater.
De la mythologie grecque à la préhistoire, en passant par la Résistance et le Moyen Âge, La Croix a sélectionné plusieurs ouvrages sur l’histoire à mettre au pied du sapin pour ce Noël 2024.
Dans le cadre de l’opération « Faut qu’on parle », la secrétaire nationale des Écologistes et le chef de file des Républicains au Parlement européen échangent sur leur expérience du débat politique, le climat démocratique en France et les risques d’une polarisation à l’américaine. Un entretien réalisé à Paris, lundi 18 novembre.
Après la victoire de Donald Trump, la philosophe Céline Spector analyse le désir pour un pouvoir fort qu’elle exprime, et les leçons pour l’Europe qu’elle impose.
Qui sommes-nous et que voulons-nous devenir ? Le collectif Baro d’evel propose un spectacle total, fourmillant de créativité et d’énergie, un univers féerique où des mondes se défont et se réinventent, pour notre plus grande joie.
La résistante Madeleine Riffaud est décédée à l’âge de 100 ans ce mercredi 6 novembre. Engagée au sein des FTP à l’âge de 16 ans, elle fut aussi poétesse et grand reporter, de l’Algérie au Vietnam.
« Faut qu’on parle », une opération lancée par La Croix et Brut, permettra à des personnes qui ont des opinions diverses d’échanger le 23 novembre. Parmi les inscrits pour l’événement, Marie Thérèse, 75 ans, a saisi l’occasion et souhaite entendre « un autre point de vue sur les choses ».
Dans leur livre « Une étrange victoire. L’extrême droite contre la politique » (1), paru ce vendredi 18 octobre 2024, le philosophe Michaël Fœssel et le sociologue Étienne Ollion analysent l’ascension du Rassemblement national. Celle-ci serait moins le fruit de sa stratégie que des évolutions dans le monde politique et médiatique.
La Croix et le média Brut lancent l’opération « Faut qu’on parle » qui permet à des personnes qui ont des opinions divergentes d’échanger, en vrai, durant une heure ou deux. Parmi les inscrits pour l’événement le 23 novembre prochain, Siloë, 21 ans, étudiante en école d’ingénieurs, n’a pas hésité à tenter l’aventure.
À l’occasion de la publication de son ouvrage Quand les dieux rôdaient sur la Terre, Pierre Judet de La Combe, philologue et helléniste, revient sur la puissance des mythes grecs et ce que ces histoires invraisemblables et merveilleuses peuvent encore nous apporter.
À l’occasion de l’opération « Faut qu’on parle », lancée par La Croix et le média Brut pour faire se rencontrer deux personnes aux opinions opposées, le sociologue David Le Breton (1) revient sur la richesse de la conversation et l’urgence de la préserver dans notre société happée par les écrans.
Avec quatorze comédiens de la promotion 2023 du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, le metteur en scène Jean-François Sivadier s’empare de la mythologie grecque dans Portrait de famille, une histoire des Atrides. Envoûtant.
Un ouvrage collectif propose un nouveau regard sur l’histoire de la pensée, qui redonne toute son importance aux contributions des femmes philosophes, de l’Antiquité à nos jours.
En revenant sur la dissolution de l’Assemblée nationale venue troubler le jeu politique, François Hartog analyse notre rapport au « présentisme » et la façon dont la situation politique actuelle le révèle. L’historien rappelle la nécessité du temps long en démocratie, seul barrage contre l’autoritarisme.
L’historienne Clémentine Vidal-Naquet affronte les mystères d’un album retraçant le voyage de noces d’un ancien soldat et de sa femme, dans les ruines de la France de 1919. Captivant.
Changement dans les grilles de programmes de Radio France, arrivée de Théo Curin à la présentation de « Slam » sur France 3, pérennisation de Cyril Hanouna sur Europe 1… La Croix fait le point sur la saison audiovisuelle 2024-2025, qui s’apprête à démarrer.
Alors que l’annonce du premier ministre tarde à venir, l’historien Jean Garrigues analyse les répercussions, politiques et sociales, de cette longue attente.
Chargé dès 1941 d’organiser la résistance armée de la jeunesse communiste, Albert Ouzoulias joue un rôle clé dans la Libération de la capitale. Il combat au palais du Luxembourg, futur siège du Conseil de la République.
Le metteur en scène Mohamed El Khatib dessine pour La Croix les intentions et le déroulé de la cérémonie qu’il a conçue pour célébrer, samedi 24 août, la libération de la capitale en 1944. Il annonce aussi le projet auquel il travaille avec l’historien Patrick Boucheron pour 2026 : un « son et lumière » sur l’histoire de France au château de Chambord.
Dès 1938, Gustavo Camerini fait le choix de combattre dans l’armée française, puis dans celle du général de Gaulle. De la « guerre du désert » à la campagne d’Italie, son parcours mêle sens du devoir et soif de liberté.
L’historien Patrick Boucheron, qui a coécrit le texte de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques avec la scénariste Fanny Herrero et l’écrivaine Leïla Slimani, explique son esprit général. L’histoire de France sera là, souligne-t-il, dans la joie du partage.
L’Arcom a annoncé mercredi 10 juillet deux amendes à l’encontre de CNews pour manquements à son obligation d’apporter la contradiction à certains propos tenus sur ses plateaux. Ces décisions interviennent alors qu’elle auditionne une vingtaine de chaînes, dont CNews, en vue de l’attribution de leur canal sur la TNT.
Dans La Vie secrète des vieux, Mohamed El Khatib met en scène sept personnes âgées de plus de 75 ans, qui confient leur vie intime et leur quête, intacte, d’amour et de tendresse. Magistral.
Le Festival, la ville d’Avignon et plusieurs syndicats ont organisé jeudi 4 juillet une nuit de mobilisation pour appeler à faire barrage contre l’extrême droite à la veille du second tour des législatives. « C’est bien qu’on soit tous ensemble, pour se redonner un peu d’espoir », glissait l’une des 1 500 personnes serrées dans les gradins.
Dans son nouveau spectacle, C’est mort (ou presque), Joachim Latarjet met en musique la poésie de Charles Pennequin. À ne pas manquer durant le festival « off » d’Avignon, au Théâtre du Train bleu, jusqu’au 21 juillet.
Dans une adaptation décoiffante du texte de Cervantès présentée au Festival d’Avignon, le metteur en scène Gwenaël Morin prend au sérieux le rêve de Don Quichotte de transformer le réel par la littérature, et par le théâtre.
Au lendemain du premier tour des élections législatives, le sociologue Vincent Tiberj, professeur à Sciences Po Bordeaux, revient sur les ressorts du vote et la possibilité de report de voix entre les deux tours.
À deux semaines du premier tour des élections législatives de 2024 et dans une période politique marquée par une forte instabilité et la montée de l’extrême droite, l’essayiste Frédéric Joly analyse l’appauvrissement que subit notre langue. Il nous invite à porter de nouveau toute l’attention nécessaire à ce trésor commun.
Alors que le Nouveau Front populaire dévoile son programme commun, l’historien Michel Winock, spécialiste de l’histoire de la gauche française, revient sur le bilan et l’héritage du Front populaire de 1936. Il rappelle aussi les mythes qu’il a générés, encore vivants aujourd’hui.
À partir de son travail sur la place des intellectuels en Europe (1), l’historien Christophe Charle offre un regard singulier sur les élections européennes du 9 juin. Il souligne les menaces que ces résultats expriment, comme les signes d’une réinvention possible.
Au lendemain des élections européennes, l’historienne Valérie Igounet, spécialiste de l’extrême droite et du négationnisme, revient sur le score inédit du Rassemblement national en France, qui a amené le président de la République à dissoudre l’Assemblée nationale.
À l’occasion du 80e anniversaire du massacre d’Oradour-sur-Glane, le 10 juin, La Croix a rencontré des témoins directs et leurs descendants. Leur récit et celui des rescapés, aujourd’hui tous disparus, ont irrigué la mémoire collective, comme les travaux des historiens.
La philosophe Joëlle Zask se penche sur cette expérience familière, pourtant si peu étudiée. Admirer, soutient-elle, peut atténuer la brutalité du monde.
Stéphane Michonneau, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Lille et coordinateur d’un programme international de recherche sur les ruines de guerre, revient sur leurs usages mémoriels différents à Oradour-sur-Glane, village martyr, et à Saint-Lô, cité bombardée par les Alliés.
Le programme des cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement reflète plusieurs intentions présidentielles fortes. Un usage mémoriel qui s’appuie explicitement sur les travaux des historiens.
Après les rixes mortelles qui ont opposé des jeunes ces dernières semaines, le philosophe Marc Crépon analyse les défaillances qui en sont à l’origine. Il s’inquiète aussi de la polarisation du débat, qui entretient un climat de violence entre « pro-israéliens » et « pro-palestiniens ».
Le romancier, poète et cinéaste Paul Auster est mort mardi 30 avril à New York, à l’âge de 77 ans. Il laisse une œuvre protéiforme, traversée par les thèmes du hasard et de l’errance, portée par un puissant art de la narration.
Dans un récit haletant et intime, Hervé Le Tellier retrace l’existence du jeune maquisard André Chaix, mortellement blessé par le feu nazi à l’âge de 20 ans.
Emmanuel Macron doit se rendre mardi 16 avril à Vassieux-en-Vercors pour rendre hommage au village qui subit en 1944 les premières attaques de la Milice française. Des multiples camps de maquisards qui parsemèrent alors la France, la mémoire collective a surtout retenu trois lieux, dont le Vercors.
À l’occasion du déplacement, dimanche 7 avril, d’Emmanuel Macron sur le plateau des Glières, dans le cadre du 80e anniversaire de la Libération, l’historienne Raphaële Balu, spécialiste des maquis, revient sur la construction de cette mémoire marquée par les sacrifices et le sentiment de trahison.
La réalisatrice franco-sénégalaise a remporté la récompense la plus prestigieuse de la Berlinale, samedi 24 février, pour son documentaire Dahomey, qui raconte la restitution par la France au Bénin de 26 œuvres pillées à la fin du XIXe siècle. Un film aux accents politiques, alors que ces dernières années, d’anciennes puissances coloniales commencent à accéder aux demandes des pays jadis colonisés.
Missak Manouchian est entré au Panthéon, accompagné de son épouse Mélinée, mercredi 21 février. La cérémonie, très didactique, a célébré aussi ses compagnons de combat et la réunion des mémoires de la Résistance.
Leurs noms seront gravés à l’entrée du caveau 13 où reposera Missak Manouchian à partir du 21 février : les historiens ont reconstitué peu à peu les parcours des 22 compagnons de combat du résistant et de son chef Joseph Epstein.
Poète, communiste, arménien et patriote, Missak Manouchian entre au Panthéon ce mercredi 21 février, accompagné de son épouse Mélinée, symbole de l’engagement des étrangers dans la Résistance française. Les noms des 22 autres membres du groupe seront gravés à l’entrée de son caveau, ainsi que celui de son chef, Joseph Epstein.
Invitée en tant que présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a fait savoir qu’elle participerait mercredi 21 février à la cérémonie d’entrée au Panthéon du résistant communiste apatride Missak Manouchian, malgré les réserves d’Emmanuel Macron et l’indignation du comité de soutien à cette panthéonisation. Le président de la République avait estimé que « les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes ».
Il n’existe que trois clichés des exécutions au mont Valérien, tous pris le 21 février 1944 par le sous-officier allemand Clemens Rüther. Conscient de vivre un moment historique, il les conserva comme un fardeau jusqu’à les transmettre à l’Association des amis de l’aumônier Franz Stock, figure lumineuse de ce lieu de justice expéditive.
L’hommage au résistant communiste et étranger se déroulera en deux temps. Une veillée mardi 20 février au Mont Valérien, où Manouchian fut fusillé avec ses camarades de combat, puis, mercredi 21 février en fin de journée, une procession jusqu’au Panthéon, où il entrera, accompagné de son épouse Mélinée, avec ses 22 frères d’arme et son chef Joseph Epstein.
Missak Manouchian fera son entrée au Panthéon mercredi 21 février, quatre-vingts ans après son exécution au mont Valérien. Trois historiens, spécialistes de l’Arménie et de la Résistance, reconstituent sa trajectoire ainsi que celle de son épouse Mélinée à partir de plus de 200 documents réunis pour la première fois dans un ouvrage.
Dans sa nouvelle création, le metteur en scène Sébastien Kheroufi relit Par les Villages de l’auteur autrichien Peter Handke. Il en transpose l’histoire dans une cité de banlieue française et donne la parole aux plus humbles des périphéries.
Pour Joëlle Zask, philosophe, quand on leur demande de respecter telle ou telle norme, de supprimer une partie de leur bétail ou de recourir à telle semence, les paysans se sentent dépossédés de leur droit à inventer eux-mêmes les conditions de leur pratique et de leur métier.
Installée depuis le mois d’octobre, la mission chargée d’organiser les commémorations du 80e anniversaire des débarquements et de la Libération a confié à La Croix avoir reçu 1 179 projets sur tout le territoire. Associer la population, et notamment les jeunes, est l’une de ses priorités.
À l’occasion de la diffusion de Shoah de Claude Lanzmann sur France TV ce mardi 30 janvier à 21 h 10, l’historienne Sylvie Lindeperg, spécialiste des liens entre le cinéma, la mémoire et l’histoire de la Seconde Guerre mondiale (1), décrypte l’événement qu’a été le film, et son héritage jusqu’à aujourd’hui.
C’est au Palais de la Porte Dorée à Paris que la nouvelle ministre de la culture Rachida Dati a présenté ses vœux aux acteurs culturels lundi 29 janvier. Martelant sa volonté de rendre la culture accessible à tous, dans les quartiers populaires comme dans les zones rurales.
Pour clore l’année sur une note positive, La Croix met en lumière l’art de renouer. Se réconcilier en amitié, retisser les fils du dialogue, renouer avec son passé et même avec l’espérance. Cinq témoignages nous montrent l’intérêt de savoir renouer en politique, dans la vie familiale, la culture…
Au lendemain du vote de la loi sur l’immigration, le philosophe Guillaume Le Blanc (1) exprime son inquiétude. Il rappelle que l’hospitalité n’est pas qu’une indignation morale mais aussi une nécessité politique.
L’historien des sensibilités Hervé Mazurel revient sur la décrue de la violence au fil des siècles. Et sur la possibilité de « brutales régressions ».
Attentats, guerres, féminicides, violences sexuelles… Ces formes monstrueuses de la violence auxquelles nous sommes sans cesse indirectement confrontés peuvent nous laisser sidérés et impuissants. Pourtant, le mécanisme de la violence peut être décrypté et chacun peut à son niveau enrayer sa propagation.
Emmanuel Macron a annoncé le 8 décembre que des vitraux contemporains seraient réalisés pour porter « la marque du XXIe siècle » à Notre-Dame de Paris après l’incendie de 2019. Des voix s’élèvent contre ce projet qui implique de faire enlever de la cathédrale six vitraux de Viollet-le-Duc pour les mettre au musée.
Organisée dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024, la grande collecte des archives du sport va se poursuivre jusqu’à fin 2024, et au-delà. Particuliers, clubs et fédérations sont invités à partager leurs archives, comme des carnets d’entraînement, des photographies ou encore des documents administratifs. Les historiens du sport, à l’origine de l’initiative, attendent tous ces documents pour nourrir de nouvelles recherches.
Dans ce triptyque présenté au dernier Festival d’Avignon, de passage au théâtre de la Ville à Paris avant une tournée en Europe, le metteur en scène Julien Gosselin tente de saisir la fin du monde. Un récit en trois temps, mêlant les œuvres d’Arthur Schnitzler et de Thomas Bernhard à la création électro.
Le château de Versailles dévoile les grands décors d’Horace Vernet dédiés à la conquête française en Algérie et au Maroc, cachés depuis vingt ans. Si les explications minimales données dans ces salles d’Afrique déçoivent, de grands musées comme celui de la porte Dorée ou du Quai-Branly vont plus loin pour affronter leur héritage colonial.
Six cents personnalités du monde de la culture appellent à une marche silencieuse, le dimanche 19 novembre, pour défendre la paix au Proche-Orient. Ils refusent les injonctions à choisir un camp. La ministre de la culture, Rima Abdul-Malak, a annoncé qu’elle participerait à cette marche.
Le 11 novembre, l’exécutif célébrera le centenaire de la flamme, allumée sur la tombe du Soldat inconnu en 1923. Un symbole resté intouchable tout au long du siècle, même s’il fut l’objet d’appropriations politiques contradictoires.
Pour le 85e anniversaire de la Nuit de cristal, au Mémorial de la Shoah, l’un des derniers témoins, Herbert Traube, a raconté l’événement qu’il a vécu à 14 ans. En présence des ministres de la culture français et allemand, qui ont souligné leur détermination à lutter sans relâche contre l’antisémitisme.
L’attaque d’Arras, qui a coûté la vie à Dominique Bernard, semble répéter l’attentat contre Samuel Paty, trois ans plus tôt. L’historien Patrick Boucheron rend hommage à ces professeurs engagés dans l’éveil des consciences et rappelle pourquoi l’histoire est « un art d’émancipation ».
Dans cette comédie, à l’affiche du Théâtre du Vieux-Colombier jusqu’au 5 novembre, de jeunes comédiens de la Comédie-Française jouent leurs alter ego vieillis, obligés de gagner les faveurs du public d’un jeu télévisé pour renflouer les caisses de leur maison de retraite. Réjouissant et implacable.
L’attaque terroriste à Arras le 13 octobre a coûté la vie au professeur Dominique Bernard. L’historien Denis Peschanski, directeur de recherche émérite au CNRS, qui coordonne une vaste étude sur la mémoire des attentats du 13 Novembre, éclaire l’impact de l’événement sur le monde scolaire et la société française.
À l’occasion de la sortie de deux ouvrages, la sociologue Sarah Gensburger décrypte le mouvement de déboulonnage de statues, comme la concurrence des mémoires. Et interroge les réels effets des politiques mémorielles.
Depuis l’attaque du Hamas samedi 7 octobre à l’aube, des images très violentes circulent sur les réseaux sociaux et sont parfois diffusées dans les médias. Plusieurs chercheurs nous aident à mesurer leur impact.
Le metteur en scène Sylvain Creuzevault nous plonge dans le petit monde des intellectuels de l’extrême droite française qui, entre les années 1930 et la collaboration, optèrent pour le fascisme. Le choix de la bouffonnerie permet de tenir leurs discours à distance mais il ne convainc pas jusqu’au bout.
Le gouvernement a annoncé lundi 25 septembre une amplification des mesures prises pour réparer le préjudice subi par les harkis après la guerre d’Algérie. Extension des droits à compensation, aide aux familles dont des enfants ont été enterrés dans le Gard, projet de fondation viennent prolonger la loi de reconnaissance et de réparation du 23 février 2022.
Dans le podcast SOS patrimoine en détresse, qui réunit une série de l’émission « Le Cours de l’histoire » sur France Culture, il est question de ruines menacées par le changement climatique, d’œuvres volées et restituées, d’églises abandonnées… Autant de situations d’urgence patrimoniale.
Pierre Singaravélou, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a dirigé le livre collectif Colonisations. Notre histoire, qui paraît au Seuil ce 15 septembre. Un travail international inédit sur un sujet souvent instrumentalisé.
L’historienne Anouche Kunth, spécialiste de l’exil des Arméniens, approche les trajectoires de rescapés du génocide réfugiés en France, à partir des certificats qui enregistrent leur identité. De ces sources « maigres et clairsemées », elle tire un récit sensible et un hommage vibrant au travail de l’historien.
La comédienne et metteuse en scène Sabrina Kouroughli adapte avec finesse le roman multiprimé d’Alice Zeniter, L’Art de perdre, vaste fresque d’une famille entre l’Algérie et la France. Une création savoureuse et profonde sur la perte et la transmission.
Un décret publié au Journal officiel dimanche 27 août permet l’accès aux dossiers judiciaires relatifs à la guerre d’Algérie impliquant des mineurs. Une nouvelle étape pour faciliter la recherche.
Avec le décès brutal du général Jean-Louis Georgelin vendredi 18 août, la cathédrale a perdu « le maître d’œuvre de sa renaissance », a réagi Emmanuel Macron. À un an de la réouverture et alors que la reconstruction des charpentes est en cours, quelles peuvent être les conséquences de sa disparition sur le chantier de Notre-Dame ?
Alors que la nouvelle ministre des Solidarités Aurore Bergé a annoncé la mise en place d’un Pass Colo en 2024, Agnès Bathiany détaille les bienfaits de cette mesure, défendue par la Fédération des PEP depuis 2018.
La Commission européenne a annoncé ouvrir une enquête sur une éventuelle prise de contrôle anticipée de Lagardère par Vivendi. Le groupe détenu par Vincent Bolloré encourt une amende de 10 % de son chiffre d’affaires.
Comment se repérer dans le « Off », qui se tient du 7 au 29 juillet ? La Croix L’Hebdo a vu, en avant-première, quelques-uns des 1491 spectacles. Une (petite) sélection pour vous aiguiser l’appétit et vous inviter à goûter au festin annuel du théâtre (1).
Le président de la République a annoncé dimanche 18 juin sa décision de faire entrer au Panthéon Missak Manouchianµ. Figure de la Résistance d’origine arménienne, il « porte une part de notre grandeur », déclare la présidence dans un communiqué. L’historien Denis Peschanski revient sur l’engagement des étrangers dans la Résistance. Notamment celui de Missak Manouchian, dont le président de la République pourrait annoncer la panthéonisation.
Le nouveau Musée national de l’histoire de l’immigration ouvre ce samedi 17 juin, avec un parcours entièrement redessiné. L’art contemporain, les objets légués par d’anciens étrangers, comme la musique, rendent sensibles ces histoires d’exil.
Fruit de cinq années de travail qui a réuni des dizaines de spécialistes, le nouveau Musée national de l’histoire de l’immigration s’ouvre au public samedi 17 juin. De l’Ancien Régime au temps présent, il montre la diversité des représentations qui accompagnent cette histoire française.
En 2016, la plasticienne Adrianna Wallis décidait de sauver de l’oubli les lettres qui n’atteignent pas leurs destinataires. Son ouvrage, qui relate cette expérience artistique et humaine, accueille un beau texte de l’historienne Arlette Farge, attentive aux voix ordinaires du XVIIIe siècle.
À l’occasion de l’anniversaire de la seconde abolition de l’esclavage, le 27 avril 1848, Emmanuel Macron a rendu hommage à Toussaint Louverture, qui lutta pour l’autonomie de Saint-Domingue. Le discours présidentiel a été prononcé au château de Joux, où il fut emprisonné, sur ordre de Napoléon Bonaparte, jusqu’à sa mort.
Alors que la réforme des retraites a mené à une véritable crise politique, la revue en ligne Raison publique s’intéresse au rôle possible de la Constitution pour résoudre la crise démocratique.
Emmanuel Macron doit rendre hommage jeudi 27 avril à Toussaint Louverture, né esclave et chef militaire qui lutta pour l’autonomie de Saint-Domingue. La cérémonie aura lieu au château de Joux, où il fut emprisonné sur ordre de Napoléon Bonaparte jusqu’à sa mort.
Le philosophe Olivier Mongin, ancien directeur de la revue Esprit (1988-2019) et auteur de Démocraties d’en haut, démocraties d’en bas (Seuil, 2023), convoque la pensée de Ricœur. Face à la crise politique actuelle, il appelle à recréer d’urgence des médiations entre le pouvoir du haut et celui du bas.
La philosophe Justine Lacroix, professeure de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles, autrice du Procès des droits de l’homme. Généalogie du scepticisme démocratique (1), analyse notre crise politique. Et souligne la nécessité démocratique de la contestation et de la délibération.
Après une semaine marquée par des violences extrêmes, la philosophe Céline Spector convoque la pensée politique des Lumières pour dessiner les conditions d’une sortie de crise. Et appelle à retrouver d’urgence l’art de gouverner.
L’historienne Danielle Tartakowsky, spécialiste de l’histoire politique (1), revient sur le rôle de la mobilisation sociale dans l’histoire française et dans la définition de la démocratie politique et sociale.
Il y a trois ans, le 17 mars 2020, débutait le premier confinement. L’historien des sensibilités Hervé Mazurel, auteur de « L’Inconscient ou l’oubli de l’histoire. Profondeurs, métamorphoses et révolutions de la vie affective » (1), revient sur les traces laissées par ce bouleversement. Et par nos rêves du « monde d’après ».
Le président de la République Emmanuel Macron vient de reconnaître « mort pour la France » Szlama Grzywacz, résistant étranger membre du groupe Manouchian, fusillé au mont Valérien le 21 février 1944. Un pas de plus vers une possible entrée de Missak Manouchian au Panthéon.
La sortie de Juste ciel !, comédie de Laurent Tirard mettant en scène des religieuses, est l’occasion de s’interroger sur les ressorts comiques de figures et de faits religieux.
Alors qu’une majorité de Français s’opposent à la réforme des retraites portée par le gouvernement, le psychanalyste Christophe Dejours rappelle le sens du travail. Et la manière dont il rend possibles l’accomplissement de soi comme la vie démocratique.
La réforme des retraites, qui arrive lundi 6 février en débat à l’Assemblée nationale, provoque une discussion sur l’emploi des « seniors ». Ce terme lisse occulte l’expérience de la vieillesse, ainsi que le regard péjoratif porté sur les salariés les plus âgés.
Ce 27 janvier marque le 78e anniversaire de la libération par l’Armée Rouge du camp d’Auschwitz-Birkenau. À cette occasion, un album constitué par les nazis fait l’objet d’une nouvelle édition. Parmi les découvertes des historiens, un geste de résistance qui apparaît au moins sur quatre photographies.
Au lendemain de la publication du 36e Baromètre de confiance dans les médias Kantar Public-Onepoint pour La Croix, Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, revient sur la nécessité de réguler le partage sur les réseaux sociaux. Il appelle à imposer d’urgence des obligations aux plateformes.
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz a décidé de « renoncer aux poursuites judiciaires » à l’encontre de l’écrivain pour ses propos sur les musulmans, « après avoir pris connaissance des modifications apportées par Michel Houellebecq et des regrets qu’il a exprimés ». Didier Rebut, spécialiste de droit pénal, éclaire cette décision.
La philosophe Corine Pelluchon publie L’Espérance, ou la traversée de l’impossible (à paraître le 4 janvier chez Rivages). En ce début d’année, elle dessine pour La Croix les contours de ce sentiment, aussi fragile qu’essentiel.
Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, qui se tiendra en janvier prochain, a annulé, en raison de menaces, l’exposition qu’il prévoyait de consacrer à Bastien Vivès, accusé de promouvoir la pédopornographie dans certains de ses ouvrages et de ses déclarations publiques. L’auteur a présenté, jeudi 15 décembre, des excuses pour ses propos les plus virulents.
L’historien Thomas Dodman, spécialiste de la France à l’époque moderne et de l’Empire (1), revient sur l’histoire de cette émotion et ses significations contemporaines, à l’occasion de l’engouement actuel autour des artistes francophones disparus, marqué notamment par le 5e anniversaire de la mort de Jonnhy Halliday ce lundi 5 décembre.
Le 18 octobre, un hommage aux anciens combattants de la guerre d’Algérie a été rendu par le président de la République lors d’une prise d’armes dans la cour des Invalides. Une ultime commémoration en cette année du 60e anniversaire.
Après la percée électorale de Giorgia Meloni, l’historienne Marie-Anne Matard-Bonucci, spécialiste de l’Italie contemporaine, analyse cette droite « radicale et populiste ». Elle explique pourquoi elle ne peut pas être qualifiée de « postfasciste ».
L’historien Philippe Chassaigne, spécialiste de la Grande-Bretagne, éclaire la relation des Britanniques à la reine Elizabeth II, décédée ce 8 septembre. Et le regard plus distancé mais fasciné des Français.
Une fois par mois, La Croix et l’émission « Le temps du débat » (1) sur France Culture décryptent l’un des mots qui se sont imposés dans la campagne, avec deux intervenants, chercheurs ou acteurs politiques. Aujourd’hui le terme « compromis ».
L’historien Pap Ndiaye, à la tête du Musée national d’histoire de l’immigration depuis un peu plus d’un an, a été nommé, vendredi 20 mai, ministre de l’éducation nationale dans le gouvernement d’Élisabeth Borne. Sa double formation franco-américaine et sa personnalité devraient être des atouts forts pour succéder à Jean-Michel Blanquer.
Une fois par mois, La Croix et l’émission « Le temps du débat » (1) sur France Culture décryptent l’un des mots qui se sont imposés dans la campagne, avec deux intervenants, chercheurs ou acteurs politiques. Aujourd’hui le terme « gouvernement ».
Une fois par mois, La Croix et l’émission « Le Temps du débat » (1) sur France Culture décryptent l’un des mots qui s’est imposé dans la campagne, avec deux intervenants, chercheurs ou acteurs politiques. Cette fois, c’est le terme Démocratie.
Le philosophe et auteur Marc Crépon (1) estime que l’inconsidération de la population par les élites politiques mène à une fragmentation, générationnelle et sociale de notre société. Il plaide pour la création d’instances démocratiques avec plus de participation citoyenne.
Depuis un an, « La Croix » est partie à la rencontre des habitants de Reims, ville moyenne dont le vote en 2017 ressemblait à celui du pays. À l’approche du second tour de l’élection présidentielle de 2022, nous avons retrouvé certains de ces témoins, partagés entre hésitations et stratégies.
Une fois par mois, La Croix et l’émission « Le Temps du débat » (1) sur France Culture décryptent l’un des mots qui s’imposent en vue du scrutin d’avril 2022, avec deux intervenants, chercheurs ou acteurs politiques. Cette fois, c’est le terme « Europe » qui s’invite dans la campagne.
Durant cette année présidentielle, La Croix va à la rencontre des habitants de Reims, où les résultats électoraux de 2017 s’approchent des scores nationaux. À un peu plus d’un mois du premier tour, reportage sur l’un des campus de l’université de Reims Champagne-Ardenne.
Une fois par mois, La Croix et l’émission « Le Temps du débat » (1) sur France Culture décryptent l’un des mots qui s’imposent en vue du scrutin d’avril 2022, avec deux intervenants, chercheurs ou acteurs politiques. Cette fois, c’est le terme « ruralité » qui s’invite dans la campagne.
Afin de répondre aux menaces qui fragilisent nos démocraties, Laurence Devillairs propose des vertus à cultiver, individuellement et collectivement. Dossier « Vive la démocratie ! » : les sursauts démocratiques, par la philosophe Laurence Devillairs.
Le philosophe Pierre-Henri Tavoillot analyse la relation de nos démocraties au temps et comment celui-ci se trouve aujourd’hui chamboulé par les réseaux sociaux et le surgissement de nouveaux acteurs politiques. Dossier « Défendre la démocratie » : au défi du temps.
Tout au long de la semaine, afin de répondre aux menaces qui viennent fragiliser nos démocraties, la philosophe Laurence Devillairs propose des vertus que l’on peut cultiver, individuellement et collectivement. Dossier « Vive la démocratie ! » : les sursauts démocratiques, par la philosophe Laurence Devillairs.
Comment réinventer la démocratie ? Cette question était au centre du débat exceptionnel que La Croix a organisé le 1er février entre Édouard Philippe et Bernard Cazeneuve. Nous en reproduisons ici les principaux extraits.
Tout au long de la semaine, afin de répondre aux menaces qui viennent fragiliser nos démocraties, la philosophe Laurence Devillairs propose des vertus que l’on peut cultiver, individuellement ou collectivement. Dossier « Défendre la démocratie » : les sursauts démocratiques, par la philosophe Laurence Devillairs.
Tout au long de la semaine, afin de répondre aux menaces qui viennent fragiliser nos démocraties, la philosophe Laurence Devillairs propose des vertus que l’on peut cultiver, individuellement et collectivement. Dossier « Défendre la démocratie » : les sursauts démocratiques, par la philosophe Laurence Devillairs.
Ce que la montée du populisme et du complotisme nous rappelle, c’est que le contraire de la démocratie, c’est aussi le nihilisme. Celui-ci s’exprime de diverses manières : du relativisme banal du « tout se vaut » à la négation de la vérité. Face à cette menace, La Croix a demandé à la philosophe Laurence Devillairs de réfléchir à des « sursauts démocratiques ». Des vertus que nous publierons chaque jour de cette semaine et que chacun peut cultiver, individuellement et collectivement, contre l’indifférence. Dossier « Défendre la démocratie » : les sursauts démocratiques, par la philosophe Laurence Devillairs.
Une fois par mois, La Croix et l’émission « Le Temps du débat » (1) sur France Culture décryptent l’un des mots qui s’imposent en vue du scrutin d’avril 2022, avec deux intervenants, chercheurs ou acteurs politiques. Cette fois, c’est le terme « université » qui s’invite dans la campagne.
À différents moments clés de cette année présidentielle, La Croix va à la rencontre des habitants de Reims, une ville « témoin » dans la mesure où en 2017, les résultats de l’élection y ont été identiques à ceux de toute la France. Alors que les principaux candidats sont à présent déclarés et que la majorité se mobilise, la campagne ne passionne toujours pas. En revanche, elle inquiète.
Au moment où la majorité construit sa « maison commune » face aux extrêmes, « La Croix » s’intéresse au « centrisme » et à ses mutations actuelles. Une fois par mois, « La Croix » et l’émission « Le temps du débat » (1) sur France Culture décryptent l’un des mots qui s’imposent, en vue du scrutin d’avril 2022, en compagnie de deux intervenants, chercheurs ou acteurs politiques.
Le terme « souveraineté » s’invite dans les déclarations des candidats de tout bord. Une fois par mois, « La Croix » et l’émission « Le temps du débat » (1) sur France Culture décryptent l’un des mots qui s’imposent en vue du scrutin d’avril 2022, en compagnie de deux intervenants, chercheurs ou acteurs politiques.
Aux moments forts de la campagne, « La Croix » va à la rencontre des habitants de Reims, où les résultats de 2017 s’approchent des scores nationaux. Cette fois, alors que le choix des candidats se dessine au sein des partis, les supporteurs du Stade de Reims confient leurs attentes pour 2022.
Les auteurs du rapport sur les abus sexuels dans l’Église, rendu public mardi 5 octobre, emploient maintes fois le mot « systémique ». « La Croix » en éclaire l’histoire, les usages et le potentiel réformateur.
Dans une déclaration commune, les principaux pays donateurs de l’OMS ont exigé plus d’action et de transparence dans la lutte contre les violences sexuelles. Une réaction aux révélations accablantes sur les exactions commises en République démocratique du Congo.
Dans un essai foisonnant, Hervé Mazurel replace l’inconscient dans le cours du temps, et invite l’historien à scruter soubresauts et silences de notre vie collective.
Le terme « candidat » marque les tout premiers moments de la campagne présidentielle, ceux des déclarations et des hésitations. Une fois par mois, « La Croix » et l’émission « Le temps du débat » (1) sur France Culture décryptent l’un des mots qui s’imposent en vue du scrutin d’avril 2022, en compagnie de deux intervenants, chercheurs ou acteurs politiques.
Jeudi 23 septembre, BFMTV organise un face-à-face entre Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis et candidat déclaré à l’élection présidentielle, et le polémiste Éric Zemmour, qui laisse encore planer le doute sur sa décision. Comment préserver les conditions d’un débat de fond face à ceux qui s’érigent en représentants des « victimes du système » ?
Emmanuel Macron a annoncé lundi 20 septembre le vote d’une loi de reconnaissance pour répondre aux « manquements » de la République française envers les harkis. Le texte crée une commission pour évaluer les préjudices et réparations.
Lundi 20 septembre à l’Élysée, le président prendra la parole devant plusieurs centaines de personnes, en l’honneur des harkis. Il devrait faire un pas de plus vers la reconnaissance de la responsabilité de l’État dans leurs souffrances et celles de leurs descendants.
Deux ouvrages abordent de manière renouvelée la force des émotions dans les mouvements sociaux contemporains. En éclairant les épreuves qui les font naître, ils dessinent aussi les attentes ouvertes par cette manière d’appréhender et d’agir sur le monde.
Alors que le Rassemblement national fait sa rentrée ce week-end à Fréjus, sa candidate, Marine Le Pen, a dévoilé la première affiche de sa campagne. L’historienne et politologue Valérie Igounet analyse la nouvelle stratégie dessinée par le slogan « Libertés libertés chéries ».
Le think tank « European Council on Foreign Relations » a publié le 1er septembre une enquête sur l’opinion des citoyens européens au temps du coronavirus. Le politologue Ivan Krastev, coauteur de l’enquête, en décrypte les principaux enseignements pour la société française.
À la veille de nouvelles manifestations contre le passe sanitaire, l’historien et sociologue Pierre Rosanvallon éclaire les ressorts de ce nouveau type de contestation. Selon lui, les émotions, et les épreuves de vie qui les font naître y jouent désormais un rôle premier.
Bons culturels, frais d’autoroute, tombolas… Les incitations se multiplient pour convaincre ceux qui hésitent à se faire vacciner. La médecin et philosophe Anne-Marie Moulin, membre de la mission Pittet sur la gestion de la crise sanitaire, éclaire le débat moral et politique.
Depuis ce vendredi 30 juillet, la mairie de New York offre 100 dollars à tous les résidents de la ville qui reçoivent une première dose de vaccin contre le Covid-19. Il y a une dizaine de jours, le collectif citoyen français pour la vaccination avait proposé des gratifications du même genre. Ces incitations diverses et variées semblent parfois détachées de l’aspect sanitaire, et suscitent un débat moral et politique.
Au moment des révélations sur le logiciel espion Pegasus, une mission d’information sénatoriale veut alerter sur les ingérences étrangères au sein du monde universitaire.
À l’occasion du 70e anniversaire de la mort du maréchal Pétain et de l’anniversaire de son procès, ouvert le 23 juillet 1945, l’historien Laurent Joly éclaire les débats historiographiques et la mémoire du régime de Vichy, ainsi que son instrumentalisation.
En mutation depuis plusieurs années, le modèle de l’université – en sous-dotation – a été bouleversé par la crise sanitaire. La mobilisation début juillet des étudiants en master confrontés au manque de place exprime un malaise plus profond.
Le projet de loi relatif au terrorisme et au renseignement, qui comprend un article sur les archives secret-défense, devrait être adopté définitivement au Sénat ce mercredi 21 juillet, avant un ultime vote de l’Assemblée nationale. Des sénateurs socialistes prévoient de saisir le Conseil constitutionnel.
De multiples références au nazisme ont été brandies au sein des manifestations anti-passe sanitaire samedi 17 juillet. L’historien Johann Chapoutot, spécialiste de cette période, en souligne les significations, comme l’inexactitude.
Alors que les discothèques pourront à nouveau accueillir les fêtards, vendredi 9 juillet, les Français, notamment les plus jeunes, aspirent à des retrouvailles collectives. Effervescence sensorielle, expérience transgressive ou rite d’intégration, la fête a de multiples visages.
Un collectif d’associations, œuvrant pour une primaire populaire à l’automne, compte sur l’abstention record aux régionales pour convaincre les partis de gauche. Leur objectif : désigner un candidat commun à la présidentielle, porté par la société civile.
Le port du masque n’est plus obligatoire en extérieur depuis le 17 juin, hors densité particulière, et ne le sera plus en discothèque à partir du 9 juillet. Que signifie vraiment la levée de cette contrainte dans nos vies ?
L’historien Philippe Artières signe une histoire du Larzac comme une biographie. Au-delà de la lutte qui marqua les années 1970, il en raconte avec sensibilité et érudition les multiples vies et métamorphoses.
Après le second tour des régionales, l’historien Nicolas Lebourg, spécialiste de l’extrême droite, analyse les résultats médiocres du Rassemblement national.
Au lendemain du second tour des régionales, le politologue Christian Le Bart analyse les conséquences de l’abstention sur la légitimité des nouveaux élus, et sur leur gouvernance à venir.
En Île-de-France, la présidente sortante, donnée favorite, l’emporte, face à une liste d’union de la gauche, lors du second tour des élections régionales, dimanche 27 juin. Deux blocs politiques qui pensent déjà à la présidentielle de 2022.
Le taux de participation historiquement bas au premier tour des élections régionales, dimanche 20 juin, impose de comprendre les motivations des abstentionnistes. Au-delà d’une campagne avortée et illisible, certains chercheurs soulignent la mutation de notre vie démocratique.
La présidente sortante Valérie Pécresse conforte son avance et rejette toute union avec la majorité présidentielle. Les trois listes de gauche qui, cumulées, la talonnent, fusionnent pour le second tour.
Au soir du premier tour des élections régionales et départementales, le politologue Olivier Rouquan analyse les principaux enseignements du scrutin et des questions qu’il ouvre, en vue du second tour de dimanche 27 juin.
L’historien François Audigier, spécialiste des violences politiques (1), revient sur la signification des agressions, physiques et verbales, qui ont ponctué la campagne des régionales.
Le projet de loi de lutte contre le terrorisme, dont l’article 19 concerne les archives classées défense, arrive au Sénat. Dans le même temps, le conseil d’État étudie un recours déposé par des associations qui dénoncent un manque d’accès à ces fonds.
La fin du front républicain fait débat, alors que les idées portées par le Rassemblement national prennent une place toujours plus importante dans le débat. Ce samedi 12 juin, une mobilisation de la gauche contre les idées d’extrême droite est organisée dans plusieurs villes de France.
Bruno Dallaporta, docteur en éthique médicale, dessine un nouveau monde possible, prenant l’hôpital pour modèle.
Le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme, en examen à l’Assemblée nationale, comporte un article concernant les archives « secret-défense ». Mobilisés depuis un an, archivistes et historiens s’inquiètent de nouvelles règles de communication, en particulier pour les documents des services de renseignement.
Les éditions Fayard font paraître ce mercredi 2 juin l’édition critique de « Mein Kampf », au terme de dix ans de travail. Si la qualité scientifique de l’ouvrage ne fait pas débat, l’opportunité de cette publication continue de diviser les historiens.
Alors qu’on décrivait notre société comme malade de l’individualisme, la pandémie nous a fait ressentir combien l’amour de soi souffre de l’absence de liens. Et l’urgence d’inventer une nouvelle manière de conjuguer retour à soi et présence aux autres.
Pour la première fois depuis 2010, un président français se rend dans ce pays où le génocide des Tutsis en 1994 a fait environ un million de morts. Si elle s’est largement jouée au cours du printemps, la visite d’Emmanuel Macron au Rwanda est l’aboutissement d’une politique de rapprochement entamée dès le début de son quinquennat.
Le Sénat s’est saisi lundi 10 mai du texte adopté par l’Assemblée nationale, prévoyant d’inscrire dans l’article 1er de la Constitution le fait que la France « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique », suivant les préconisations de la Convention citoyenne sur le climat (CCC). La commission des lois du Sénat a retenu pour sa part le terme « préserve l’environnement ». Un accord entre les deux assemblées est nécessaire afin que le texte soit soumis à référendum, comme l’a proposé Emmanuel Macron.
À un an de l’élection présidentielle, La Croix commence une enquête au long cours auprès des habitants de Reims, ville moyenne où les résultats de 2017 s’approchent des scores nationaux. Dans ce premier volet, Vincent, Monique et Maryam livrent leurs attentes personnelles et politiques pour 2022.
À l’occasion des 20 ans de la loi Taubira, qui a reconnu la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité, chercheurs et militants analysent ses effets sur la construction de la mémoire collective.
Le linguiste Damon Mayaffre propose un décryptage des discours d’Emmanuel Macron grâce à de nouvelles technologies. Il fait apparaître des généalogies, des préférences thématiques et une grande plasticité
Emmanuel Macron a célébré le bicentenaire de la mort de Napoléon, mercredi 5 mai, intégrant l’Empire dans un récit républicain. Et refusant toute repentance.
