Emmanuelle Giuliani

Le Vaisseau fantôme de Wagner au Capitole et Fidelio de Beethoven à l’Opéra de Bordeaux invitent les amateurs à de vastes émotions lyriques. Toutefois, les atouts – et faiblesses – des deux productions sont dissemblables.

Dans Le Chevalier à la rose, dernière production souhaitée par Michel Franck avant son départ du Théâtre des Champs-Élysées, la soprano française incarne l’une des plus touchantes héroïnes de Richard Strauss. Un rôle qu’elle espère depuis longtemps.

Disponible sur la plateforme arte.tv et diffusé le 18 mai à 5 h 30 sur Arte, ce documentaire signé Ariane Chemin et Yves Jeuland brosse en deux volets un portrait affectueux du président ukrainien. De son enfance à ses premiers pas d’acteur comique et jusqu’à l’élection à la tête d’un pays dont il est devenu la voix et le rempart face à l’agression de son belliqueux voisin.

Dans le Londres des années 1920, ce qui brille fait bon ménage avec ce qui corrompt. La romancière Kate Atkinson y inscrit une intrigue policière et psychologique corrosive mais profondément humaine.

En 1934, l’auteur de la célèbre Veuve joyeuse mit en musique un autre caractère féminin, la douloureuse et voluptueuse Giuditta. À l’Opéra du Rhin, une nouvelle production, certes imparfaite, mérite toutefois d’être découverte.

Dans toute la France, de nombreuses manifestations convient les mélomanes à célébrer le printemps en musique, en prélude aux grands rendez-vous de l’été. La Croix vous propose une sélection de dix rendez-vous.

Aussi perfectionniste que déterminée, indocile que talentueuse, la comédienne Katharine Hepburn est restée dans la légende hollywoodienne comme une icône indépendante et atypique. Son portrait est diffusé ce dimanche 11 mai à 22 h 55 sur Arte, puis restera disponible en rattrapage sur la plateforme arte.tv.

La Grande Affabulation, spectacle imaginé par Geoffroy Jourdain et Benjamin Lazar, est confiée aux jeunes chanteurs de la maîtrise populaire de l’Opéra Comique. Leurs 83 costumes ont été créés par Adeline Caron à partir des collections textiles de la maison.

Puisant dans sa très riche collection de dessins de joaillerie, le Petit Palais explore les étapes de la conception des bijoux et parures. Autant de croquis et maquettes dont la valeur documentaire se mêle au charme esthétique.

De 1913 à 1918, Giacomo Puccini écrivit trois brefs opéras destinés à être joués en une seule soirée. Venue de Salzbourg, cette production de fort belle tenue s’invite à Paris.

Inspiré de Goethe, Faust de Charles Gounod fut créé en 1859 sous la forme d’un opéra-comique, alliant texte parlé et pages chantées. Cette version d’origine est recréée à Lille, du 5 au 22 mai, puis à Paris, du 21 juin au 1er juillet, par Louis Langrée et Denis Podalydès.

Elle naît, vit et meurt dans l’espace et le temps. Éphémère et volatile, la danse cherche depuis longtemps à fixer par écrit ses pas et ses parcours, ses gestes et ses envolées. L’exposition « Chorégraphies. Dessiner, danser » met en lumière une grande diversité d’œuvres produits par des danseurs et des chorégraphes.

Dans un dispositif où la simplicité le dispute au raffinement, trois personnages en quête de paix tentent de reprendre leur vie en mains. Un spectacle d’une parfaite intelligence et d’une folle poésie.

Lieu pluridisciplinaire, le Théâtre de Caen fait la part belle à la musique. D’ici au mois de juin, opéra et concerts se promènent dans l’Europe des Lumières.

Dans de spectaculaires sites naturels, quatre chorégraphes racontent, au fil des saisons, l’amour qui naît, s’épanouit et se délite. Flirtant avec le kitsch, cette création filmée non sans virtuosité s’enivre de la musique inspirée par Vivaldi à Max Richter.

La Nuit des Molières qui récompense les spectacles de la saison 2024/2025, se tient ce lundi 28 avril. Elle est retransmise à 21 h 10 sur France 2 et sur france.tv. La Croix vous rappelle quelques-unes de ses belles émotions théâtrales, en lice pour la statuette, dont certaines sont actuellement visibles.

Le pape François a choisi de reposer dans la basilique romaine dédiée à la Vierge Marie. Imposant, orné de mosaïques exceptionnelles, l’édifice témoigne de siècles d’art et de spiritualité mariale.

Au Théâtre de la Ville à Paris, Helikopter, ballet de 2001, est associé à Licht, une création. La pièce d’hier semble toutefois plus incisive et novatrice que celle d’aujourd’hui.

Parmi la très riche production musicale née à Rome ou célébrant la Ville éternelle, voici une petite sélection pour se plonger dans l’ambiance sonore de la cité.

Initiative de la compagnie Corps magnétiques de Massimo Fusco, à l’invitation de la Biennale de la danse du Val-de-Marne, ce programme décliné pour tous les âges explore avec douceur et empathie les vertus du mouvement qui apaise et réconcilie.

Quels livres emporter dans sa valise pour un voyage dans la Ville éternelle ? Voici quelques lectures pour avant, pendant ou après votre visite, recommandées par Marie-Ève Venturino, responsable de la librairie française de Rome.

Deux jours durant, l’érudition de Carlo Ossola nous a guidés au fil d’une déambulation romaine. Ses rêveries historiques, spirituelles et littéraires, telles les stations d’un pèlerinage, célèbrent les noces de l’art et de la foi au cœur d’une ville à nulle autre pareille.

Adaptée et mise en scène par Elsa Granat pour la Comédie-Française, La Mouette de Tchekhov sombre dans un océan criard et excessif. Les subtiles variations du texte autour du mal-être, de la tristesse sans raison, de l’amour à contretemps et de la joie abolie n’y résistent guère.

Mort de la tuberculose la veille de la déclaration de la guerre de 1914, le musicien normand est l’auteur de mélodies d’une beauté grave et troublante. Dans un tout récent CD, le ténor Cyrille Dubois et le pianiste Tristan Raës en raniment la puissance expressive.

Devant la commission de l’Assemblée nationale sur les violences sexuelles, la compagnie fondée il y a plus de soixante ans par Ariane Mnouchkine a été accusée d’être le théâtre de dérives et même d’agression et tentative de viol. Ces assertions donnent lieu à un signalement à la justice et à une enquête interne.

Six jeunes mères suivies en unité périnatale ont composé une chanson pour l’offrir à leur enfant. Leurs textes témoignent de la détresse psychologique qui fut la leur et du parcours vers la paix et la lumière qu’elles ont entrepris.

Parallèlement à la sortie d’un splendide livre-disque, l’ensemble I Gemelli, animé par Emiliano Gonzalez Toro et Mathilde Étienne, livre sa vision de la fresque sacrée de Claudio Monteverdi, le 16 avril au Grand Théâtre de Provence.

La mise en scène délicieuse de Valérie Lesort et la prestation musicale enjouée des Frivolités parisiennes illuminent une succulente opérette inspirée de Charles Perrault.

En concert jeudi 10 avril à l’Auditorium de Radio France, la cheffe estonienne est la nouvelle directrice de l’Orchestre français des jeunes. Elle nourrit de grands projets pour et avec cette formation, dont les musiciens « méritent de se confronter à tous les répertoires, même les plus difficiles ».

Dans sa courte pièce intitulée Le Moche, Marius von Mayenburg tisse une fable sur la tyrannie de l’apparence. Impeccablement interprété et élégamment mis en scène, le texte souffre cependant de schématisme.

Foisonnante, la production discographique classique offre aux amateurs une diversité qui donnerait presque le tournis. Voici une poignée de coups de cœur sélectionnés par L’Hebdo.

Défenseur d’un répertoire varié où le compositeur français Hector Berlioz occupait une place de choix, le chef d’orchestre américain est mort le 31 mars dernier. Le pianiste et chef de chant Jeff Cohen évoque pour La Croix un musicien avec lequel il a tant aimé travailler.

Formant un couple artistique légendaire au côté de sa femme Mariam, le musicien malien est décédé le 4 avril à Bamako. Les deux chanteurs aveugles avaient présidé à l’extinction définitive de la flamme paralympique cet été à Paris.

Il y a cinquante ans, Jean-Louis Barrault donnait carte blanche à une jeune femme désireuse de créer une nouvelle saison musicale à Paris. Alors que la dernière saison des Concerts du dimanche matin bat son plein, Jeanine Roze revient sur cette aventure.

L’Israélienne Sharon Eyal et le Suédois Mats Ek se partagent une soirée entre douleur et ironie, superbement servie par les artistes du Ballet de l’Opéra de Paris. Il y est question d’amour, d’obsession et… de tâches ménagères.

Au-delà de sa parfaite élégance esthétique, une sélection d’objets de toutes époques et provenances explore la couleur sous ses angles techniques, sociaux et même mystiques.

Musicien complet et curieux de tout, l’artiste aime passer de la solitude recueillie du récital à la fièvre collective de l’opéra.

Même si le metteur en scène Christof Loy semble s’ingénier à couper les ailes de l’émotion, la qualité vocale de la nouvelle production de Werther de Jules Massenet au Théâtre des Champs-Élysées mérite bien des éloges.

Tout s’accélère pour la talentueuse mezzo-soprano franco-suisse, révélée au grand public par sa prestation avec le groupe de métal Gojira lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. À l’orée de deux prises de rôles lyriques d’importance, elle expose sa philosophie de l’art. Et de la vie.

Au Centre de recherche et de restauration des Musées de France, les trois panneaux peints par Jean Hey à la fin du XVe siècle bénéficient de tous les soins des scientifiques, historiens d’art et restaurateurs. Le triptyque sera exposé au Louvre cet été, avant de retourner à Moulins.

Objet de nombreuses commémorations en France et à l’étranger, le compositeur et chef d’orchestre né le 26 mars 1925 a suscité un mélange d’admiration et de détestation. Christian Merlin, auteur d’une remarquable biographie (1), décrypte les contradictions attachées à cette figure majeure de la vie culturelle.

La pièce d’Eugène Ionesco, fleuron du théâtre de l’absurde d’après-guerre, inspire à Bérangère Vantusso une lecture à l’esthétique originale, d’une grande efficacité.

Vengeance, guerre et passion… La musique de Verdi enflamme l’Opéra de Lyon. Et console d’une mise en scène incroyablement indigente.

À l’Athénée, jusqu’au 30 mars, dans une mise en scène tranchante de Georges Lavaudant, Éric Elmosnino incarne l’atrabilaire amoureux de Molière avec une mélancolie parfois explosive.

Deux couples, une île, des brouilles et quiproquos avant une réconciliation finale : L’Isola disabitata de Haydn donne lieu à un charmant spectacle proposé par l’Académie de l’Opéra de Paris à l’amphithéâtre de la Bastille.

Tous les deux ans depuis 1981, la manifestation ouverte à toutes les expérimentations de la danse contemporaine investit le Val-de-Marne. L’édition 2025 s’ouvre sur une « pièce chorégraphique partagée » avec les habitants de Vitry-sur-Seine, cœur battant de la Biennale.

Dans sa chronique « Poivre et Miel », Emmanuelle Giuliani revient sur le discours anti-Trump prononcé par le sénateur Claude Malhuret devant la chambre haute, mercredi 5 mars 2025.

Subtile et virtuose, l’adaptation par Émilie Capliez du Château des Carpathes de Jules Verne enveloppe la scène de l’étoffe dont sont faits les rêves. Mais aussi les cauchemars…

Portée par l’énergie folle de Bertrand de Roffignac dans le rôle-titre, la pièce de Henrik Ibsen sur une musique d’Edvard Grieg inspire à Olivier Py une mise en scène impétueuse. Le spectateur en sort passablement épuisé.

En dépit d’audiences modestes, France Télévisions – mais aussi France Musique – diffuse comme chaque année la cérémonie consacrée au répertoire et aux artistes de la musique classique. 5 petits rappels sur la manifestation.

Confiée au metteur en scène Wajdi Mouawad et au chef d’orchestre Antonello Manacorda, la nouvelle production de l’opéra de Claude Debussy choisit la simplicité plutôt que l’ostentation. Le trait n’est-il pas parfois trop fin pour l’immense Bastille ?

Voyage croustillant au pays du pain, un documentaire de Maxime Vautier explore la fabrication de l’emblématique baguette. Les fabrications, devrait-on dire plutôt, les conditions de préparation différant largement entre fournils traditionnels et univers industriel.

Élizabeth Demidoff pose des mots très personnels et pourtant universels sur les toiles du peintre Eugène Leroy. Ce tête-à-tête invite le lecteur à réfléchir à sa propre faculté de contemplation.

Entremêlant souvenirs d’adolescence et érudition, Michel Zink dresse l’étonnant portrait d’un animal mythique. Et mystique.

En 1921, le compositeur dont on célèbre les 150 ans de la naissance s’installait au Belvédère, dans les Yvelines, pour en faire son refuge. Chaque coin et recoin de la maison témoignent encore du maître des lieux.

Du 28 février au 27 mars, le chef Antonello Manacorda sera dans la fosse de l’Opéra Bastille pour diriger la nouvelle production de l’opéra de Claude Debussy d’après la pièce de Maurice Maeterlinck. Le musicien confie son admiration pour un ouvrage insaisissable et fascinant.

Depuis la Californie, où elle est installée, l’écrivaine née au Chili revisite son parcours sous le signe de l’exil dans un documentaire diffusé ce mercredi 26 février sur Arte et disponible sur arte.tv. Son parcours, mais aussi celui de tous ceux que la misère ou la violence jettent sur les routes.

Dirigée par la Française Anne Azéma, la formation musicale américaine passe par la France lors de sa tournée anniversaire. Au programme, son spectacle inspiré par les chants de la communauté des shakers.

La comédienne Anne Consigny joue et met en scène au Studio Hébertot à Paris son adaptation d’Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras. Un texte qui est devenu pleinement sien et qu’elle habite, seule sur les planches, de sa grâce magnétique.

Au Théâtre du Rond-Point, Article 353 du code pénal confronte une parole libérée à une écoute en mouvement. Un spectacle d’une intense sobriété.

Avec Mercato, en salles le mercredi 19 février, Tristan Séguéla nous offre une plongée dans les coulisses pas toujours reluisantes du football à travers le personnage d’un agent de joueur joué par Jamel Debbouze. Peu fréquent, le mariage entre le cinéma et le foot a néanmoins donné lieu à quelques films inoubliables.

L’actrice française Geneviève Page s’est éteinte à 97 ans ce vendredi 14 février. Elle avait incarné les héroïnes classiques sur les planches tout en séduisant quelques grands réalisateurs de cinéma fascinés par sa singulière aura.

Aux Conservatoires supérieurs de musique et de danse de Paris et Lyon, un préavis de grève reconductible a été déposé ce mercredi 12 février. Il émane des enseignants, notamment des accompagnateurs, qui mettent en cause le faible niveau de leur rémunération et le manque de reconnaissance de leurs compétences.

La luthiste et cheffe d’orchestre Christina Pluhar fête le quart de siècle de son ensemble dédié au répertoire baroque avec un nouvel enregistrement intitulé Terra Mater. Il fait écho aux préoccupations environnementales.

Au Vieux-Colombier, jusqu’au 2 mars, Tommy Milliot met en scène les comédiens-français dans un diptyque signé Maurice Maeterlinck. Dépouillée et envoûtante, la prose du dramaturge belge diffuse son puissant mystère.

Le chef d’orchestre italien dirige magistralement Tristan et Isolde de Wagner à l’Opéra de Wallonie à Liège. Le spectacle est diffusé en direct samedi 8 février à 19 heures sur medici.tv puis restera en ligne, et sera également disponible sur la chaîne Mezzo.

À la veille du week-end culturel, samedi 8 et dimanche 9 février, de la Semaine pour l’action sur l’IA, La Croix est allée à la rencontre de trois artistes qui recourent à la machine dans leur travail. Son apport peut être riche, à condition d’entraîner l’outil pour l’affranchir des modèles standardisés.

« Oratorio à la manière d’un opéra », Semele de Haendel fait l’objet d’une nouvelle production à découvrir du 6 au 15 février, sous la direction d’Emmanuelle Haïm et dans une mise en scène d’Oliver Mears. La soprano Pretty Yende incarne la jeune princesse dont les amours avec Jupiter s’achèvent dans les flammes et la cendre.

Rouverte à la visite patrimoniale, la Bibliothèque de l’Arsenal à Paris est installée dans le ravissant hôtel où le marquis de Paulmy, érudit passionné, rassembla de précieuses collections au XVIIIe siècle.

Omniprésente à l’écran, Angelina Jolie fait corps et voix avec la diva des divas, Maria Callas, sans convaincre tout à fait. La monotonie engourdit peu à peu l’écran.

Gel des sommes allouées à la part collective du dispositif et annonce de la réforme de son volet individuel : le dispositif destiné à faciliter l’accès des jeunes générations à la culture est à nouveau dans le collimateur des pouvoirs publics qui l’ont créé en 2019.

L’Opéra Bastille inaugure une nouvelle production de la Tétralogie de Wagner. Le prologue ne s’avère guère encourageant.

La nouvelle production de la Co(opéra)tive nous plonge dans les délices, parfois un peu cruels, de la Venise du XVIIIe siècle. Le spectacle vaut surtout pour la prestation ensoleillée de l’ensemble Il Caravaggio dirigé par Camille Delaforge.

Sourire, empathie et naïveté feinte : l’héroïne enjouée de la série Elsbeth anesthésie les défenses des criminels que son flair débusque immanquablement. Pour mieux les confondre… en toute gentillesse. Telle une Columbo au féminin lâchée dans les rues de New York.

New York, Paris, Alep, Prague… de l’époque baroque à nos jours, la musique a rythmé l’essor économique et social des villes à travers le monde. Ces capitales sonores s’invitent à La Folle Journée de Nantes du mercredi 29 janvier au dimanche 2 février.

Sa victoire lors de la 7e édition du Concours Voix des Outre-mer, le 8 janvier 2025, a attiré l’attention sur la soprano réunionnaise. Disponible sur la plateforme Culture Box de France Télévisions, la finale a permis de découvrir une artiste au timbre ample et à l’éloquence prenante.

Malgré quelques fulgurances, la production de la tragédie lyrique et cosmique de Rameau au Palais Garnier s’enlise dans la grisaille scénique et le maniérisme musical. Le chef Teodor Currentzis ne manque pas de talent, mais il en fait trop, et la mise en scène brouillonne signée Peter Sellars n’arrange rien.

Orlando de Haendel inspire à la metteuse en scène Jeanne Desoubeaux une variation juvénile sur la lutte entre raison et sentiments. Sur la scène du Châtelet, les chanteurs sont à l’unisson de cette vision enjouée et tendre.

L’Opéra de Paris reprend la ravissante production de La Petite Renarde rusée de Leos Janacek. Un conte vif et mélancolique sur les relations paradoxales entre l’homme et la nature.

Alors que se tient la 22e Semaine du son, son fondateur, Christian Hugonnet, souligne les vertus du silence, ou plus exactement du calme. Tout en déplorant qu’il soit bien souvent un luxe refusé aux moins favorisés.

Alors que la 22e Semaine du son se déroule jusqu’au 2 février à l’Unesco à Paris et dans toute la France, enquête sur le silence dans la création artistique. Empli, habité, signifiant… le silence n’est pas un manque mais une richesse. Il ouvre à l’intériorité et à la transcendance.

Angers-Nantes Opéra offre à Maria Novella Malfatti une prise de rôle gagnante dans La Traviata de Verdi. La soprano italienne se glisse avec classe et sensibilité dans les atours de la bouleversante Violetta.

Le 14 janvier 2015, la musique prenait ses nouveaux quartiers dans un bâtiment dessiné par l’architecte Jean Nouvel. Ambitieux et d’abord controversé, le projet a su séduire les artistes et le public.

Invité mardi 14 janvier à Notre-Dame de Paris, l’Orchestre national Auvergne-Rhône-Alpes compte parmi les meilleures formations de chambre européennes. Rencontre avec des artistes tout entiers au service du raffinement musical.

Très fausses et très belles, les parures portées sur scène par les chanteurs et les danseurs contribuent à la magie du spectacle. Une exposition au Palais Garnier invite à découvrir quelques bijoux au toc émouvant ou spectaculaire, issus des collections de l’Opéra de Paris.

Pour conjurer les brumes hivernales, la chaleur des théâtres nous attend. Voici quelques propositions puisées au sein de la foisonnante affiche de ce début d’année.

L’année 2025 invite les mélomanes à d’éclatantes découvertes lyriques et symphoniques aux quatre coins de France. Où il apparaît que la province n’a rien à envier à la capitale.

Le 5 janvier 1875, l’Opéra Garnier accueillait ses premiers spectateurs, après quinze ans de travaux. Mathias Auclair, directeur du département de la musique à la BnF, consacre un superbe ouvrage au travail de Charles Garnier et raconte comment Paris s’empara de ce nouveau temple lyrique et chorégraphique.

Le romancier, essayiste et dramaturge britannique est décédé le 1er janvier 2025 à 89 ans. Célébré pour ses romans inscrits dans un monde universitaire qu’il raillait avec une féroce affection, David Lodge était aussi un précieux analyste de la « fabrique » littéraire. La sienne comme celle des autres.

L’Olympe avait ses neuf muses, filles de Zeus régnant sur les arts. En ce début d’année, La Croix a choisi autant de figures qui vont marquer 2025 de leur talent et de leur imagination littéraire, théâtrale, musicale, picturale…

Eduardo Halfon, né au Guatemala dans une famille juive, exerce « le métier » d’écrivain comme un travail d’écriture et d’assemblage pour créer des fictions nourries de sa propre existence. Vivant aujourd’hui à Berlin, il a reçu le prix Medicis étranger 2024 pour Tarentule.

C’est une véritable malle aux trésors, riche de 58 CD et 3 DVD, que nous proposent les éditions Warner Classics en cette fin d’année. Elle accompagne le cinquantième anniversaire de la mort du violoniste David Oïstrakh, prodige de technique et de musicalité.

Parmi les ministres rescapés du gouvernement Barnier, Rachida Dati sauve une deuxième fois son poste rue Valois. Depuis un an, la ministre de la culture a successivement promu la culture en milieu rural, une réforme drastique de l’audiovisuel public et la sauvegarde du patrimoine. Le tout avec un budget serré…

Épique, amoureuse et mystique, la fresque théâtrale de Paul Claudel s’empare de la Comédie-Française. Dans une mise en scène au souffle généreux, Éric Ruf magnifie la troupe, dans une scénographie dépouillée et de somptueux costumes

Ils entrent ou prolongent leur séjour à l’affiche… Sélectionnés par La Croix, six spectacles sont à découvrir en cette fin d’année pour bien terminer 2024 et aborder 2025 réconfortés par la magie du théâtre et de la danse.

Le danseur Guillaume Diop ainsi que la contrebassiste Sulivan Loiseau sont les protagonistes d’un documentaire sur la diversité en marche au sein de l’Opéra de Paris, diffusé lundi 23 décembre à 23 h 05 sur Arte. L’un et l’autre confient leurs attentes, leur détermination et, parfois, leurs doutes au sein de la séculaire institution lyrique et chorégraphique.

Deux étoiles du classique, le pianiste français Alexandre Tharaud et le violoniste franco-serbe Nemanja Radulovic, ont consacré l’un et l’autre leur dernier enregistrement à Jean-Sébastien Bach. Pour La Croix, ils échangent leur approche d’un compositeur qui les accompagne depuis leur enfance.

Trois albums et des projets à foison : le trompettiste Romain Leleu illustre les multiples atouts de son instrument, brillant et solaire, mais aussi capable de poésie. Un voyage autour de la trompette, du baroque à la musique de film en passant par un vivifiant hommage aux folies parisiennes de la fin du XIXe siècle aux années 1950.

À l’adolescence, les multiples transformations du corps concernent également la voix, des garçons comme des filles. Le projet EVE, porté par la Philharmonie et l’éducation nationale, vise à promouvoir le chant choral comme facteur de développement de l’être tout entier.

À l’Opéra-Comique, une nouvelle production des Fêtes d’Hébé de Jean-Philippe Rameau couronne la saison anniversaire des 80 printemps du fondateur des Arts florissants. Une moisson de disques rend également hommage à ce maître de la musique baroque.

À l’Opéra de Nancy, le metteur en scène Fabrice Murgia situe sa nouvelle production du conte signé Rossini dans un univers gothique bien peu convaincant. Le bonheur est à trouver du côté des chanteurs incarnant Cendrillon et son prince charmant.

Pensionnaire de la Comédie-Française depuis un an, l’acteur incarne Rodrigue, le héros du Soulier de satin de Paul Claudel. Rencontre avec un artiste aux talents multiples et à la grâce lumineuse.

Les livres sont des cadeaux de choix dont le plaisir se prolonge longtemps après les fêtes. Art, photo, architecture, jardin... Voici une sélection de beaux livres à offrir pour Noël.

Paul McCartney raconté par lui-même, un beau livre sur The Cure, un catalogue sur le Boléro de Ravel… Découvrez six livres à offrir aux passionnés de musique pour les fêtes de Noël 2024.

À découvrir au cours d’une longue tournée en France, cette farce en un acte, composée par le futur auteur de Carmen, est un petit bijou de drôlerie. Le metteur en scène et comédien Pierre Lebon s’en empare avec une malicieuse gourmandise.

Dans son nouvel album, la pianiste Fanny Azzuro, en concert le 13 décembre à Paris puis le 15 décembre dans la Drôme, associe les Préludes de Chopin à ceux d’Alexander Scriabin. Comme un voyage entre deux mondes intérieurs…

Fondateur du Concert de la Loge, le violoniste et chef d’orchestre Julien Chauvin fait l’expérience quotidienne des bienfaits de la relation directe entre artistes et citoyens.

Le modèle français de soutien à la culture se fonde sur la notion de démocratisation des arts auprès des citoyens, rappelle Vincent Guillon, codirecteur de l’Observatoire des politiques culturelles, organisme implanté à Grenoble.

Dans un contexte budgétaire serré autant que flou, les collectivités locales menacent le secteur du spectacle vivant de nouvelles baisses de ses subventions. Un « coup de massue » déjà porté dans les Pays de la Loire.

Passionnément engagée pour la cause ukrainienne, Ariane Mnouchkine propose le premier volet d’Ici sont les dragons, « grand spectacle populaire » sur l’impérialisme russe au XXe siècle. L’élan théâtral est, hélas, atténué par la tension didactique du projet.

Le pianiste Roger Muraro publie sous le label alpha un superbe coffret de trois disques consacré aux Années de Pèlerinage de Franz Liszt. Une œuvre fleuve qui occupa le compositeur depuis ses jeunes années jusqu’à sa vieillesse. Roger Muraro est en concert lundi 9 décembre au Théâtre des Champs-Élysées.

Claveciniste, pédagogue, auteur d’essais sur la musique, Olivier Baumont publie son premier texte de fiction. Un court et merveilleux roman qui nous entraîne à Rome au XVIIIe siècle, dans les pas d’un jeune artiste.

À peine plus de 30 ans et, déjà, un rayonnement artistique impressionnant. Le baryton anglais signe un premier album, Contemplation (1), au programme éclectique parfaitement maîtrisé. Il sera bientôt à l’affiche de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy à l’Opéra Bastille (2).

Créée en décembre 2013, la mise en scène par Olivier Py du chef-d’œuvre de Francis Poulenc avait frappé par sa profonde humanité et sa bouleversante sobriété. Déjà reprise en 2018, elle revient à nouveau sur la scène parisienne jusqu’au 12 décembre.

Succès planétaire de la musique classique, le Boléro créé par Maurice Ravel en 1928 est analysé, décrypté mais aussi rêvé au fil d’une exposition au Musée de la musique à Paris. Influence espagnole, fascination pour la mécanique, personnalité de l’artiste sont indissociables de ce chef-d’œuvre.

Mémoire de cinq siècles de musique, le grand orgue de Notre-Dame de Paris a dû être démonté, nettoyé et réharmonisé pour à nouveau faire vibrer la cathédrale de ses 8 000 tuyaux. Un documentaire sur France 2 ce mardi 3 décembre, à 23h05, suit cette longue aventure.

La cathédrale Notre-Dame de Paris s’apprête à rouvrir au public samedi 7 décembre 2024 après cinq ans de restaurations. Vite écartée, l’idée d’une flèche contemporaine, en lieu et place de celle imaginée par Viollet-le-Duc, a ravivé les débats autour de la préservation du patrimoine.

La cheffe d’orchestre retrouve l’Opéra de Paris à partir de ce samedi 30 novembre dans « The Rake’s Progress » de Stravinski. Elle confie son amour et son admiration pour un ouvrage émouvant et audacieux, mis en scène au Palais Garnier par Olivier Py.

Désormais l’un des titulaires du grand orgue de Notre-Dame de Paris, le musicien travaille également à une œuvre musicale, un Te Deum annoncé pour juin 2025. Sa passion pour tous les arts nourrit une inspiration très libre et un désir de toucher le public.

Emmanuel Courcol place la musique et la solidarité au cœur de son nouveau film, magnifié par un collectif de comédiens attachants. Sans angélisme, les trésors de la fraternité y sont affectueusement célébrés.

Il est déjà temps de penser aux cadeaux de Noël. Pour les mélomanes et toutes les oreilles en quête de beauté, voici quelques albums consacrés à Mozart qui s’imposent dans nos discothèques.

Quatre femmes dans le vent de la musique irrésistible de Jean-Sébastien Bach charment et réjouissent le public du Lucernaire, à Paris, jusqu’au 12 janvier 2025. Un spectacle idéal à l’approche des fêtes.

Au Théâtre de l’Athénée, les forces mêlées du Concert de la Loge et d’une équipe de jeunes chanteurs rendent justice au stupéfiant génie de Mozart.

Naviguant entre légalité et interprétation très personnelle du droit, l’avocat californien Mickey Haller revient sur Netflix pour une troisième saison palpitante.

Après Dijon, Caen et Versailles accueillent L’Uomo Femina, ouvrage vénitien créé en 1762, qui remet joyeusement en cause les usages du patriarcat. Une illustration des liens « fluides » entre l’art lyrique et la question du genre.

Au Musée Marmottan Monet à Paris, jusqu’au 2 mars 2025, l’art du trompe-l’œil se raconte au fil de cinq siècles de peinture comme un agréable voyage au pays du mensonge.

Stéphane Braunschweig signe une nouvelle mise en scène de La Mouette de Tchekhov qui, hélas, plonge la pièce dans une ambiance terne et peu captivante.

Jusqu’au 31 janvier prochain, chorégraphes et danseurs inscrivent leur création au sein des collections artistiques de la Fondation groupe EDF. Au plus près du public.

Le chef français embarque son orchestre dans une tournée placée sous l’égide de Verdi, avec toujours sa volonté d’interpréter les œuvres au plus près des partitions originales sur les instruments de leur époque. Cet esprit libre confie se sentir parfois en marge de l’establishment musical.

Tout juste paru, le dixième volume de la collection des Chroniques du Théâtre des Champs-Élysées revient sur l’aventure joyeuse et souvent méconnue des Ballets suédois, entre 1920 et 1924.

La série Dans l’ombre, du réalisateur Pierre Schoeller, met en scène un conseiller au service de « son » candidat à la présidentielle, incarné par Swann Arlaud, qui pare les mauvais coups et fait fructifier les succès. Un thriller en 6 épisodes de 50 minutes, à voir sur France 2, à partir du mercredi 30 octobre, à 21 heures.

Le musicologue Jean-Jacques Eigeldinger, grand connaisseur de l’œuvre de Frédéric Chopin, livre quelques clés pour apprécier la découverte d’un manuscrit inédit du compositeur. Il s’agit d’une très brève valse datée des années 1830-1835.

À la tête de l’Orchestre philharmonique de Radio France, le compositeur George Benjamin dirige à l’Opéra Comique, du 25 au 31 octobre 2024, l’opéra qu’il avait créé en juillet 2023 au Festival d’Aix-en-Provence. L’intensité envoûtante de l’ouvrage et la qualité des interprètes avaient alors conquis le public.

Dans les coulisses des Contes d’Hoffmann, L’Hebdo a suivi les maquilleurs perruquiers de l’Opéra Bastille, qui préparent solistes, choristes et figurants avant la première répétition générale. Leur métier allie technique et psychologie, au contact des artistes prêts à entrer en scène.

Fiction ou récit, souvenirs réels ou largement revisités ? Eduardo Halfon, toujours aussi subtil et sensible, évoque un épisode traumatisant de sa jeunesse.

Une programmation musicale accompagne l’exposition Figures du fou au Louvre. Elle résonne avec les multiples représentations de la musique et de la danse qui en jalonnent le parcours.

Le palais Galliera, Musée de la mode, offre ses cimaises au prince des chapeaux, le Britannique Stephen Jones. Ses créations vont bien au-delà de simples accessoires.

Écrite par le dramaturge russe Nicolaï Erdman en 1928 et rapidement interdite par le régime stalinien, cette comédie féroce mais affectueuse proposée à la Comédie française (1) place un homme ordinaire au centre d’un monde affolé où chacun se noie dans ses propres intérêts.

Le pianiste français nous invite à un voyage bercé par les musiques du Nord. Son magnifique enregistrement lève le voile sur des pièces envoûtantes signées Grieg, Nielsen et Sibelius.

Du fastueux défilé réunissant tous les danseurs de l’Opéra de Paris et de son école à un trio épuré de William Forsythe suivi d’un ballet aux accents de comédie musicale, le Palais Garnier est l’écrin d’une soirée éclectique. Un peu trop sans doute.

Ardent défenseur du chant français, Benjamin Bernheim compte désormais parmi les voix lyriques les plus convoitées, bien au-delà de nos frontières. Portrait en cinq mots d’un artiste en quête d’idéal.

Créé en 1896 dans un parfum de scandale, Ubu roi d’Alfred Jarry dégorge son absurdité corrosive. La mise en scène fourmillante et jubilatoire de Pascal Neyron ravive son pouvoir dévastateur.

Le spectacle Omar-Jo, son manège à lui de Guy Zilberstein et Anne Kessler atteint le parfait équilibre entre sourire et gravité, fantaisie et émotion.

Au théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, Valérie Lesort et Christian Hecq ravivent le souvenir de sœurs siamoises aspirées par les lumières et les cruautés du monde du spectacle. Un spectacle qui joue la carte du charme plus que de la profondeur.

Après une première édition réussie l’an dernier, « Les Heures musicales de la Sainte-Chapelle » proposent quatre concerts du 10 au 12 octobre.

À l’Opéra de Lyon, Wozzeck d’Alban Berg fait l’objet d’une nouvelle production, jusqu’au 14 octobre. Mais la direction musicale trop saine de Daniele Rustioni comme la vision dramatique de Richard Brunel effleurent plus qu’elles ne creusent le génie torturé de ce saisissant chef-d’œuvre.

Un malaise cardiaque a emporté Michel Blanc à 72 ans seulement, dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4. Aimé pour son irrésistible drôlerie, dans Les Bronzés ou Marche à l’ombre, le comédien avait su magnifiquement cultiver sa veine dramatique et connu le succès comme réalisateur.

Créé par Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle, le festival Piano-Piano propose sa 5e édition à Rungis du 2 au 6 octobre. Sans oublier un concert hors les murs, le jeudi 3 octobre au Théâtre des Champs-Élysées. Voici trois raisons de découvrir cette manifestation.

À Rennes, Julie Duclos propose une vision honnête mais un peu froide de Grand-peur et misère du IIIe Reich, série de tableaux composés entre 1935 et 1938, qui décrit la contamination de la société allemande par l’idéologie nazie.

Parmi la moisson discographique qui accompagne le centenaire de la mort de Gabriel Fauré, l’enregistrement de ses Nocturnes par Théo Fouchenneret chez La Dolce Volta mérite une attention toute particulière. Le pianiste sera en concert les 2 et 12 octobre (1).

Le flûtiste François Lazarevitch et ses Musiciens de Saint-Julien donnent rendez-vous au public du festival Via Aeterna le 10 octobre 2024 dans la magnifique abbaye de la Lucerne d’Outremer (Manche).

Le roman épistolaire de Laclos ne cesse d’inspirer le théâtre et le cinéma. À la Comédie des Champs-Élysées, Arnaud Denis en propose, jusqu’au 29 décembre, une sobre adaptation confiée à des comédiens qui se délectent de beau langage. Trois raisons d’aller la découvrir.

Adaptée du polar de Jo Nesbø, cette insolente série norvégienne de Geir Henning Hopland mêle allègrement les codes du polar, de la comédie de mœurs et de la satire. Un « héros » arriviste et antipathique est pris dans les mâchoires de son propre piège. Six épisodes de 50 minutes environ à voir sur arte.tv.

Invités à chanter dans la cathédrale lors de la messe du 11 décembre prochain, environ 80 artisans, restaurateurs, chercheurs, logisticiens… œuvrant à la reconstruction de Notre-Dame interpréteront le Cantique de Jean Racine de Gabriel Fauré. Une répétition se tenait le 24 septembre.

Le nouveau roman d’Alice McDermott met la narratrice face à un épisode « exotique » de sa vie et aux stigmates profonds qu’elle en a conservés.

Chaleureusement applaudie au Festival d’Avignon, la nouvelle création de Caroline Guiela Nguyen commence sa tournée ce mardi 24 septembre au Théâtre national de Strasbourg . Un spectacle tour à tour drôle et dramatique, inscrit dans un dispositif scénique de toute beauté.

Les Brigands à Paris, Le Voyage dans la lune à Montpellier et Orphée aux enfers à Toulouse : Jacques Offenbach accompagne la saison 2024-2025 de la soprano française. De tempérament vif et joyeux, la chanteuse se réjouit de pouvoir y associer son amour de la musique à sa fibre théâtrale.

On les attendait envahissant la scène, mais aussi la salle du Palais Garnier et pourquoi pas son grand escalier. C’est hélas une vision épaisse et passablement conventionnelle de l’opéra-bouffe d’Offenbach que propose l’Opéra de Paris.

Dans sa chronique « Poivre et Miel » publiée dans La Croix L’Hebdo, Emmanuelle Giuliani nous invite à écouter la soprano Marie Perbost, à l’affiche des Brigands de Jacques Offenbach à l’Opéra Garnier, à partir du 21 septembre.

Composée par le musicien dans ses jeunes années, cette courte pièce pour trio à cordes a été trouvée dans les collections de la bibliothèque musicale de Leipzig, en Allemagne. Il ne s’agit pas d’un manuscrit autographe mais d’une copie réalisée vers 1780, du vivant de l’artiste.

Jusqu’au lundi 30 septembre, l’ultime opéra de Verdi fait la rentrée de la Bastille dans la production toujours efficace de Dominique Pitoiset créée en 1999. Le truculent baryton Ambrogio Maestri y reprend l’un de ses rôles de prédilection.

D’une douce tristesse, le roman récit de Gwenaële Robert vagabonde du jardin intérieur de sa narratrice à celui d’Ermenonville où Jean-Jacques Rousseau vécut ses derniers jours.

La 45e édition de la manifestation musicale, jusqu’au 6 octobre prochain, a pris pour titre « La voix est libre ». De l’opéra baroque au ciné-concert vocal autour de Chaplin, chanteuses et chanteurs exercent la magie de leurs cordes vibrantes.

La chorégraphe Blanca Li proposait en 2022 une lecture contemporaine du ballet féerique sur la musique de Tchaïkovski. Après un prologue un peu répétitif, le spectateur se laisse porter par cette vision cocasse et tendre des aventures de la jeune Clara et de son improbable chevalier servant. Un spectacle à voir vendredi 13 septembre, à 23 h 10 sur France 4.

Ambassadrice de la culture de son pays, la pianiste Muza Rubackytè parcourt la France cet automne pour faire découvrir la musique classique lituanienne. Elle fut un ferment de résistance durant l’époque soviétique.

Les Jeux paralympiques de Paris seront-ils suivis de politiques volontaristes du spectacle vivant pour programmer des artistes porteurs de handicap ? En danse, en musique et au théâtre, des progrès sont constatés sur scène, mais restent encore modestes.

Dans sa chronique « Poivre et Miel » publiée dans La Croix L’Hebdo, Emmanuelle Giuliani regrette, à l’image de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, que le talent artistique soit évalué au nombre d’albums vendus.

Le Musée Jacquemart-André près des Champs Elysées, a rouvert début septembre après la rénovation de plusieurs de ses espaces. Les travaux les plus spectaculaires concernent le fumoir et le salon de thé, illuminé par un plafond de Tiepolo.

Invité par l’Orchestre de chambre de Paris qui fait sa rentrée ce samedi 7 septembre au Panthéon, le baryton allemand Konstantin Krimmel a brillé durant les festivals d’été et sort un magnifique album consacré à Schubert et Loewe.

Le Musée Jacquemart-André accueille une quarantaine de pièces issues des somptueuses collections de la Galerie Borghèse. Elles racontent l’histoire d’une lignée romaine éprise d’art.

Retrouvez la première chronique hebdomadaire d’Emmanuelle Giuliani parue dans La Croix L’hebdo du 30 août.

« La Serva Amorosa » de Carlo Goldoni, « Cher Cinéma » du chorégraphe Jean-Claude Gallotta à Nanterre, William Forsythe par le ballet de l’Opéra de Paris… La rentrée 2024 réserve une belle variété de pièces de théâtre et ballets. Retrouvez notre sélection de spectacles pour rêver, sourire, s’indigner parfois, s’émouvoir toujours.

Après le défilé des 168 délégations venues du monde entier, mercredi 28 août, la place de la Concorde a été le théâtre à ciel ouvert d’une cérémonie utopique appelant de ses vœux un profond changement de notre regard sur le handicap.

Pour conjurer l’éventuel spleen de la rentrée, les salles de concert invitent à se laisser bercer ou stimuler par les plus beaux accents de la musique. La palette est riche et diverse, entre manifestations historiques, comme les Concerts du dimanche matin qui fêtent leurs 50 ans ou le Festival de Besançon, et jeunes maestros à la tête des grands orchestres (1).

Samedi 24 août dans l’église de Vault-de-Lugny, l’ensemble Irini a raconté en musique la fragile tentative d’union des églises d’Orient et d’Occident, en 1 439 à Florence. Un moment rare, lumineux et puissant.

Enlevées, emportées, par Leonardo Garcia Alarcon, les Vêpres de Monteverdi ont inondé de leurs splendeurs la basilique de Vézelay.

L’ensemble musical Vox Luminis, invité des Rencontres musicales de Vézelay, célèbre ses 20 ans au cœur de cette Bourgogne qui a vu naître son fondateur, Lionel Meunier.

Pour les derniers jours des vacances et les premiers de la rentrée, plusieurs manifestations musicales dans toute la France prolongent la douceur et la poésie estivales.

À l’affiche du prestigieux Festival de Salzbourg, L’Idiot de Mieczyslaw Weinberg s’impose comme l’un des grands opéras du XXe siècle. Injustement demeuré dans l’ombre, le compositeur né en Pologne et exilé en URSS dès 1939 est l’auteur de plus de 500 œuvres. La musique de cet ami de Chostakovitch bénéficie d’une reconnaissance tardive qui n’en est sans doute qu’à ses prémisses.

En sept épisodes d’une heure trente, Benoît Duteurtre raconte sur France Musique l’histoire de l’opérette, genre lyrique aussi divers que réjouissant. Érudit passionné de musique dite légère, il rend un hommage délicieux à Offenbach, Strauss, Messager et bien d’autres compositeurs.

La mezzo-soprano française aborde au festival de la Chaise-Dieu le rôle de la reine de Carthage dans Didon et Enée de Purcell. Une étape marquante sur un chemin artistique parsemé d’étoiles.

Alain Delon naît à l’écran en « plein soleil » sous la caméra de René Clément. De Visconti à Losey et de Melville à Jacques Deray, les années 1960 et 1970 porteront le comédien au firmament.

Le site millénaire du Lot qui attire pèlerins et touristes est intimement associé à la musique. Rocamadour, musique sacrée la fait vivre sous trois formes : un festival, qui se déroule du 15 au 26 août, un ensemble vocal et un label discographique.

Le musée Granet lève le voile sur une figure majeure de la peinture provençale du XVIIe siècle. Dessins, toiles profanes et œuvres religieuses rythment la visite.

Ultime œuvre de Puccini que son décès laissa inachevée, « Turandot » déroule la légende de la princesse au même nom, une femme de pouvoir redoutable que la « vraie vie » n’anime pas encore. Cet opéra, situé dans une Chine ancestrale broyée par un pouvoir tyrannique, n’est pas sans rappeler l’Italie des années 1920.

À l’invitation du directeur du Metropolitan Opera de New York, Puccini se voit commander son premier opéra américain, dont l’action se situe dans les années 1850 dans un camp de chercheurs d’or de l’Ouest américain. Une revanche pour le compositeur européen fêté dans le Nouveau monde, presque vingt ans après l’exil de son frère en Argentine.

Trois moments, trois lieux emblématiques : une église pour la religion, un palais pour le faste, une prison pour la répression. Dans « Tosca », Puccini présente, sur une action en moins d’une journée, le portrait d’une Rome troublée au temps des conquêtes napoléoniennes.

Entre ambiance orientale - les décors sont inspirés de photographies de Nagasaki - et musique dans laquelle s’entend toute l’italianité de l’auteur, « Madame Butterfly » propose une immersion dans le Japon du tout début du XXe siècle, où les taches d’honneur se lavent dans le sang.

Inspiré du feuilleton d’Henry Murger, Scènes de la vie de bohème, le quatrième opéra de Puccini prend pour décor un Paris vibrant et romantique dans lequel le compositeur peut libérer sa verve théâtrale et musicale.

« Misericordia », de Lidia Jorge ; « L’Imposture », de Zadie Smith ; « Babysitter », de Joyce Carol Oates ; « La Petite Maison d’Allington », d’Anthony Trollope ; et « Les Princes du ciel », d’Antonio Iturbe : pour cet été, retrouvez les coups de cœur en littérature étrangère des journalistes de L’Hebdo.

David Kadouch et Nour Ayadi sont à l’affiche de la 44e édition du Festival international de piano, qui s’ouvre le 20 juillet. Une manifestation et un public qu’ils retrouvent avec émotion sous le ciel de Provence, à La Roque-d’Anthéron.

Au Festival d’Avignon, le chorégraphe Noé Soulier présente Close Up, sa nouvelle création sur L’Art de la fugue de Jean-Sébastien Bach. Un spectacle élaboré en lien étroit avec la claveciniste Maude Gratton et son ensemble Il Convito.

Envie de lire cet été ? Les journalistes de L’Hebdo vous livrent chaque semaine leurs coups de cœur, une sélection à partir de leur lecture toute l’année. Ce week-end, pour commencer, place à la littérature française.

Alors que le chef de la Maîtrise des Hauts-de-Seine vient d’être « mis en retrait » de ses fonctions après des accusations de harcèlement et d’abus sexuels, le président de l’Institut français d’Art choral (IFAC), Jean-Christophe Michel, explique comment les formations vocales tentent de se prémunir contre de tels comportements.

De nouvelles plaintes ont été déposées contre Gaël Darchen, chef de la Maîtrise des Hauts-de-Seine depuis 1999, révèle vendredi 7 février Radio France. Il faisait déjà l’objet de plusieurs plaintes pour harcèlement sexuel et moral, dont une pour agression sexuelle.

Le spectacle Songs and Fragments réunit deux œuvres lyriques du XXe siècle explorant les confins de la musique et de la psyché humaine. Un éblouissement servi par des interprètes exceptionnels.

Le chef d’orchestre Daniele Rustioni dirige « Madame Butterfly » de Giacomo Puccini au festival d’Aix-en-Provence jusqu’au 22 juillet. Un ouvrage dont il apprécie « l’orientalisme très italien ».

La jeune détective britannique reprend du service dans la Londres victorienne pour une troisième saison aventureuse. Toujours aussi téméraire et déterminée, Miss Scarlet n’a pas encore gagné le combat des femmes policières.

Entre les expositions de Chiharu Shiota, « Bonnard et le Japon » ou encore les représentations de Madame Butterfly, la cité aixoise se pare des couleurs nippones.

Du 6 au 17 juillet, la production créée à Aix en 2016 par la metteuse en scène Katie Mitchell fait son retour au Grand Théâtre de Provence sous la direction de Susanna Mälkki.