Marianne Meunier

À Beyrouth, une famille se déchire alors qu’elle s’apprête à célébrer le mariage de Nelly, dont elle attend le fiancé sous les bombes et les coups de tonnerre. Un huis clos magistral d’une rare intensité.

Le Festival d’Avignon annonce le départ de son directeur délégué, visé par des accusations de violences sexuelles et sexistes dans des fonctions précédentes. L’organisation, qui se veut engagée sur le sujet, a mis en place un dispositif de signalement en 2022.

Les sénateurs doivent adopter, ce lundi 28 avril, une proposition de loi permettant le retour en Côte d’Ivoire de cet objet sacré confisqué en 1916. Un pas supplémentaire dans un processus de restitution chaotique percuté par la dissolution de l’Assemblée nationale.

Le Rwanda et la RD-Congo ont signé à Washington, vendredi 25 avril, une déclaration où ils s’engagent à ébaucher un accord de paix dans un délai d’une semaine. Un texte qui confirme l’entrée en scène des États-Unis dans la région, guidés en grande partie par des intérêts économiques.

En suivant l’avancée de deux jeunes chanteuses en lice pour l’« Afghan Star », compétition musicale inspirée de « The Voice », cet émouvant documentaire d’une heure trente diffusé sur arte.tv à partir du mardi 22 avril revient sur ces années où des fenêtres de liberté se sont ouvertes pour les femmes à Kaboul.

L’autrice russe Ludmila Oulitskaïa brosse le portrait de son pays dans des récits souvent tendres et teintés d’humour. Elle revient sur le rapport de ses compatriotes avec le pouvoir et évoque sa situation d’écrivaine exilée.

L’écrivain hispano-péruvien, décédé dimanche 13 avril à l’âge de 89 ans, laisse derrière lui une multitude d’œuvres traduites à travers le monde entier. Retour sur trois de ses livres, devenus des classiques de la littérature latino-américaine.

L’écrivain hispano-péruvien, Prix Nobel de littérature, est mort dimanche 13 avril à l’âge de 89 ans. Dernier représentant de la génération dorée de la littérature sud-américaine, il laisse derrière lui une œuvre ample, riche de plusieurs chefs-d’œuvre, lue sur tous les continents.

Le théâtre parisien des Bouffes du Nord accueille une adaptation d’« Antigone » interprétée par neuf comédiennes afghanes arrivées en France en 2021. Un plaidoyer pour la liberté qui a gagné en force depuis sa création à Villeurbanne, en 2023, sous l’effet du durcissement tragique de la condition des femmes à Kaboul.

Prévu du 5 au 26 juillet prochains, le Festival d’Avignon sera l’occasion de 42 spectacles et de 300 représentations. Des classiques aux découvertes, pour certaines en arabe, langue invitée, tour d’horizon d’un menu riche et varié.

Le musée expose une centaine d’antiquités de Gaza stockées à Genève depuis 2007. Leur exil a protégé des destructions ces témoins de la longue histoire de l’enclave, de l’âge du bronze à nos jours.

Alors que l’armée israélienne vient d’annoncer l’extension de ses opérations militaires à Gaza, l’Unesco recense 94 sites du patrimoine endommagés depuis le 7 octobre 2023.

Le Centre Pompidou présente 400 œuvres d’artistes africains, caribéens et afro-américains qui ont nourri leur création d’un séjour dans la capitale. Une foisonnante découverte, les musées français ne leur ayant encore guère fait de place.

Parmi les plumes allemandes les plus brillantes, l’écrivain, qui vit à New York, excelle à transformer des personnages historiques en héros romanesques, et parfois burlesques, dans des récits savoureux de créativité.

Un réalisateur israélien qui transpose à l’écran le best-seller d’une autrice iranienne : c’est le pari d’Eran Riklis, dont l’adaptation du livre d’Azar Nafisi est en salles depuis le 26 mars. De la sélection des acteurs au lieu du tournage, il a choisi la difficulté pour montrer qu’entre les deux peuples une entente est possible.

En adaptant au cinéma le best-seller d’Azar Nafisi « Lire Lolita à Téhéran », le réalisateur Eran Riklis relève le défi de conter une histoire iranienne et universelle.

Avec près de 100 000 objets des cinq continents pour la plupart envoyés par les missionnaires à la fin du XIXe siècle, le Musée d’ethnographie de Genève (MEG) élabore un plan stratégique pour les cinq prochaines années pour s’atteler aux défis d’aujourd’hui : restitutions, réparations, écologie… Entretien avec sa directrice, Carine Ayélé Durand.

La très grande majorité du personnel de la radio « Voice of America » a été placée en congé jusqu’à nouvel ordre. La conséquence d’un décret présidentiel considérant comme inutile et bureaucratique cette radio créée il y a plus de quatre-vingts ans pour défendre les valeurs des États-Unis dans le monde.

Des scientifiques archivent des milliers de pages web issues de sites publics et considérées par Donald Trump comme incompatibles avec la ligne idéologique de sa nouvelle administration. Après l’interdiction de plus de 200 mots, ces pages sont menacées de suppression.

Licenciés ou voyant leurs budgets coupés, de nombreux scientifiques aux États-Unis n’entendent pas désarmer face à l’offensive de l’administration Trump qui les vise. En France, l’accueil des scientifiques américains se met en place, comme à l’université Aix-Marseille.

Dans un journal de guerre, l’auteur de polars israélien Dror Mishani décrit son ébranlement intime après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui change jusqu’à son rapport à la littérature.

L’Italien Roberto Saviano, également auteur de Gomorra, signe tout à la fois une enquête haletante sur la mafia sicilienne et un portrait intime du juge Giovanni Falcone, qui l’a combattue. Un hommage puissant à un « grand homme » à jamais désenchanté.

Quatre-vingts ans après la mort de la jeune fille dans le camp de Bergen-Belsen, un passionnant essai revient sur le destin exceptionnel de son texte après sa publication, jalonnée de succès mais aussi de controverses et d’accusations.

Près de deux ans après sa mort paraît le livre inachevé de cette romancière qui avait renoncé à la littérature pour enquêter sur les crimes de guerre en Ukraine.

L’Américaine Lauren Groff livre le portrait saisissant d’une héroïne en fuite vers la liberté. Un roman d’une redoutable vitalité.

Plusieurs créations artistiques destinées au grand public – la cérémonie d’ouverture des JO à Paris, un projet de spectacle de rue sur le thème des « ténèbres » à Toulouse, notamment –, ont heurté des croyants ces dernières années. Le signe d’un éloignement entre deux mondes qui ont pourtant de profondes affinités. Enquête sur un fossé et les moyens de le dépasser, alors que se tient le Jubilé des artistes et du monde la culture à Rome, du samedi 15 au mardi 18 février.

À la veille du week-end culturel, samedi 8 et dimanche 9 février, de la Semaine pour l’action sur l’IA, La Croix est allée à la rencontre de trois artistes qui recourent à la machine dans leur travail. Son apport peut être riche, à condition d’entraîner l’outil pour l’affranchir des modèles standardisés.

Des représentants des 54 pays du continent africain se sont réunis, lundi 27 janvier, pour échanger sur les restitutions des biens pris à l’époque coloniale. Une première, ceux-ci abordant jusqu’à présent cet enjeu crucial en ordre dispersé, au risque de perdre en visibilité sur un sujet encore majoritairement abordé par les Occidentaux.

L’autrice italienne, qui a écrit son premier roman à 49 ans, vient de recevoir le prix Strega, l’équivalent du Goncourt de l’autre côté des Alpes. Rencontre avec une force tranquille de la littérature, qui se nourrit d’attente et de silence.

Dans ce second volet de son autobiographie, l’autrice finlandaise revient sur sa quête d’identité à l’adolescence et son éveil à l’écriture.

L’Olympe avait ses neuf muses, filles de Zeus régnant sur les arts. En ce début d’année, La Croix a choisi autant de figures qui vont marquer 2025 de leur talent et de leur imagination littéraire, théâtrale, musicale, picturale…

D’ordinaire peu attirés par les productions françaises, les moins de 25 ans représentent une part importante des spectateurs de L’Amour ouf et du Comte de Monte-Cristo, grands succès de 2024. Un engouement qui tient autant aux films qu’au bouche-à-oreille orchestré sur les réseaux sociaux.

Comme beaucoup de Syriens, Samar Yazbek (1) n’a connu que les gouvernements totalitaires de Hafez Al Assad et de son fils, Bachar. La chute de ce dernier place donc le pays face un immense chantier. Parmi les défis, l’unité patriotique qui, malgré les divisions sectaires activées par l’ancien pouvoir, semble préservée.

Javier Zamora relate son périple, enfant, à travers l’Amérique centrale pour retrouver ses parents aux États-Unis. Un récit bouleversant qui tire sa puissance de son réalisme.

Dans ce documentaire filmé avec des téléphones portables, la réalisatrice en exil Sahra Mani montre le quotidien asphyxié de trois Afghanes, qui s’opposent au prix de leur vie à l’oppression des talibans. Un témoignage d’une grande force trois ans après le retour au pouvoir des obscurantistes à Kaboul. À voir sur la plateforme Apple TV+.

L’écrivaine sud-coréenne a prononcé, samedi 7 décembre, le traditionnel discours de réception du prix Nobel de littérature. Un hommage à la puissance du texte, capable de créer un lien sensoriel entre un auteur et ses lecteurs.

Riyad va débloquer 50 millions d’euros pour le financement des travaux du Centre Pompidou dans le cadre d’un fonds de dotation pour le patrimoine français. Un versement très éloigné des attentes initiales pour ce dispositif que le royaume saoudien n’avait encore jamais abondé depuis à sa création, en 2018.

Alors qu’un hommage à Boualem Sansal est organisé par l’Académie française ce jeudi 5 décembre, l’écrivain franco-algérien arrêté il y a trois semaines fait l’objet d’une intense campagne de mobilisation dans son pays d’adoption. Il y est plus célèbre qu’en Algérie, pays où il continue d’habiter et dont il nourrit ses écrits.

Voyager au Japon en compagnie d’Amélie Nothomb, gravir les sommets avec Premier de cordée, partir sur les traces d’Éluard, Yourcenar, ou Modiano… À l’approche des fêtes de fin d’année, La Croix vous propose une sélection d’ouvrages pour partir à la découverte de nouveaux horizons.

De la mythologie grecque à la préhistoire, en passant par la Résistance et le Moyen Âge, La Croix a sélectionné plusieurs ouvrages sur l’histoire à mettre au pied du sapin pour ce Noël 2024.

À l’occasion du 80e anniversaire de cette tuerie qui a fait des dizaines de morts parmi des tirailleurs sénégalais réclamant leur solde, le président français l’a qualifiée de « massacre ». Une rupture avec la version officielle évoquant la répression d’une rébellion, mais qui ne dissipe pas toutes les zones d’ombre.

Secrètement arrêté à l’aéroport d’Alger il y a dix jours, l’écrivain franco-algérien devait rencontrer un procureur lundi 25 novembre. L’espoir d’une clarification autour de la détention de cet auteur reconnu et controversé.

Malgré son exil aux États-Unis, l’auteur du très populaire L’Immeuble Yacoubian garde un contact privilégié avec l’Égypte, matière première de ses récits, à travers lesquels il vise le « plaisir » de lire.

Deux plaintes ont été déposées contre l’auteur franco-algérien qui, depuis la publication de son roman Houris, fait l’objet d’une violente polémique dans son pays.

Opération Apagan, exfiltrer Kaboul, diffusé à 23 heures ce mardi sur M6, fait le récit haletant de l’évacuation de près de 3 000 personnes par la France alors que les talibans viennent de prendre Kaboul, le 15 août 2021, en proie à la panique et au désespoir.

Les ministres ivoirienne et française de la culture doivent signer, lundi 18 novembre, une convention de dépôt en vue du retour de ce bien confisqué par l’ancienne puissance coloniale au début du XXe siècle. Une proposition de loi permettant sa restitution définitive doit également être annoncée.

Thomas Chatterton Williams, essayiste américain vivant à Paris, a placé les questions de la couleur de peau et de l’identité au cœur de ses livres (1). Il décrypte le rôle que celles-ci ont joué dans l’élection de Donald Trump et la défaite de Kamala Harris.

Avec l’enthousiasme de ses vibrants héros, le romancier écossais Andrew O’Hagan conte dans son dernier roman une amitié sur fond de crise minière et de rock anglais.

La publication du livre de Jordan Bardella chez Fayard constitue une première, les grandes maisons refusant jusqu’à présent les titres des responsables politiques d’extrême droite. Elle témoigne moins d’une rupture dans l’édition, qui demeure pluraliste, que de l’empreinte du nouvel actionnaire d’Hachette.

Le metteur en scène de La Vie secrète des vieux a conçu un spectacle avec huit jeunes comédiens en vue de démontrer que le stand-up, souvent considéré comme mineur, est un genre théâtral à part entière.

Le plus souvent, la désignation du Goncourt, prévue ce lundi 4 novembre 2024, s’accompagne de polémiques sur les choix des jurés et leurs méthodes. Récurrentes, celles-ci n’empêchent pas l’envol des ventes des livres couronnés.

Peter Stamm raconte dans un jeu de piste désenchanté la quête de la jeune Andrea, narratrice et « cinéaste ratée ». Cette dernière tente de réaliser un documentaire sur un écrivain réticent à se livrer.

Il y a tout juste deux mois, les talibans décidaient d’interdire aux Afghanes de parler dans l’espace public. Une décision qui se heurte à la résistance des artistes qui, en exil, continuent d’utiliser leur voix pour défendre la cause des femmes. La Croix a interrogé trois d’entre elles, qui placent les Afghanes au cœur de leur création.

Vingt-cinq ans après son inauguration, cette antenne du Quai-Branly au Louvre ferme un an pour travaux. Ils sont destinés à désenclaver les œuvres qui y sont exposées, issues d’arts non occidentaux, en les faisant dialoguer avec les collections du musée.

Sur les 459 romans de la rentrée littéraire 2024, 59 ont été sélectionnés ces dernières semaines pour concourir à l’un ou l’autre des grands prix d’automne (Goncourt, Renaudot, Femina, Interallié, Académie française...). Parmi ceux-là, la rédaction de « L’Hebdo » a choisi ses coups de cœur. S’ils ne décrochent pas de prix, ils n’en sont pas moins à lire.

Pour le philosophe Souleymane Bachir Diagne, les objets pris aux ex-colonies sont entrés en dialogue avec les collections. Une expression de l’universel qu’il convient de valoriser, sans ignorer la nécessité de retracer leur parcours et de rétablir leur propriété. Il présente pour « La Croix » trois de ces œuvres.

Le comité Nobel a attribué la prestigieuse distinction littéraire à l’autrice sud-coréenne Han Kang, une première pour son pays. Elle entend ainsi récompenser une « prose poétique intense qui affronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine ».

Alors que sort au cinéma ce mercredi 9 octobre Lee Miller, le biopic sur sa vie, une exposition réunit à Saint-Malo une cinquantaine de clichés pris par la photographe américaine lors de la libération de la cité malouine, où elle était alors l’unique reporter.

Dans cet essai pédagogique et sincère, le politiste Denis Charbit revient sur les raisons qui, souvent dès sa fondation, font d’Israël un État à part et en empêchent la critique constructive.

Dans son dernier roman, Boucher, la romancière, dramaturge et poétesse américaine Joyce Carol Oates explore les violences commises contre les femmes par les pionniers de la psychologie. Derrière la fiction, un manifeste féministe.

Ancien libraire devenu éditeur chez Albin Michel, Francis Geffard a fondé le Festival America en 2002. Un rendez-vous qui, tous les deux ans, permet de prendre le pouls de la littérature venue d’outre-Atlantique. Pour La Croix, ce passionné en décrypte l’inlassable vitalité.

Un père accompagne son fils, atteint de l’incurable maladie de Charcot, pour un dernier périple à travers certains des monuments les plus kitsch des États-Unis. Un émouvant et profond récit.

Colson Whitehead poursuit les aventures de Ray Carney, attachant malfrat qui ne parvient pas à décrocher dans un New York étourdissant de crime et de vies en lignes brisées. Une fresque trépidante.

Dans un rapport publié mardi 24 septembre, la Cour des comptes retrace les différentes étapes du processus de restitution des œuvres volées à leurs propriétaires, pour la plupart juifs, entre 1933 et 1945. Un processus dont se saisissent depuis peu les musées et l’administration, mais qui souffre encore d’un manque de moyens.

Dans La vie est une fête, le collectif théâtral Les chiens de Navarre fait tomber les faux-semblants à travers des saynètes sur le thème de l’hôpital psychiatrique. Un spectacle dérangeant qui questionne le recours à l’obscénité sur scène.

Première femme à avoir participé à l’« Afghan Star », l’artiste, aujourd’hui exilée aux Pays-Bas, revient sur l’interdiction faite aux Afghanes de parler en public. Leur voix fait de longue date l’objet d’un tabou, explique-t-elle, malgré un engouement certain pour la chanson.

L’Allemande Antje Ravik Strubel nous conduit au côté d’Adina, qui veut s’affranchir du passé de l’ex-bloc de l’Est en tentant sa chance à Berlin à ses dépens. Un roman ample au souffle mystérieux.

Le photographe palestinien a reçu le prestigieux Visa d’or news dans le cadre du Festival Visa pour l’image, à Perpignan, pour sa couverture du conflit dans l’enclave, dont il chronique le quotidien par ses images depuis plus de vingt ans.

L’auteur des Heures, prix Pulitzer adapté au cinéma, signe un magnifique roman sur une famille qui vacille à l’heure où chacun de ses membres aspire à être autre chose que ce qu’il est.

Si ce tirailleur a été inhumé dans la très solennelle crypte du mont Valérien après avoir péri en Provence, son parcours demeure un point d’interrogation. Comme pour la plupart des soldats des colonies.

Six tirailleurs tués par l’armée française près de Dakar, en 1944, viennent d’être reconnus « Morts pour la France ». Un pas symbolique qui questionne le rôle de l’ancienne métropole dans le travail de mémoire autour de ce traumatisme de l’histoire du Sénégal.

L’Unesco a inscrit en urgence le monastère de Saint-Hilarion, à Gaza, sur la liste du patrimoine mondial en péril. Alors que la guerre entre Israël et le Hamas fait peser de graves menaces sur ce site, ce statut apporte une protection avant tout juridique.

Les experts de l’Unesco ont décidé vendredi 26 juillet d’inscrire ce site emblématique des débuts du monachisme dans la région sur la liste du patrimoine mondial en péril. Un enjeu pour sa protection dans le contexte de guerre entre le Hamas et Israël.

« Misericordia », de Lidia Jorge ; « L’Imposture », de Zadie Smith ; « Babysitter », de Joyce Carol Oates ; « La Petite Maison d’Allington », d’Anthony Trollope ; et « Les Princes du ciel », d’Antonio Iturbe : pour cet été, retrouvez les coups de cœur en littérature étrangère des journalistes de L’Hebdo.

L’Arcom a présenté, ce jeudi 18 juillet, son nouveau dispositif pour garantir la diversité d’opinion à la radio et à la télévision. Le gendarme de l’audiovisuel prévoit d’apprécier les déséquilibres en fonction de leur durée et de leur dimension délibérée.

Mis au jour au Cameroun, des objets archéologiques donnés au Musée d’Angoulême viennent d’être renvoyés à Yaoundé après quinze ans d’efforts. La preuve que malgré l’absence de loi-cadre permettant les restitutions d’œuvres aux ex-colonies, des retours sont possibles.

Une soixantaine de médias internationaux ont appelé Israël à laisser entrer les reporters dans l’enclave palestinienne, où la couverture directe des affrontements dépend des journalistes locaux. Ceux-ci paient un lourd tribut au conflit, qui a fait près de cent morts dans leurs rangs.

Dans ce roman émouvant, Helga Flatland met en scène un bourg du nord de la Norvège désorienté par la mort de trois de ses jeunes habitants sous le drapeau en Afghanistan.

Envie de lire cet été ? Les journalistes de L’Hebdo vous livrent chaque semaine leurs coups de cœur, une sélection à partir de leur lecture toute l’année. Ce week-end, pour commencer, place à la littérature française.

L’Arcom a annoncé mercredi 10 juillet deux amendes à l’encontre de CNews pour manquements à son obligation d’apporter la contradiction à certains propos tenus sur ses plateaux. Ces décisions interviennent alors qu’elle auditionne une vingtaine de chaînes, dont CNews, en vue de l’attribution de leur canal sur la TNT.

Les élections européennes et législatives ont mis en exergue les fractures qui minent la société française. Le vote massif en faveur du Rassemblement national – même s’il n’a pas obtenu la majorité à l’Assemblée – est révélateur de ce malaise. Élus, prêtres ou acteurs culturels témoignent de leur engagement pour maintenir la cohésion sociale.

La traductrice de littérature arabe Stéphanie Dujols livre ses souvenirs de Cisjordanie dans un texte sensible et inclassable.

Rencontrer Salman Rushdie, c’est ressentir l’étonnante émotion de le voir vivant, cet écrivain dont le seul nom suffit à évoquer la liberté d’expression et ses dangers. Près de deux ans après son attaque, l’auteur des Versets sataniques revient sur la scène fort de cette expérience limite. Elle n’a eu raison ni de son humour, ni de son optimisme.

À l’approche des législatives, les politiques culturelles sont reléguées à l’arrière-plan, quand elles sont mentionnées. Ce silence, qui s’explique par une perte de légitimité des artistes comme des institutions, a permis au Rassemblement national de s’emparer du sujet.

Dans cet essai qui remonte à l’Antiquité, l’historien Jean-Yves Mollier dépeint une pratique aux multiples visages encore très contemporaine.

La poétesse américaine et militante des droits civiques revient sur ses débuts sur scène dans «Chanter, swinguer, faire la bringue comme à Noël », un récit virevoltant encore inédit en France.

Onze ans après une première création, l’auteur et metteur en scène Joël Pommerat reprend les mêmes acteurs pour cette bouleversante pièce sur l’amour.

Finlandaise par son père, estonienne par sa mère, Sofi Oksanen conte l’histoire de ses deux pays à travers des romans aux personnages tiraillés entre Est et Ouest, passé et présent. Élevée dans l’ombre du grand voisin russe, elle est aussi une redoutable analyste des intentions du Kremlin et de la menace qu’il fait peser sur l’Europe, à laquelle elle se sent viscéralement appartenir. Rencontre avec une voix qui pèse, à l’heure où les Français sont appelés à voter, ce dimanche 9 juin, pour leurs représentants au Parlement européen.

Mathieu Hainselin, maître de conférences en psychologie à l’université de Picardie Jules-Verne, explique les vertus de cet exercice, dans le cadre scolaire comme dans le monde du travail.

Ce lundi 3 juin a lieu la finale nationale du « Trophée d’impro » au Palais de Chaillot, à Paris, pour laquelle une centaine de collégiens venus de toute la France se préparent. Projet mené auprès de publics éloignés de la culture, il s’appuie sur les vertus de cette discipline développant l’estime de soi et la confiance en l’autre. Reportage auprès de l’équipe d’Amiens.

Natif de la ville carrefour de Trieste, l’écrivain italien arpente le Vieux Continent afin d’en nourrir un récit, indispensable pour son identité et son avenir.

Dans un roman et un livre d’entretiens, le Prix Nobel de littérature Jon Fosse nous éclaire sur sa foi et sa vision de la littérature, intimement liées par un même souffle, tout en les illustrant.

La Convention de l’Unesco pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé fête ses 70 ans. Si le texte a permis d’épargner certains sites, la conscience, au sein des forces militaires, de leurs responsabilités vis-à-vis du patrimoine doit encore progresser.

Alors que l’armée israélienne a accusé à plusieurs reprises des journalistes de la chaîne qatarienne d’être des « agents terroristes » à la solde du Hamas, le Parlement a adopté une loi permettant l’interdiction de médias étrangers portant atteinte à la sécurité de l’État. Un texte qui vise Al-Jazira.

Longtemps très populaire, le jeu, créé en 1972, ne figure pas dans le programme de la prochaine rentrée de France Télévisions. Retour sur une émission à la simplicité assumée qui a su réunir les générations.

Arrêté à plusieurs reprises et torturé, le chanteur, populaire en Iran, a été condamné à la peine de mort le 24 avril, pour sa participation au mouvement de contestation contre le régime entamé après la mort, 2022, de la jeune Mahsa Amini. Retour sur le parcours d’un artiste de combat.

L’écrivain américain Paul Auster est mort mardi 30 avril. La Croix l’avait rencontré en février 2023 à l’occasion de la parution de « Pays de sang », dans lequel il s’aventurait hors de la fiction pour comprendre les raisons de la violence par arme à feu qui ravage la société américaine. Une préoccupation qu’il partageait avec son gendre, le photographe Spencer Ostrander, auteur des images publiées dans cet essai.

Dans une entretien diffusé à la télévision américaine dimanche 14 avril, l’auteur des Versets sataniques se livre sur l’agression qui lui a fait perdre un oeil. Un témoignage rare quelques jours avant la parution du Couteau, l’ouvrage où il en fait le récit, dont le contenu n’est pour le moment pas divulgué.

Alors que le président américain, Joe Biden, a annoncé vendredi 12 avril s’attendre à ce que l’Iran passe « bientôt » à l’action et que des tirs du Hezbollah libanais, soutenus par Téhéran, se sont multipliés contre Israël, Michel Duclos, ancien ambassadeur en Syrie et expert à l’Institut Montaigne (1), évalue les risques d’une escalade.

Après des semaines de négociations, un conseil présidentiel de transition a vu le jour. Il est censé ramener l’ordre public et la stabilité dans le pays, en proie à une violence qui s’est accentuée ces derniers mois

Outre-Atlantique, cette ancienne travailleuse sociale devenue autrice de romance grâce à l’autoédition est l’écrivaine la plus vendue.

Invité d’honneur du Festival du livre de Paris, qui se tient jusqu’à ce dimanche 14 avril, le Québec vibre d’une littérature variée, où L’Hebdo a puisé cinq titres qui en disent long sur la « belle province ».

Alors que le Festival du livre de Paris ouvre ses portes ce vendredi 12 avril, la romance, qui a vu ses ventes doubler en 2023, promet d’attirer de nombreux lecteurs. Un essor qui tient au renouvellement du genre autant qu’aux réseaux sociaux, où des lectrices, très suivies, assument leur goût pour les textes sentimentaux après en avoir été longtemps complexées.

Trente après le siège de Sarajevo, l’auteur bosnien publie en France un recueil de poèmes consacré à sa ville, Sarajevo Blues. Rencontre avec une âme intimement européenne.

Plus d’un siècle après l’exploration du site nabatéen d’Hegra par deux dominicains français, l’archéologie tricolore a joué un rôle majeur dans la naissance du partenariat signé entre Paris et Riyad il y a six ans.

Louis Blin (1), directeur des programmes de recherche sur le Moyen-Orient de l’Institut universitaire européen de Florence et ancien consul général de France à Djedda, analyse les évolutions de la diplomatie française en Arabie saoudite, guidée par le pragmatisme malgré la nature dictatoriale du régime.

Le 10 avril 2018, la France signait un partenariat pour le développement de l’ensemble d’une région riche en patrimoine archéologique, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite. Une opération de diplomatie culturelle inédite qui, six ans plus tard, affiche un bilan mitigé.

Après plus de deux ans de répétition, les six artistes de ce spectacle de jonglage musical ont bien failli ne pas pouvoir venir en France faute de visa… Retour sur la genèse d’un exploit à plus d’un titre.

Un projet de loi-cadre permettant le retour des œuvres prises illégalement dans les anciennes colonies devait être débattu au Sénat en avril. Mais il ne figure plus à l’ordre du jour, entraînant un nouveau retard pour un texte censé mettre en œuvre une promesse faite par Emmanuel Macron en 2017.

L’essayiste et romancier américain Ta-Nehisi Coates, auteur d’Entre le monde et moi il y a près de dix ans, revient sur le pouvoir de l’écriture, qui lui permet de mieux l’appréhender le racisme aux États-Unis.

Ces derniers mois, la Société des gens de lettres a récupéré des courriers manuscrits signés de Baudelaire et de Maupassant qui lui avaient été dérobés il y a plus de quarante ans. Depuis, elle cherche à remettre la main sur l’ensemble du butin.

La directrice de Fayard, Isabelle Saporta, a été convoquée mercredi 20 mars à un entretien de licenciement sur fond de désaccord quant à la nomination de Lise Boëll, marquée très à droite. Craignant le sort du « Journal du dimanche », des employés et des auteurs annoncent leur départ.

En retraçant l’itinéraire de plusieurs œuvres emblématiques, l’historienne de l’art Bénédicte Savoy aide à comprendre les enjeux de pouvoir qui ont entouré leur transfert en Europe.

À travers certains films inédits, le documentaire « Une si belle époque. La France d’avant 1914 » revient sur la période allant du début du XXe siècle à la veille de la Première Guerre mondiale, des années marquées par des progrès dans tous les domaines. À découvrir sur la plateforme de France.tv.

Fondée sur l’idée que la lecture peut contribuer au bien-être psychique, la « bibliothérapie » se développe en France ces vingt dernières années. Malgré des pratiques très variées, une constante se dessine : la mise en avant de la littérature, célébrée mardi 12 mars à l’occasion de l’opération « Quart d’heure de lecture ».

L’arrivée de Lise Boëll, éditrice d’Éric Zemmour, suscite l’inquiétude au sein du fleuron d’Hachette Livre, dont Vivendi, le groupe familial Bolloré, a pris les commandes. Les équipes redoutent la publication d’un livre du président du Rassemblement national Jordan Bardella, et plus généralement une droitisation de la ligne.

L’ancien ministre des affaires étrangères a demandé un audit de l’Agence pour le développement d’Al-Ula, qu’il dirige. Il y a six ans, la France a signé un important partenariat avec l’Arabie saoudite pour la transformation de cette région dotée d’un très riche patrimoine.

Ancienne directrice de Plon, Lise Boëll prend les rênes de Mazarine, une filiale de Fayard qui devient à cette occasion une maison à part entière au sein d’Hachette. Une partie du personnel s’opposait à la nomination de cette éditrice d’auteurs ancrés très à droite et à l’extrême droite.

Jusqu’alors dans un angle mort, les auteurs venus d’Ukraine sont plus présents dans le paysage de l’édition française depuis l’invasion russe. Un enjeu crucial pour la visibilité du pays au-delà de ses frontières.

Alors qu’il y a deux ans la Russie envahissait l’Ukraine, La Croix propose de découvrir ou redécouvrir sept ouvrages témoignant de la guerre, mais aussi de la culture et de la vie de ce pays.

À travers l’histoire de Khaled, étudiant libyen au Royaume-Uni, Hisham Matar livre dans Mes amis un récit sur les flottements intimes de celui qui a dû quitter sa terre et les siens.

En deuil de son père, une femme se remémore son enfance dans la Finlande des années 1950. Une plongée universelle et intime dans le souvenir.

Une vidéo a montré des soldats israéliens dans l’entrepôt de l’École biblique et archéologique française, qui coordonne les fouilles à Gaza. Celle-ci soulève des questions sur le déplacement d’antiquités en Israël et la mise en sécurité du lieu, creuset de la riche histoire de l’enclave palestinienne.

Le documentaire Comme tu es belle ! Avoir 20 ans en pays taliban, diffusé sur LCP vendredi 26 janvier, décrit le quotidien de Nigina et Sofia, deux jeunes esthéticiennes afghanes, qui voient leurs droits s’effacer un à un. Mais le salon où elles travaillent demeure un espace de liberté.

Dans un récit à la première personne, Colum McCann épouse le point de vue de Diane Foley, mère d’un journaliste américain décapité par Daesh en 2014.

Sept sociétés d’auteurs et diffuseurs culturels ont écrit à la ministre de la culture pour faire état de leurs inquiétudes face à l’essor de l’intelligence artificielle et à ses conséquences sur la protection du droit d’auteur.

Paris et Berlin co-financent des projets de recherche sur le contexte d’appropriation des objets culturels à l’époque coloniale. Une avancée pour une discipline qui manque de moyens à l’heure où le changement de gouvernement, en France, met en suspens l’avenir du projet de loi sur les restitutions.

La prestigieuse institution française a envoyé plusieurs artistes à Al-Ula, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, pour y interpréter les airs d’opéra les plus célèbres. Une première.

Dans un touchant récit autobiographique, le Britannique Charlie Gilmour raconte comment une pie, avec laquelle il a noué une relation intime, l’a aidé à guérir de son abandon par son père biologique.

L’écrivain sri-lankais, lauréat du Booker Prize en 2022 pour son roman Les Sept Lunes de Maali Almeida, se fait chroniqueur décalé de la guerre qui a meurtri son pays pendant près de trente ans.

Après la découverte des vestiges d’une basilique dans le lac d’Iznik, l’ancienne Nicée, en Turquie, des scientifiques ont mené l’enquête pour comprendre son rôle et les conditions de son enfouissement sous les eaux, dans un documentaire diffusé ce jeudi soir sur France 5.

Seule antenne diplomatique dans la bande de Gaza, l’Institut français a été touché par une frappe israélienne en novembre. Son personnel palestinien a pu bénéficier des conditions d’évacuation des ressortissants français.

Le conflit déclenché par l’attaque du Hamas, le 7 octobre, n’épargne pas les nombreux sites historiques que compte la bande de Gaza. La population nourrit pour eux un attachement profond, signe de l’enjeu identitaire fort que représente le patrimoine.

Ayant commencé la photographie alors que l’apartheid s’installait en Afrique du Sud, Peter Magubane a saisi les moments clés de l’histoire de la ségrégation dans le pays avant de devenir le photographe officiel de Nelson Mandela. Il s’est éteint à l’âge de 91 ans, le 1er janvier 2024.

Président de la Commission pendant dix ans (1985-1995), Jacques Delors, mort ce mercredi 27 décembre, a façonné l’Europe d’aujourd’hui. Il a incarné un continent en mouvement et tourné vers l’avenir. Sous ses trois mandats, la Communauté devenue Union européenne est passée de 9 à 15 États membre et a connu la réunification allemande.

Prix Goncourt 2023, Jean-Baptiste Andrea a été récompensé après des années de persévérance dans l’écriture et malgré la défiance de son entourage. Spectacle de la montagne, grâce de la peinture, émerveillement quotidien… Il explique à La Croix comment il a pu « tenir » et comment il continue. Nos raisons d’espérer (2/6).

Emmanuel Macron a expliqué mercredi 20 décembre que la Légion d’honneur n’est « pas un ordre moral » pour défendre Gérard Depardieu, sous le coup d’une procédure disciplinaire pour des propos misogynes. Depuis sa création, cette décoration est censée mettre en valeur des personnalités exemplaires.

Les docs de La grande librairie explorent, mercredi 20 décembre à 20 h 50 sur France 5, la singulière trajectoire qui fait aujourd’hui de Virginia Woolf une référence du féminisme.

Il y a un mois, Vivendi prenait les commandes de Lagardère, maison mère de l’éditeur Hachette. Ce changement d’actionnaire soulève de nombreuses interrogations sur la marque que la famille Bolloré, qui contrôle Vivendi, pourrait imprimer sur les lignes éditoriales des 46 maisons du groupe.

Professeur de littérature à l’Université islamique de Gaza, Refaat Alareer avait fait le choix de l’anglais pour mieux faire connaître la cause palestinienne à l’étranger. Il a été tué dans une frappe israélienne dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 décembre.

Lors de son discours à l’Académie Nobel, à Stockholm, prononcé le jeudi 7 décembre en amont de la cérémonie de remise des prix, dimanche 10 décembre, l’écrivain norvégien Jon Fosse a exposé, à Stockholm, sa conception de la langue littéraire et sa relation à l’écriture.

Alors que Nabokov a voulu raconter la tragédie d’une enfant abusée par un pervers, son héroïne est devenue une icône érotique. Une profonde méprise qu’explique ce passionnant documentaire Lolita, méprise sur un fantasme, à voir sur arte.tv.

Pour admirer les plus belles églises orientales ou pour en apprendre plus sur les évangiles apocryphes, voici six beaux ouvrages sur la religion choisis par la rédaction de La Croix.

À travers ce roman aux accents de conte, Le Libanais Elias Khoury mène une réflexion sur la condition palestinienne.

Nommé président du numéro deux français de l’édition en France Editis, Denis Olivennes, qui fut patron de la Fnac, doit se démarquer des méthodes de Vivendi, l’ancien actionnaire. Son arrivée suscite beaucoup d’espoir malgré d’importants défis.

Le documentaire Désir et rébellion, « L’Art de la joie » - Goliarda Sapienza revient sur la destinée de l’autrice sicilienne et de son roman, achevé en 1976 mais publié en France en 2005, devenu depuis une référence majeure. À découvrir sur arte.tv.

Le groupe contrôlé par la famille Bolloré absorbe son concurrent après plus de trois ans d’attente, liée aux conditions de Bruxelles pour limiter la concentration. Il devient ainsi numéro un de l’édition en France.

Joyce Carol Oates place son héroïne, une épouse adultère dans le Détroit des années 1970, au cœur d’un implacable piège.

Alors que la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) remet son rapport final au gouvernement vendredi 17 novembre, les livres et les films montrant l’inceste rencontrent un succès croissant. Le signe d’une prise de conscience, qui ne doit pas occulter la nécessité d’une réponse judiciaire et d’une prise en charge concrète des victimes.

La nouvelle équipe à la tête d’Editis a rencontré les salariés mercredi 15 novembre, mettant un terme à deux ans d’interrogation sur l’avenir du groupe, qui vient d’être cédé par Vivendi au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

L’écrivain cubain continue de vivre à La Havane et d’en subir les difficultés du quotidien. Un choix pour être au plus près de son peuple, qu’il sonde au gré d’une œuvre formant une chronique foisonnante de la vie à Cuba tout en atteignant une portée universelle.

Avec Femmes persanes, le théâtre équestre Zingaro propose un troisième volet au « Cabaret de l’exil ». Un merveilleux hommage aux femmes scythes et à leur ancienne société matriarcale parsemé de références à l’actualité.

​​​​​​Veiller sur elle, quatrième livre de Jean-Baptiste Andrea, ancien scénariste pour le cinéma, a reçu ce mardi 7 novembre le prestigieux prix. Relatant la vie passionnante d’un sculpteur dans l’Italie du XXe siècle, il célèbre la force de la fiction.

Alors que la saison des prix littéraires a débuté, découvrez notre sélection de livres qui a recueilli les suffrages des journalistes de La Croix, notamment « Veiller sur elle » de Jean-Baptiste Andrea, lauréat du Prix Goncourt 2023.

Inspiré du Goncourt, le prix britannique récompense tout ouvrage de fiction en langue anglaise publié au Royaume-Uni ou en Irlande. Renouvellement du jury chaque année, rémunération des membres, calendrier de lecture… Il fonctionne selon des règles précises, qui n’empêchent pas les critiques.

En faisant le choix du récit de Neige Sinno, les jurées mettent la lumière sur le phénomène de l’inceste, qui y fait l’objet d’une réflexion profonde. Le livre figure également parmi les finalistes du Goncourt.

L’écrivaine suédoise Karin Smirnoff signe La Fille dans les serres de l’aigle, le septième volet de la saga policière, entamée il y a près de vingt ans par Stieg Larsson, qui parait ce 1er novembre. Un défi qui implique d’imposer sa marque sans trahir l’esprit du best-seller.

Inaugurée prochainement à Villers-Cotterêts (Aisne), la Cité internationale de la langue française honore les mots, leurs sens et leur sensualité. Pour se mettre au diapason, L’Hebdo a demandé à six auteurs et artistes francophones quel était leur mot préféré en français. Florilège amoureux d’une langue plus que jamais vivante.

Réalisé après seize ans de discussions avec la romancière américaine Joyce Carol Oates, un documentaire biographique, diffusé mercredi 25 octobre à 22 h 45 sur Arte, permet d’appréhender les ressorts de cette artiste dévouée à l’écriture.

Aucun journaliste n’ayant pu entrer dans l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre, aucun média international ne dispose d’envoyé spécial sur place. La responsabilité d’informer repose sur les professionnels locaux, qui travaillent dans des conditions logistiques éprouvantes et au péril de leur vie.

Près de quarante ans après son Nobel de littérature, le Nigérian Wole Soyinka n’a pas désarmé. Dans son dernier roman, il dépeint le ridicule du pouvoir. Son inlassable combat malgré la prison, une condamnation à mort et beaucoup de tourments. Rencontre avec une conscience africaine de 89 ans à la vitalité inentamée.

Stéphanie Latte Abdallah, directrice de recherche au CNRS (CéSor-EHESS), propose dans cet entretien de remonter dans le temps, dans les dernières décennies de droitisation du pouvoir israélien, pour comprendre dans sa complexité la relation des Palestiniens au Hamas comme à Israël. Elle rappelle l’existence de formes de lutte pacifiques.

À travers une sélection de près de vingt livres et soixante documentaires, ce festival qui se tient à Albertville entend « prendre le monde à témoin ». Depuis sa création, la représentation du voyage a évolué, celle-ci s’écartant de la mise en scène de l’exploit pour s’attacher davantage aux enjeux globaux.

Dans un roman inclassable, la Portugaise Isabela Figueiredo donne la parole à Maria Luisa, isolée par son surpoids et portée par une irrépressible liberté.

Ce mercredi 11 octobre paraît le premier numéro trimestriel de la revue Kometa. Née du constat que « l’invasion russe en Ukraine a révélé une méconnaissance d’une partie entière de notre continent », elle entend montrer les réalités de l’Europe orientale.

Depuis Gaza, l’archéologue palestinien Fadel Alotol, 42 ans, raconte à La Croix sa préparation à la guerre « longue et difficile » promise par le premier ministre Benyamin Netanyahou contre le Hamas alors que, dimanche, les forces israéliennes bombardaient ce territoire.

Le premier numéro du nouveau titre est paru ce dimanche 8 octobre en kiosque. Sur 48 pages, il témoigne d’un souci d’apaisement, se définissant comme un journal « républicain » qui entend ne pas polariser davantage le débat.

Une trentaine de sites du patrimoine national ont été touchés par la catastrophe. Grâce à une documentation détaillée, leur reconstruction ne fait pas de doute, mais celle du patrimoine du quotidien suscite plus d’inquiétudes.

D’éducation protestante, le prix Nobel de littérature norvégien est devenu catholique à l’âge de 54 ans, un choix rare dans son pays. La foi occupe une place importante dans l’œuvre de ce croyant, qui attribue son écriture à « une sorte de grâce ».

Le prix Nobel de littérature a été attribué, jeudi 5 octobre, au Norvégien Jon Fosse. Ce dramaturge et romancier à la langue minimaliste a accédé à la notoriété en Europe après une mise en scène au théâtre des Amandiers en 1999.

À partir d’un journal enregistré par sa mère, en maison de retraite, la Portugaise Lidia Jorge livre un récit rempli de vitalité sur les dernières années de nos anciens.

L’écrivain syrien Khaled Khalifa (1) est décédé samedi soir 30 septembre à Damas d’une crise cardiaque à 59 ans, a-t-on appris auprès d’une source proche de sa famille. Originaire d’Alep, il vivait à Damas, qu’il n’a jamais voulu quitter malgré le conflit. Il y lisait en solitaire, attristé de ne plus pouvoir échanger sur ses lectures avec ses proches, pour la plupart partis. La Croix l’avait rencontré en mars.

L’écrivain syrien Khaled Khalifa est décédé samedi soir 30 septembre à Damas d’une crise cardiaque à 59 ans, a-t-on appris auprès d'une source proche de sa famille. Malgré la guerre, la perte de ses amis et l’interdiction de ses livres par le régime, il tenait à vivre en Syrie, par attachement à son peuple et à son pays. La Croix l’avait rencontré en 2019.

La suspension de la délivrance de visas aux ressortissants du Niger, du Mali et du Burkina Faso compromet plusieurs projets artistiques. Une situation contraire à l’engagement d’Emmanuel Macron de placer la culture au centre du renouvellement de la relation avec les ex-colonies.

L’écrivain franco-libanais a été élu, jeudi 28 septembre, pour remplacer Hélène Carrère d’Encausse au fauteuil de secrétaire perpétuel de l’Académie française.

Alors que seul l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf avait déposé sa candidature pour succéder à Hélène Carrère d’Encausse, Jean-Christophe Rufin est entré dans la course in extremis. Le vote est prévu jeudi 28 septembre.

Un courrier du Quai d’Orsay demande la suspension des projets culturels avec des ressortissants du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Il suscite une vague d’indignation dans le monde de la culture, qui fait déjà face à la suspension des visas pour les ressortissants de ces trois pays.

Au lendemain du séisme qui a fait près de 3 000 morts, la société marocaine fait preuve d’une grande solidarité pour venir en aide aux sinistrés, dans des régions où vit une population vulnérable et très isolée.

Rencontre avec l’écrivain italien, dont l’œuvre est traduite dans plus de trente langues, à l’occasion de la sortie de son dernier roman, Tasmania.

La librairie L’Écume des pages, à Paris, a été rachetée par le groupe Vivendi. Elle était la dernière librairie indépendante du quartier de Saint-Germain-des-Prés.

L’annonce du vol de près de 2 000 pièces entache la réputation du British Museum, perçu jusque-là comme un modèle pour le public et les professionnels. L’affaire met au jour des manquements dans l’établissement des inventaires et la chaîne de décision.

L’éditeur, décédé brutalement le 28 août, a marqué le monde de l’édition par sa rigueur et la constance de ses engagements, notamment en faveur du livre comme patrimoine commun.

L’Unesco recommande de retirer cet ensemble funéraire de sa liste du patrimoine en péril, où il figurait depuis un terrible incendie en 2010. Un choix qui témoigne de la qualité de la reconstruction et du souci de durabilité qui l’a guidée.

Le festival Inspire, dans les environs de Rouen, propose un réjouissant parcours entre des œuvres aussi bien amples que minuscules intégrées à un paysage en grande partie rural. Troncs d’arbre, cailloux, citernes d’eau servent de supports inattendus aux travaux des artistes.

Leur arrivée au pouvoir, le 15 août 2021, avait suscité de vives inquiétudes pour la préservation du très riche patrimoine afghan. Deux ans plus tard, les talibans soutiennent certains projets de restauration. Mais les pillages à grande échelle persistent.

Trois ans après l’explosion du port de Beyrouth au Liban, le 4 août 2020, créateurs, programmateurs, directeurs de salle aident les habitants à respirer et à s’imaginer un avenir dans un pays à la dérive. La Croix a recueilli la parole de trois d’entre eux.

La rédaction du JDD, en grève depuis un mois contre la nomination de Geoffroy Lejeune à sa tête, a reconduit le mouvement jusqu’au 25 juillet. Ses journalistes ne peuvent pas faire jouer leur clause de conscience, aucun changement notable dans l’orientation du journal n’étant encore avéré.

La « dark romance » s’appuie sur des fantasmes inconscients de soumission, qui persistent malgré les progrès vers l’égalité des genres. Expliquer ces mécanismes peut aider les jeunes lectrices à faire la part des choses entre fiction et réalité, analyse Serge Hefez, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent.

Des lectrices de plus en plus jeunes dévorent des romans centrés sur des héroïnes prisonnières de schémas de soumission et victimes de violences. Ils appartiennent au genre de la « dark romance », qui inquiète certains parents et questionne la responsabilité du monde du livre.

Quels sont les livres qu’il ne fallait pas manquer cette année ? Les spécialistes de « L’Hebdo » profitent de l’été pour vous livrer leurs suggestions, fruits de leurs lectures passées. A la plage, au camping ou à la maison, découvrez ou redécouvrez le meilleur de la littérature étrangère.

Après avoir fui son pays natal en 1975, Milan Kundera s’éloigne de sa langue, écrivant certains textes en français. Mais il reste attaché à ses racines dans la ville de Brno, en Moravie, à laquelle il cédera ses archives.

Né en 1929, l’écrivain franco-tchèque Milan Kundera est mort mardi 11 juillet, à l’âge de 94 ans, à Paris. Avec lui, l’Europe perd un grand maître du roman, qui refusait toute autre étiquette, mais aussi un témoin unique des enthousiasmes et des tragédies du XXe siècle.

Avec des chansons aux paroles centrées sur l’attention à l’individu, la K-pop s’offre comme un refuge. Une proposition qui séduit son jeune public en quête d’une place dans la société, décrypte Christophe Gaudin (1), maître de conférences en sciences politiques à l’université Kookmin à Séoul.

Ce dimanche 9 juillet, BTS, groupe de K-pop le plus écouté, publie ses mémoires lors d’une sortie mondiale. Un signe de l’ampleur de ce phénomène musical, qui repose en grande partie sur un contact quasi permanent avec les fans.

C’est l’une des attractions phares du festival « Off » d’Avignon cette année : Yé ! (L’eau), de la troupe guinéenne Circus Baobab, s’inspire des difficultés du quotidien en Afrique de l’Ouest, qui donnent lieu à d’intenses acrobaties, marquées par le tragique, mais aussi par l’humour et la fraternité.

L’écrivaine Victoria Amelina, blessée dans un bombardement, est morte à l’âge de 37 ans. Elle s’était donné pour mission de recueillir les témoignages de victimes de guerre, faisant le choix de l’engagement comme bon nombre d’écrivains ukrainiens.

Après le Sénat, l’Assemblée a adopté à l’unanimité, jeudi 29 juin, une loi permettant de sortir les œuvres des collections des musées sans passer par le Parlement. Après la Libération, 2 200 œuvres saisies sous l’Occupation ont été confiées aux musées nationaux.

Figure incontournable de la diplomatie française, Pierre Vimont a toujours œuvré avec une rare discrétion sur les dossiers les plus délicats : libération d’otages, dialogue avec la Russie, négociations à Bruxelles… Jusqu’à ce que la BD et le film Quai d’Orsay, inspirés de son personnage, le fassent connaître. Rencontre avec un dévoué serviteur de l’État.

Dans un recueil d’une trentaine de textes, l’Anglaise Deborah Levy livre une multitude de réflexions sur des sujets variés qui défient toute hiérarchie.