Récit

Au procès de l’assassinat de Samuel Paty, le copain du terroriste qui n’osait pas « dire non »

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« Ce lâche, cette ordure, il s’est servi de moi », lâche Naïm Boudaoud à propos d’Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty qu’il avait déposé sur les lieux du crime trois heures avant.
« Ce lâche, cette ordure, il s’est servi de moi », lâche Naïm Boudaoud à propos d’Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty qu’il avait déposé sur les lieux du crime trois heures avant. ARNAUD DUMONTIER / LE PARISIEN/MAXPPP
« Je ne pouvais imaginer ce qu’il allait faire », a affirmé Naïm Boudaoud jeudi 21 novembre à la cour d’assises spéciale de Paris. Poursuivi pour complicité, il a accompagné Abdoullakh Anzorov lorsque celui-ci a acheté un couteau la veille de l’attentat. Le lendemain, il l’a laissé en voiture près du collège du Bois-d’Aulne, trois heures avant la décapitation de Samuel Paty.

En 2019, Naïm Boudaoud était un petit gars de 17 ans pas très bien dans sa peau, sans grande confiance en lui. Et surtout complexé par sa maigreur. Durant l’été, il a fini par aller dans une salle de sport pour étoffer sa silhouette. C’est là qu’il a fait la connaissance d’Abdoullakh Anzorov qui lui a appris les rudiments de la musculation. « On a échangé nos Snapchat, nos numéros, explique l’accusé. Il m’a dit qu’il allait me donner des conseils pour le sport. »

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