Analyse

Les Tunisiennes scandalisées par un projet de « divorce à l’amiable »

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En Tunisie, le code du statut personnel (CSP), qui a aboli la polygamie, prévoit une stricte procédure de divorce devant les tribunaux.
En Tunisie, le code du statut personnel (CSP), qui a aboli la polygamie, prévoit une stricte procédure de divorce devant les tribunaux. Konstantin Postumitenko / Prostock-studio/stock.adobe
Sous prétexte de désengorger les tribunaux, le Parlement veut transférer la compétence de prononcer certains divorces aux notaires. Pour les associations féministes, cette mesure ouvrirait la porte aux répudiations et à une déstabilisation complète des droits des femmes.

À première vue, le projet de loi sur « l’organisation de la profession des notaires » semble parfaitement anodin. La commission des lois du Parlement a annoncé s’être saisie du texte le 9 mai, presque un an et demi après son dépôt. « Le notaire est exclusivement responsable des tâches suivantes », débute l’article 26, avant d’énumérer une trentaine de compétences, de la « création de testaments » à « la cession des droits d’action ». Et, à la fin de la liste, « l’authentification du divorce à l’amiable » : une simple ligne, qui suscite l’ire des féministes tunisiennes depuis une dizaine de jours.

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