Série (1/5) Enquête

Le thon rouge, un géant sauvé de la surpêche

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Pris au piège en haute mer, ils sont ensuite remorqués jusqu’à une ferme d’engraissement sur les côtes espagnoles, italiennes ou maltaises.
Pris au piège en haute mer, ils sont ensuite remorqués jusqu’à une ferme d’engraissement sur les côtes espagnoles, italiennes ou maltaises. Laurindo Feliciano / Pour La Croix
À une semaine de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’océan, La Croix a enquêté sur cinq poissons qui racontent beaucoup de notre rapport à la mer. Longtemps symbole de la surpêche, le thon rouge est devenu l’un des rares exemples d’une espèce marine en voie de rétablissement.
Notre série5 épisodes Océans en danger, une affaire de poissons et d’hommes

Chaque année, au mois de juin, les pêcheurs andalous remontent le temps, trois mille ans en arrière. Dès l’aube, à bord des bateaux qui mouillent dans le golfe de Cadix, vêtus de salopettes imperméables, ils scrutent les bancs de thons rouges qui longent la côte pour franchir le détroit de Gibraltar. Cette bande d’eau de 14 kilomètres de large est le passage obligatoire de ces poissons migrateurs venus de l’océan Atlantique pour se reproduire dans les eaux plus chaudes de la mer Méditerranée. L’endroit parfait pour hisser les madragues et piéger ces colosses pouvant atteindre 700 kg ! Héritée des Phéniciens, cette technique de pêche ancestrale repose sur un dédale d’immenses filets fixés au fond de la mer par des pieux.

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