Analyse

La mort de Prigojine, un avertissement « pour tous ses partisans potentiels »

Benjamin Quénelle
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Des fleurs et des écussons portant le logo du groupe mercenaire privé Wagner sur le mémorial improvisé devant le « Centre PMC Wagner » à Saint-Pétersbourg, le 24 août 2023.
Des fleurs et des écussons portant le logo du groupe mercenaire privé Wagner sur le mémorial improvisé devant le « Centre PMC Wagner » à Saint-Pétersbourg, le 24 août 2023. AFP
Deux mois après la spectaculaire mais vaine insurrection du groupe Wagner qui avait déstabilisé la présidence de Vladimir Poutine, Evgueni Prigojine est mort dans le crash d’un avion mercredi 23 août. Une disparition aux allures de revanche pour le Kremlin et la haute hiérarchie militaire.

La mise en scène rappelle les grandes heures soviétiques où, éparses, les informations sont floues mais suffisantes pour que les conclusions soient claires pour tout le monde. Après l’annonce, rapidement mais indirectement confirmée par les médias d’État, de la mort d’Evgueni Prigojine, 62 ans, la veille en fin d’après-midi, Vladimir Poutine a fini par sortir de son silence jeudi 24 août. Il a salué la mémoire d’un homme «talentueux» qui a commis des «erreurs», et promis que toute la lumière serait faite sur les circonstances de sa mort. En ce jour de commémoration de fête nationale à Kiev, le président russe a même été jusqu’à rendre hommage à toutes les victimes du crash de l’avion qui, a-t-il affirmé, ont apporté une «contribution significative» en Ukraine.

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