Ne parlez pas du Festival de Cannes à Mehdi Shabani. Assis à la terrasse d’un centre culturel d’Istanbul, ce réalisateur iranien de 50 ans raconte, tout en enchaînant cigarette sur cigarette, comment vivre en Turquie l’a éloigné de cet univers-là. « Cannes était un festival, c’est-à-dire un lieu de rencontre pour tous, à la grande époque des Cahiers du cinéma. C’est devenu un marché, lâche-t-il. Cannes ne me choisira jamais, car les films d’un exilé à Istanbul ne collent pas aux goûts des Européens. » Et le cinéaste, qui termine tout juste « un documentaire poétique » sur une personne travestie en Turquie, doute que son dernier film fasse exception.
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