Analyse

Festival de Cannes 2025 : en Turquie, le désespoir des cinéastes iraniens

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Jean-Christophe Simon, Setareh Maleki, le réalisateur Mohammad Rasoulof, Mahsa Rostami et Amin Sadraei assistent à la conférence de presse de ’The Seed Of The Sacred Fig’ lors du 77ème Festival de Cannes, à Cannes, France, le 25 mai 2024.
Jean-Christophe Simon, Setareh Maleki, le réalisateur Mohammad Rasoulof, Mahsa Rostami et Amin Sadraei assistent à la conférence de presse de ’The Seed Of The Sacred Fig’ lors du 77ème Festival de Cannes, à Cannes, France, le 25 mai 2024. CINDY ORD/POOL / EFE/MAXPPP
Alors que les réalisateurs iraniens sont régulièrement invités et récompensés à Cannes, une partie de la diaspora vit coincée à Istanbul, loin du marché européen.

Ne parlez pas du Festival de Cannes à Mehdi Shabani. Assis à la terrasse d’un centre culturel d’Istanbul, ce réalisateur iranien de 50 ans raconte, tout en enchaînant cigarette sur cigarette, comment vivre en Turquie l’a éloigné de cet univers-là. « Cannes était un festival, c’est-à-dire un lieu de rencontre pour tous, à la grande époque des Cahiers du cinéma. C’est devenu un marché, lâche-t-il. Cannes ne me choisira jamais, car les films d’un exilé à Istanbul ne collent pas aux goûts des Européens. » Et le cinéaste, qui termine tout juste « un documentaire poétique » sur une personne travestie en Turquie, doute que son dernier film fasse exception.

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