Affaire Bétharram: François Bayrou publie les documents de son audition pour réfuter les accusations

Le premier ministre François Bayrou le 14 mai 2025 devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, à Paris
Le premier ministre François Bayrou le 14 mai 2025 devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, à Paris ALAIN JOCARD / AFP
Mis en cause dans l’affaire des violences à Notre-Dame-de-Bétharram, le premier ministre a mis en ligne samedi 24 mai l’ensemble des pièces de son dossier d’audition devant les députés.

Le premier ministre François Bayrou a publié samedi 24 mai sur un site Internet dédié l’ensemble des pièces qu’il avait produites lors de son audition à l’Assemblée nationale sur l’affaire Bétharram, affirmant qu’elles prouvent « l’inanité » des accusations qui le visent.

Il avait été entendu pendant plus de cinq heures le 14 mai par les députés de la commission d’enquête sur les violences en milieu scolaire à propos de l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram.

Le chef du gouvernement avait alors rejeté avec virulence les accusations de mensonge ou d’intervention dans les années 1990 auprès de la justice dans l’affaire des violences physiques et sexuelles dans ce collège-lycée, situé près de sa ville de Pau, où une partie de ses enfants avaient été scolarisés et où son épouse enseignait le catéchisme.

Six accusations réfutées

Sur le site Bayrou.fr, on peut retrouver le texte de son intervention liminaire devant la commission d’enquête, une chronologie de l’affaire, et une série de documents qui, selon lui, permettent de réfuter six accusations portées contre lui. Parmi elles : « François Bayrou a menti à l’Assemblée nationale » ou « François Bayrou est intervenu auprès de la Justice » ou encore « François Bayrou a bénéficié d’informations privilégiées ». Le dirigeant leader centriste estime faire l’objet d’attaques politiques de la part notamment de députés de la France insoumise (LFI).

200 plaintes d’anciens élèves

À l’issue de son audition très tendue devant la commission, le parlementaire insoumis Paul Vannier avait affirmé que les débats avaient permis de montrer que François Bayrou avait « menti » lorsqu’il avait été interrogé pour la première fois en février à l’Assemblée sur sa connaissance des faits commis à Bétharram.

L’établissement catholique, sous contrat avec l’État, est aujourd’hui visé par plus de 200 plaintes d’anciens élèves pour des violences physiques et sexuelles.

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