Conflit au Proche-Orient, jour 611 : ce qu’il faut retenir de la journée du dimanche 8 juin

Parti le 1er juin pour rallier Gaza, le voilier Madleen se trouvait au large des côtes égyptiennes samedi 7 juin.
Parti le 1er juin pour rallier Gaza, le voilier Madleen se trouvait au large des côtes égyptiennes samedi 7 juin. ORIETTA SCARDINO / EPA
Ce dimanche 8 juin, le ministre israélien de la défense a sommé son armée de bloquer un navire humanitaire en route vers Gaza, à bord duquel se trouvent l’eurodéputée Rima Hassan et l’activiste Greta Thunberg. La Défense civile palestinienne a annoncé la mort de dix personnes, lors d’opérations militaires menées par Israël.

Israël ordonne à l’armée d’empêcher l’arrivée d’un navire humanitaire à Gaza

Le ministre israélien de la défense Israël Katz a annoncé, dimanche 8 juin, avoir demandé à l’armée d’empêcher l’arrivée d’un navire humanitaire dans la bande de Gaza. À son bord se trouvent douze militants, dont l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée Insoumise Rima Hassan. « À Greta l’antisémite et à ses compagnons, porte-voix de la propagande du (mouvement islamiste palestinien) Hamas, je dis clairement : faites demi-tour car vous n’arriverez pas à Gaza », a déclaré Israël Katz dans un communiqué.

Le Madleen, un voilier de la Coalition de la flottille pour la liberté, est parti le 1er juin de Sicile en direction de Gaza pour apporter de l’aide humanitaire et « briser le blocus israélien » imposé au territoire palestinien menacé de famine selon l’ONU. Dimanche en fin de journée, les militants à bord ont affirmé poursuivre leur course, malgré les intimidations d’Israël.

À Gaza, dix morts dans des opérations israéliennes

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé, dimanche 8 juin, la mort de dix personnes dont deux mineurs, lors d’opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien.

D’après cette organisation de secours, les personnes se rendaient dans un centre de distribution d’aide à l’ouest de Rafah, là où se trouve un des sites de la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les États-Unis et Israël, avec laquelle l’ONU refuse de travailler.

Interrogée par l’AFP, l’armée a affirmé avoir tiré sur des personnes qui, malgré des sommations, « continuaient d’avancer d’une manière qui mettait en danger les soldats ». Elle a ajouté que les environs du site de distribution avait été publiquement déclarés « zone de combat active nocturne ».

L’armée israélienne a accusé le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, de répandre de fausses informations pour « servir les objectifs de guerre » du Hamas.

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