Le président de la République Emmanuel Macron a martelé vendredi 9 mai que les « intérêts vitaux » de la France, à la base de la stratégie de dissuasion nucléaire, intégraient aussi ceux de ses « principaux partenaires » en Europe.
« Depuis les années 60, avec les propos du général de Gaulle, la dimension européenne de cette dissuasion a été affirmée et elle a été constamment réaffirmée par tous mes prédécesseurs et j’ai pu le faire moi-même », a rappelé Emmanuel Macron au côté du premier ministre polonais Donald Tusk à Nancy, dans l’est de la France). « Ce qui veut dire que dans la prise de décision de ce que sont les intérêts vitaux, eh bien les intérêts de nos principaux partenaires sont intégrés », a-t-il insisté.
Traité signé
Le chef d’État français et le premier ministre polonais ont également signé à Nancy un traité d’amitié et de coopération renforcée, témoignant du poids croissant de la Pologne en Europe face à la Russie.
Le traité, semblable à ceux déjà signés par la France avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, a été paraphé à l’Hôtel de Ville de Nancy, en Lorraine, devenue le fief du roi Stanislas après son exil de Pologne sous la contrainte des armées russe et autrichienne au XVIIIe siècle.