La Croix : Dans votre dernier livre (1), vous décrivez la perception que l’on trouve dans l’imaginaire collectif européen à l’égard de l’orthodoxie. Où cette méfiance s’enracine-t-elle ?
Jean-Arnault Dérens : Cette vision négative remonte au moins à l’époque moderne. Les voyageurs du XVIIIe et du XIXe siècle, qui faisaient le grand tour jusqu’en Grèce dans les pas des héros de l’Antiquité, sont tombés sur des moines orthodoxes dans un système qui était alors encore marqué par l’Empire ottoman. Une image négative s’est construite, partagée aussi bien par les catholiques que par les intellectuels des Lumières et les anticléricaux : ces grecs-orthodoxes leur apparaissaient immanquablement rétrogrades, conservateurs, peu cultivés…
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