Opéra

Le sort que la société réserve aux jeunes gens irrigue, bien que de manière très différente, Billy Budd de Britten et Louise de Charpentier. Le premier fait l’objet d’un spectacle bouleversant, tandis que la seconde bénéficie avant tout de la présence lumineuse de la soprano Elsa Dreisig.

Compliquée, voire confuse, la mise en scène du chef-d’œuvre de Mozart signée Robert Icke n’est pas sauvée par une réalisation musicale sans relief. Ouverture bien décevante pour le Festival d’Aix 2025.

Le destin désolant du jeune marin, inspiré au compositeur anglais par une nouvelle de Melville, est adapté dans une version allégée au Théâtre du jeu de Paume.

Du 6 au 10 juillet dans le cadre du festival off d’Avignon, l’opéra de George Gershwin investit la chapelle du Verbe incarné. Le spectacle permet d’applaudir de jeunes artistes révélés par les Voix des Outre-mer.

Une jeune fille défie sa famille et son milieu social pour l’amour d’un homme. Giacomo Sagripanti et Christof Loy se penchent sur le destin émouvant et courageux d’une héroïne ordinaire.

Dernière production programmée par Michel Franck avant son départ de la direction du Théâtre des Champs-Élysées, Le Chevalier à la rose de Richard Strauss bénéficie de la prise de rôle sensible et pénétrante de la soprano Véronique Gens. L’opéra est désormais disponible sur le site de France Musique.

Dans une mise en scène de Robert Icke et sous la direction de Simon Rattle, la vertigineuse course à l’abîme du séducteur impénitent ouvre l’édition 2025 du festival d’Aix-en-Provence, qui se déroule du 4 au 21 juillet.

Du baroque à nos jours, l’édition 2025 du Festival d’Aix, qui se déroule du 4 au 21 juillet, parcourt la carte des désirs humains, destructeurs ou salvateurs. Timothée Picard, dramaturge de la manifestation lyrique, nous guide dans la programmation.

L’oratorio Messe pour une planète fragile est joué les 25 et 26 juin au théâtre Graslin de Nantes. Cette ode à la nature mêle artistes professionnels d’Angers Nantes Opéra et chorales de jeunes et de femmes de plusieurs quartiers de Nantes.

Sous la direction passionnée et narrative de Louis Langrée, un plateau vocal proche de l’idéal ranime la version d’origine de l’opéra de Charles Gounod d’après Goethe.

À quelques jours d’un concert-spectacle qu’elle annonce « loufoque » puis de la session 2025 de l’académie pour jeunes chanteurs qu’elle a fondée avec la flûtiste Héloïse Gaillard, la soprano Patricia Petibon relit son parcours à l’aune de ses nouveaux projets.

À l’approche de leur concert au Palais Garnier mercredi 25 juin, les 160 membres des deux orchestres de jeunes de l’Opéra de Paris répètent avec entrain sous la conduite de leur chef Victor Jacob, exigeant et encourageant.

Habité depuis l’enfance par l’amour du spectacle, le créateur expose à Moulins (Allier) 150 de ses costumes pour le théâtre, l’opéra et le ballet. Une féerie d’étoffes et de couleurs témoigne de sa vaste connaissance de l’histoire du vêtement, qu’il revisite en toute liberté.

Dans un rapport publié le 17 juin, la Cour des comptes insiste sur le rôle des opéras dans le rayonnement culturel des villes et régions. Cependant leur situation financière et leur mode de gestion nécessitent consolidation et rationalisation, en vue d’une « plus grande efficacité ».

Créé pour 13 magnifiques danseurs du ballet de l’Opéra de Paris, Red Carpet voyage de la frénésie à l’épure, dans un jeu de contrastes saisissants, rehaussé par la beauté d’un dispositif scénique en miroir avec le Palais Garnier.

Directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, le musicien né en 1988 impose son autorité et sa vision musicale au fil des concerts et enregistrements. Rencontre avec un jeune homme déterminé et formidablement talentueux.

Depuis sa création il y a 150 ans, le chef-d’œuvre de Georges Bizet, mort le 3 juin 1875, a porté les amours de Carmen jusqu’aux confins du monde. Magnifié par une musique inoubliable, son fascinant et dangereux destin ne cesse d’inspirer les artistes. La Croix L’Hebdo vous propose de découvrir quatre facettes de cette femme éternelle.

À l’Opéra d’Angers-Nantes, les héros de Mozart sont emportés dans un carrousel festif. La soprano Elsa Benoit y scintille, radieuse et émouvante Pamina.

Premier chapitre d’une exploration mozartienne qui ne fait que commencer, le dernier CD réunissant trois de ses quatuors à cordes témoigne du talent et de l’élégance de la fratrie musicale.

Le Vaisseau fantôme de Wagner au Capitole et Fidelio de Beethoven à l’Opéra de Bordeaux invitent les amateurs à de vastes émotions lyriques. Toutefois, les atouts – et faiblesses – des deux productions sont dissemblables.

Dans Le Chevalier à la rose, dernière production souhaitée par Michel Franck avant son départ du Théâtre des Champs-Élysées, la soprano française incarne l’une des plus touchantes héroïnes de Richard Strauss. Un rôle qu’elle espère depuis longtemps.

En 1934, l’auteur de la célèbre Veuve joyeuse mit en musique un autre caractère féminin, la douloureuse et voluptueuse Giuditta. À l’Opéra du Rhin, une nouvelle production, certes imparfaite, mérite toutefois d’être découverte.

La Grande Affabulation, spectacle imaginé par Geoffroy Jourdain et Benjamin Lazar, est confiée aux jeunes chanteurs de la maîtrise populaire de l’Opéra Comique. Leurs 83 costumes ont été créés par Adeline Caron à partir des collections textiles de la maison.

De 1913 à 1918, Giacomo Puccini écrivit trois brefs opéras destinés à être joués en une seule soirée. Venue de Salzbourg, cette production de fort belle tenue s’invite à Paris.

Inspiré de Goethe, Faust de Charles Gounod fut créé en 1859 sous la forme d’un opéra-comique, alliant texte parlé et pages chantées. Cette version d’origine est recréée à Lille, du 5 au 22 mai, puis à Paris, du 21 juin au 1er juillet, par Louis Langrée et Denis Podalydès.

À deux mois de l’ouverture du prochain festival d’Aix-en-Provence, la mort brutale de son directeur, Pierre Audi, 67 ans, laisse un grand vide.

Lieu pluridisciplinaire, le Théâtre de Caen fait la part belle à la musique. D’ici au mois de juin, opéra et concerts se promènent dans l’Europe des Lumières.

Défenseur d’un répertoire varié où le compositeur français Hector Berlioz occupait une place de choix, le chef d’orchestre américain est mort le 31 mars dernier. Le pianiste et chef de chant Jeff Cohen évoque pour La Croix un musicien avec lequel il a tant aimé travailler.

L’Israélienne Sharon Eyal et le Suédois Mats Ek se partagent une soirée entre douleur et ironie, superbement servie par les artistes du Ballet de l’Opéra de Paris. Il y est question d’amour, d’obsession et… de tâches ménagères.

Musicien complet et curieux de tout, l’artiste aime passer de la solitude recueillie du récital à la fièvre collective de l’opéra.

Même si le metteur en scène Christof Loy semble s’ingénier à couper les ailes de l’émotion, la qualité vocale de la nouvelle production de Werther de Jules Massenet au Théâtre des Champs-Élysées mérite bien des éloges.

Tout s’accélère pour la talentueuse mezzo-soprano franco-suisse, révélée au grand public par sa prestation avec le groupe de métal Gojira lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. À l’orée de deux prises de rôles lyriques d’importance, elle expose sa philosophie de l’art. Et de la vie.

Vengeance, guerre et passion… La musique de Verdi enflamme l’Opéra de Lyon. Et console d’une mise en scène incroyablement indigente.

Deux couples, une île, des brouilles et quiproquos avant une réconciliation finale : L’Isola disabitata de Haydn donne lieu à un charmant spectacle proposé par l’Académie de l’Opéra de Paris à l’amphithéâtre de la Bastille.

Confiée au metteur en scène Wajdi Mouawad et au chef d’orchestre Antonello Manacorda, la nouvelle production de l’opéra de Claude Debussy choisit la simplicité plutôt que l’ostentation. Le trait n’est-il pas parfois trop fin pour l’immense Bastille ?

Du 28 février au 27 mars, le chef Antonello Manacorda sera dans la fosse de l’Opéra Bastille pour diriger la nouvelle production de l’opéra de Claude Debussy d’après la pièce de Maurice Maeterlinck. Le musicien confie son admiration pour un ouvrage insaisissable et fascinant.

Le chef d’orchestre italien dirige magistralement Tristan et Isolde de Wagner à l’Opéra de Wallonie à Liège. Le spectacle est diffusé en direct samedi 8 février à 19 heures sur medici.tv puis restera en ligne, et sera également disponible sur la chaîne Mezzo.

« Oratorio à la manière d’un opéra », Semele de Haendel fait l’objet d’une nouvelle production à découvrir du 6 au 15 février, sous la direction d’Emmanuelle Haïm et dans une mise en scène d’Oliver Mears. La soprano Pretty Yende incarne la jeune princesse dont les amours avec Jupiter s’achèvent dans les flammes et la cendre.

Omniprésente à l’écran, Angelina Jolie fait corps et voix avec la diva des divas, Maria Callas, sans convaincre tout à fait. La monotonie engourdit peu à peu l’écran.

L’Opéra Bastille inaugure une nouvelle production de la Tétralogie de Wagner. Le prologue ne s’avère guère encourageant.

La nouvelle production de la Co(opéra)tive nous plonge dans les délices, parfois un peu cruels, de la Venise du XVIIIe siècle. Le spectacle vaut surtout pour la prestation ensoleillée de l’ensemble Il Caravaggio dirigé par Camille Delaforge.

Sa victoire lors de la 7e édition du Concours Voix des Outre-mer, le 8 janvier 2025, a attiré l’attention sur la soprano réunionnaise. Disponible sur la plateforme Culture Box de France Télévisions, la finale a permis de découvrir une artiste au timbre ample et à l’éloquence prenante.

Malgré quelques fulgurances, la production de la tragédie lyrique et cosmique de Rameau au Palais Garnier s’enlise dans la grisaille scénique et le maniérisme musical. Le chef Teodor Currentzis ne manque pas de talent, mais il en fait trop, et la mise en scène brouillonne signée Peter Sellars n’arrange rien.

Orlando de Haendel inspire à la metteuse en scène Jeanne Desoubeaux une variation juvénile sur la lutte entre raison et sentiments. Sur la scène du Châtelet, les chanteurs sont à l’unisson de cette vision enjouée et tendre.

L’Opéra de Paris reprend la ravissante production de La Petite Renarde rusée de Leos Janacek. Un conte vif et mélancolique sur les relations paradoxales entre l’homme et la nature.

Angers-Nantes Opéra offre à Maria Novella Malfatti une prise de rôle gagnante dans La Traviata de Verdi. La soprano italienne se glisse avec classe et sensibilité dans les atours de la bouleversante Violetta.

Très fausses et très belles, les parures portées sur scène par les chanteurs et les danseurs contribuent à la magie du spectacle. Une exposition au Palais Garnier invite à découvrir quelques bijoux au toc émouvant ou spectaculaire, issus des collections de l’Opéra de Paris.

L’année 2025 invite les mélomanes à d’éclatantes découvertes lyriques et symphoniques aux quatre coins de France. Où il apparaît que la province n’a rien à envier à la capitale.

Les airs d’opéra-bouffe s’égrènent comme un collier de perles dans Offenbach et les Trois Empereurs, représenté au Théâtre de Poche Montparnasse à Paris jusqu’au 9 mars. La soprano Pauline Courtin y rayonne avec entrain dans une pièce légère plongeant les spectateurs dans le Paris du Second Empire.

Le 5 janvier 1875, l’Opéra Garnier accueillait ses premiers spectateurs, après quinze ans de travaux. Mathias Auclair, directeur du département de la musique à la BnF, consacre un superbe ouvrage au travail de Charles Garnier et raconte comment Paris s’empara de ce nouveau temple lyrique et chorégraphique.

Près de 480 000 personnes se pressent chaque année pour visiter le mythique opéra, qui célèbre son siècle et demi ce dimanche 5 janvier.

L’Olympe avait ses neuf muses, filles de Zeus régnant sur les arts. En ce début d’année, La Croix a choisi autant de figures qui vont marquer 2025 de leur talent et de leur imagination littéraire, théâtrale, musicale, picturale…

Diffusé sur la plateforme d’Arte et sur la chaîne franco-allemande ce dimanche 29 décembre à 17 h 15, le documentaire Puccini, la passion du féminin d’Aurine Crémieu met en avant les figures féminines des opéras de Puccini.

Ils entrent ou prolongent leur séjour à l’affiche… Sélectionnés par La Croix, six spectacles sont à découvrir en cette fin d’année pour bien terminer 2024 et aborder 2025 réconfortés par la magie du théâtre et de la danse.

Le danseur Guillaume Diop ainsi que la contrebassiste Sulivan Loiseau sont les protagonistes d’un documentaire sur la diversité en marche au sein de l’Opéra de Paris, diffusé lundi 23 décembre à 23 h 05 sur Arte. L’un et l’autre confient leurs attentes, leur détermination et, parfois, leurs doutes au sein de la séculaire institution lyrique et chorégraphique.

À l’Opéra-Comique, une nouvelle production des Fêtes d’Hébé de Jean-Philippe Rameau couronne la saison anniversaire des 80 printemps du fondateur des Arts florissants. Une moisson de disques rend également hommage à ce maître de la musique baroque.

L’Assemblée nationale et le Sénat ont validé, mercredi 18 décembre 2024, la nomination du haut fonctionnaire Martin Ajdari, actuel directeur général adjoint de l’Opéra de Paris, comme nouveau président de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.

À l’Opéra de Nancy, le metteur en scène Fabrice Murgia situe sa nouvelle production du conte signé Rossini dans un univers gothique bien peu convaincant. Le bonheur est à trouver du côté des chanteurs incarnant Cendrillon et son prince charmant.

À découvrir au cours d’une longue tournée en France, cette farce en un acte, composée par le futur auteur de Carmen, est un petit bijou de drôlerie. Le metteur en scène et comédien Pierre Lebon s’en empare avec une malicieuse gourmandise.

À peine plus de 30 ans et, déjà, un rayonnement artistique impressionnant. Le baryton anglais signe un premier album, Contemplation (1), au programme éclectique parfaitement maîtrisé. Il sera bientôt à l’affiche de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy à l’Opéra Bastille (2).

Créée en décembre 2013, la mise en scène par Olivier Py du chef-d’œuvre de Francis Poulenc avait frappé par sa profonde humanité et sa bouleversante sobriété. Déjà reprise en 2018, elle revient à nouveau sur la scène parisienne jusqu’au 12 décembre.

La cheffe d’orchestre retrouve l’Opéra de Paris à partir de ce samedi 30 novembre dans « The Rake’s Progress » de Stravinski. Elle confie son amour et son admiration pour un ouvrage émouvant et audacieux, mis en scène au Palais Garnier par Olivier Py.

Au Théâtre de l’Athénée, les forces mêlées du Concert de la Loge et d’une équipe de jeunes chanteurs rendent justice au stupéfiant génie de Mozart.

Après Dijon, Caen et Versailles accueillent L’Uomo Femina, ouvrage vénitien créé en 1762, qui remet joyeusement en cause les usages du patriarcat. Une illustration des liens « fluides » entre l’art lyrique et la question du genre.

Dans un rapport publié le 24 octobre, la Cour des comptes pointe l’urgence des travaux à mener dans les Opéras Garnier et Bastille, qui pourraient fermer successivement à partir de 2027.

À la tête de l’Orchestre philharmonique de Radio France, le compositeur George Benjamin dirige à l’Opéra Comique, du 25 au 31 octobre 2024, l’opéra qu’il avait créé en juillet 2023 au Festival d’Aix-en-Provence. L’intensité envoûtante de l’ouvrage et la qualité des interprètes avaient alors conquis le public.

Dans les coulisses des Contes d’Hoffmann, L’Hebdo a suivi les maquilleurs perruquiers de l’Opéra Bastille, qui préparent solistes, choristes et figurants avant la première répétition générale. Leur métier allie technique et psychologie, au contact des artistes prêts à entrer en scène.

Du fastueux défilé réunissant tous les danseurs de l’Opéra de Paris et de son école à un trio épuré de William Forsythe suivi d’un ballet aux accents de comédie musicale, le Palais Garnier est l’écrin d’une soirée éclectique. Un peu trop sans doute.

Ardent défenseur du chant français, Benjamin Bernheim compte désormais parmi les voix lyriques les plus convoitées, bien au-delà de nos frontières. Portrait en cinq mots d’un artiste en quête d’idéal.

À l’Opéra de Lyon, Wozzeck d’Alban Berg fait l’objet d’une nouvelle production, jusqu’au 14 octobre. Mais la direction musicale trop saine de Daniele Rustioni comme la vision dramatique de Richard Brunel effleurent plus qu’elles ne creusent le génie torturé de ce saisissant chef-d’œuvre.

Les Brigands à Paris, Le Voyage dans la lune à Montpellier et Orphée aux enfers à Toulouse : Jacques Offenbach accompagne la saison 2024-2025 de la soprano française. De tempérament vif et joyeux, la chanteuse se réjouit de pouvoir y associer son amour de la musique à sa fibre théâtrale.

On les attendait envahissant la scène, mais aussi la salle du Palais Garnier et pourquoi pas son grand escalier. C’est hélas une vision épaisse et passablement conventionnelle de l’opéra-bouffe d’Offenbach que propose l’Opéra de Paris.

Dans sa chronique « Poivre et Miel » publiée dans La Croix L’Hebdo, Emmanuelle Giuliani nous invite à écouter la soprano Marie Perbost, à l’affiche des Brigands de Jacques Offenbach à l’Opéra Garnier, à partir du 21 septembre.

Jusqu’au lundi 30 septembre, l’ultime opéra de Verdi fait la rentrée de la Bastille dans la production toujours efficace de Dominique Pitoiset créée en 1999. Le truculent baryton Ambrogio Maestri y reprend l’un de ses rôles de prédilection.

« La Serva Amorosa » de Carlo Goldoni, « Cher Cinéma » du chorégraphe Jean-Claude Gallotta à Nanterre, William Forsythe par le ballet de l’Opéra de Paris… La rentrée 2024 réserve une belle variété de pièces de théâtre et ballets. Retrouvez notre sélection de spectacles pour rêver, sourire, s’indigner parfois, s’émouvoir toujours.

Pour conjurer l’éventuel spleen de la rentrée, les salles de concert invitent à se laisser bercer ou stimuler par les plus beaux accents de la musique. La palette est riche et diverse, entre manifestations historiques, comme les Concerts du dimanche matin qui fêtent leurs 50 ans ou le Festival de Besançon, et jeunes maestros à la tête des grands orchestres (1).

Artiste suédois de renommée internationale, Alexander Ekman est le directeur de la chorégraphie et metteur en scène de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024. Elle se tiendra le 28 août dès 20 heures sur les Champs Élysées et la place de la Concorde.

À l’affiche du prestigieux Festival de Salzbourg, L’Idiot de Mieczyslaw Weinberg s’impose comme l’un des grands opéras du XXe siècle. Injustement demeuré dans l’ombre, le compositeur né en Pologne et exilé en URSS dès 1939 est l’auteur de plus de 500 œuvres. La musique de cet ami de Chostakovitch bénéficie d’une reconnaissance tardive qui n’en est sans doute qu’à ses prémisses.

En sept épisodes d’une heure trente, Benoît Duteurtre raconte sur France Musique l’histoire de l’opérette, genre lyrique aussi divers que réjouissant. Érudit passionné de musique dite légère, il rend un hommage délicieux à Offenbach, Strauss, Messager et bien d’autres compositeurs.

La mezzo-soprano française aborde au festival de la Chaise-Dieu le rôle de la reine de Carthage dans Didon et Enée de Purcell. Une étape marquante sur un chemin artistique parsemé d’étoiles.

Les Cercles sacrés, opéra de Nicolas Lesoult et Aldo Brizzi, disponible sur la plateforme France.tv, met en scène un amour impossible entre Nzailu et Dara, deux membres de tribus africaines ennemies, à Salvador de Bahia, première colonie portugaise du Brésil.

Ultime œuvre de Puccini que son décès laissa inachevée, « Turandot » déroule la légende de la princesse au même nom, une femme de pouvoir redoutable que la « vraie vie » n’anime pas encore. Cet opéra, situé dans une Chine ancestrale broyée par un pouvoir tyrannique, n’est pas sans rappeler l’Italie des années 1920.

À l’invitation du directeur du Metropolitan Opera de New York, Puccini se voit commander son premier opéra américain, dont l’action se situe dans les années 1850 dans un camp de chercheurs d’or de l’Ouest américain. Une revanche pour le compositeur européen fêté dans le Nouveau monde, presque vingt ans après l’exil de son frère en Argentine.

Trois moments, trois lieux emblématiques : une église pour la religion, un palais pour le faste, une prison pour la répression. Dans « Tosca », Puccini présente, sur une action en moins d’une journée, le portrait d’une Rome troublée au temps des conquêtes napoléoniennes.

Entre ambiance orientale - les décors sont inspirés de photographies de Nagasaki - et musique dans laquelle s’entend toute l’italianité de l’auteur, « Madame Butterfly » propose une immersion dans le Japon du tout début du XXe siècle, où les taches d’honneur se lavent dans le sang.

Inspiré du feuilleton d’Henry Murger, Scènes de la vie de bohème, le quatrième opéra de Puccini prend pour décor un Paris vibrant et romantique dans lequel le compositeur peut libérer sa verve théâtrale et musicale.

Dans ce premier volet de notre série « Ils ont joué le jeu », Marie-Andrée Bouchard-Lesieur, mezzo-soprano qui interprétera en septembre Mrs Meg Page dans Falstaff de Verdi à l’Opéra Bastille, s’essaye à Kronologic, un jeu d’enquête qui se déroule au cœur des années 1920.

La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 se tiendra sur la Seine le vendredi 26 juillet dès 19 h 30. Dans l’euphorie, l’équipe artistique dévoile quelques grands axes de ce spectacle en plein air, inédit dans l’histoire des Jeux.

Dans le cadre de l’Olympiade culturelle, le chorégraphe Rachid Ouramdane s’inspire des nuées d’étourneaux, avec la compagnie XY, le ballet de l’Opéra de Lyon et la maîtrise de Radio France. La captation est à découvrir sur france.tv.

Le spectacle Songs and Fragments réunit deux œuvres lyriques du XXe siècle explorant les confins de la musique et de la psyché humaine. Un éblouissement servi par des interprètes exceptionnels.

Le chef d’orchestre Daniele Rustioni dirige « Madame Butterfly » de Giacomo Puccini au festival d’Aix-en-Provence jusqu’au 22 juillet. Un ouvrage dont il apprécie « l’orientalisme très italien ».

Entre les expositions de Chiharu Shiota, « Bonnard et le Japon » ou encore les représentations de Madame Butterfly, la cité aixoise se pare des couleurs nippones.

Du 6 au 17 juillet, la production créée à Aix en 2016 par la metteuse en scène Katie Mitchell fait son retour au Grand Théâtre de Provence sous la direction de Susanna Mälkki.

Le chef Raphaël Pichon et le metteur en scène Claus Guth réinventent Samson, ouvrage perdu de Jean-Philippe Rameau sur un livret de Voltaire. D’un très grand professionnalisme, leur vision n’émeut pourtant guère, le maniérisme l’emportant sur la poésie.

Du 5 au 22 juillet au Théâtre de l’Archevêché, le centenaire de la mort de Puccini est célébré avec une production de son « opéra japonais », dirigée par Daniele Rustioni dans une mise en scène d’Andrea Breth.

Du 4 au 18 juillet au Théâtre de l’Archevêché, le chef Raphaël Pichon et le metteur en scène Claus Guth imaginent ce qu’aurait pu être le Samson de Rameau sur un livret de Voltaire.

Du 3 au 16 juillet au Grand Théâtre de Provence, Iphigénie en Aulide et Iphigénie en Tauride de Gluck sont proposées au cours d’une longue soirée lyrique.

Le violoniste signe un double album consacré au compositeur vénitien. Rencontre avec un jeune artiste à l’esprit aussi fin que son jeu est talentueux.

Dans un essai primesautier et plein de pertinence, Pierre Bénard brosse le portrait de la Castafiore, attachante et horripilante diva familière des amoureux de Tintin.

Son timbre clair, sa grâce et sa technique déjà impressionnante promettent à la jeune soprano française un très beau parcours.

Une vestale mise en musique par Spontini, une magicienne chantée par Lully et des champions olympiques couronnés par Vivaldi se partagent les plateaux d’opéra parisiens.

À quelques semaines des JO, c’est un opéra « olympique » qui clôt la saison du théâtre parisien, du 20 au 29 juin. Son chef et son metteur en scène échangent sur les performances sonores, visuelles et émotionnelles demandées aux chanteurs.

En prélude à la diffusion, samedi 15 juin, de La Walkyrie de Richard Wagner sous la direction du chef québécois Yannick Nézet-Séguin, France Musique propose de mieux faire connaissance avec un maestro passionné, à la parole franche et sympathique.

Pour couronner la fin de leur saison, les Opéras de Rennes et de Lille retransmettent sur grand écran dans leur région deux pépites du répertoire lyrique. Ici on frémira avec Tosca, là on rira avec La Chauve-souris !

À l’Opéra royal de Versailles, L’Enlèvement au sérail de Mozart est proposé dans une version en français, « imitée de l’allemand » en 1798 par Pierre-Louis Moline. Désuète ou opportune ? L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

Des danseurs de l’Opéra de Paris accompagnent de jeunes Guyanais passionnés dans leur parcours vers l’excellence. Et, peut-être, vers un destin au sein du prestigieux Ballet, au côté de ses étoiles. Un documentaire à voir sur France 3, lundi 13 mai, à 23h35, et sur La1ere.fr.

À l’Opéra Bastille, le Don Quichotte de Massenet est habilement et intelligemment « revisité » par le metteur en scène Damiano Michieletto. De belle facture, éblouissante, la réalisation musicale ravive un des derniers ouvrages du compositeur français.

Deux récents enregistrements incitent à aiguiser notre écoute pour saisir le détail de leur éloquence et de leur souffle subtil. Un exercice salutaire au sein de notre quotidien bruyant. L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

La « comédie héroïque » inspirée à Jules Massenet par le fameux roman de Cervantès fait son retour à l’Opéra de Paris après une longue éclipse.

De passage à Paris, le Staatsorchester de Stuttgart et un magnifique plateau de solistes ont interprété le fulgurant opéra de Richard Strauss. Une soirée chauffée à blanc. L’Air du vendredi d’Emmanuelle Giuliani.

Le danseur de l’Opéra de Paris est le parrain de la manifestation « Tous à l’Opéra ! », du 3 au 5 mai. Portrait en quelques mots clés d’un artiste chaleureux, jeune homme moderne qui aime le classique.

L’Opéra national du Rhin révèle Guercœur, ouvrage largement oublié du compositeur français Albéric Magnard. Une œuvre inspirée entre terre et ciel, au royaume de Vérité.

Quarante-huit heures avant la première de Guercœur d’Albéric Magnard à l’Opéra du Rhin, retour sur le bonheur de découvrir une œuvre. L’Air du vendredi d’Emmanuelle Giuliani.

Recherchés, adulés même, par les fans d’opéra, les chanteurs aux aigus solaires se grisent parfois de leur propre voix. Chronique – très partiale – autour de deux ténors. L’Air du vendredi d’Emmanuelle Giuliani.

William Christie dirige la tragédie lyrique inspirée à Marc-Antoine Charpentier par le mythe de la magicienne infanticide. Lea Desandre se glisse magnifiquement dans ce rôle puissant et terrible. À voir à l’opéra Garnier jusqu’au 11 mai.

Ambassadrice du chant français dans le monde entier, la soprano nimbe sa spectaculaire virtuosité d’une grâce musicale infinie. Elle publie un nouvel album en complicité avec le pianiste Mathieu Pordoy.

Dans le cadre des coupes budgétaires — 204 millions d’euros imposés à la culture —, les premiers arbitrages visent les établissements publics nationaux : Opéra de Paris, Comédie-Française, Louvre… Les syndicats alertent sur les effets indirects de ce coup de rabot et redoutent une deuxième vague de réductions en juin.

Trop souvent tues, les atteintes ou agressions de nature sexiste ou sexuelle à l’encontre des musiciens sont peu à peu mieux prises en compte et combattues au sein des structures. Elles émanent fréquemment de figures « établies » exerçant leur pourvoir sur des victimes au statut précaire.

Jusqu’au 3 avril, l’Opéra de Lyon propose trois nouvelles productions, dont deux superbes réussites sous la direction de Daniele Rustioni. Fêtée par son public, dont beaucoup de jeunes, l’institution lyrique croit en son avenir.

Il y en a pour tous les goûts ! Création contemporaine en résonance avec la peinture de Mark Rothko, vaudeville mené tambours battants, sublime lyrisme wagnérien et horlogerie musicale à la française : quatre propositions musicales pour cette fin d’hiver.

L’Athénée et l’Opéra-Comique invitent à réfléchir aux joyeuses alliances entre l’humour et le répertoire classique. Rire dans les salles de concert est plus fréquent qu’on ne l’imagine.

En réunissant les voix des sopranos Nadine Sierra et Pretty Yende, ce récital capté à la Philharmonie de Paris explore un répertoire où l’émotion et la virtuosité concourent au bonheur de l’auditeur. À voir mardi 5 mars à 21 h 10 sur France 4.

À la Bastille, Thomas Adès dirige la partition magnétique que le lui a inspiré le film de Luis Buñuel. Un festin sonore carnassier servi par des interprètes remarquables.

Ils fascinent, émerveillent mais dérangent aussi. Le pouvoir, parfois phénoménal, des sons aigus est à double tranchant. L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

Après le Capitole de Toulouse en novembre dernier, le Théâtre des Champs-Élysées accueille une nouvelle production de l’opéra de Moussorgski jusqu’au 7 mars. La qualité musicale est pleinement au rendez-vous.

Parfois les spectacles dont l’affiche promet beaucoup manquent leur cible. Malgré quelques instants saisissants, la nouvelle production d’Idoménée de Mozart au Grand Théâtre de Genève s’enlise plus qu’elle ne décolle.

La finale du 6e concours Voix des outre-mer se déroule vendredi 23 février à l’Opéra Bastille. Encore démunis en équipements musicaux, ces territoires regorgent de jeunes talents qui frappent à la porte du monde lyrique. Le concours sera diffusé sur France Télévisions et France Musique.

Créé deux ans avant la mort de Vincenzo Bellini à l’âge de 33 ans, Beatrice di Tenda, son avant-dernier opéra, fait son entrée à la Bastille. Un spectacle en demi-teinte.

À l’image de tisserands modernes, Raphaël Pichon et Silvia Costa assemblent des pièces de Schubert pour en faire un spectacle inédit. Parfois convaincant, parfois moins…

Jusqu’au 16 février, l’Opéra de Paris reprend Giulio Cesare de Haendel, dans la mise en scène de Laurent Pelly. Au sein de la distribution rayonne un astre, la soprano Lisette Oropesa dans le rôle de Cléopâtre.

Le baromètre annuel publié par le Syndicat national du spectacle vivant et de variété (Prodiss) confirme l’image positive du secteur auprès des Français. 75 % d’entre eux y voient « un antidote pour lutter contre la crise ».

Imaginé par Vincent Dumestre et Cécile Roussat, Le Carnaval baroque réunit musique, théâtre, mime, acrobatie dans une fête aussi délectable pour les yeux que pour les oreilles. L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

La prestigieuse institution française a envoyé plusieurs artistes à Al-Ula, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, pour y interpréter les airs d’opéra les plus célèbres. Une première.

La tragédie biblique de Marc-Antoine Charpentier est donnée à l’Opéra de Nancy jusqu’au jeudi 18 janvier, avant une halte au Théâtre des Champs-Élysées à Paris les 18 et 19 mars. D’une beauté ineffable, la musique est suprêmement honorée par l’ensemble Correspondances sous la direction de Sébastien Daucé.

C’est un véritable défi que l’opéra-comique pose aux artistes. Alternant le chant et la parole, ils doivent passer de l’un à l’autre avec naturel, sans fatiguer leur voix. Quelle place pour la sonorisation ? Un questionnement qui intervient dans le cadre de la 21e Semaine du son de l’Unesco, qui se tient du 15 au 28 janvier.

Remplaçant de plus en plus souvent la « voix nue », la sonorisation des acteurs est-elle un mal nécessaire, un renoncement ou une évolution riche de nouvelles possibilités ? Une interrogation qui trouve sa place dans le cadre de la 21e Semaine du son de l’Unesco. Elle se tient du 15 au 28 janvier.

Librement inspiré du film de Wim Wenders, le nouvel opéra du compositeur Othman Louati, Les Ailes du désir, puise son propre charme dans la poésie de la musique et des arts de la scène.

Quoi de plus banal que ces bonnes résolutions prises en début d’année ? Quoi de plus commun que le constat, des mois plus tard, qu’elles n’ont pas – ou si peu – été suivies d’effet ? Pour autant, difficile d’y renoncer… L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani

Chaque fin d’année, un immense sapin de Noël trône dans le grand foyer du Palais Garnier, à Paris, ajoutant sa touche brillante au décor déjà féerique. Les touristes se font photographier devant cette petite merveille, aux armes d’un célèbre pâtissier. L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

Quatre ballets, dont trois faisant leur entrée au répertoire de l’Opéra de Paris, illustrent, jusqu’au 31 décembre, le génie du chorégraphe. Une soirée admirable de fluidité, de profondeur et, tout simplement, de beauté.

Sur Arte Concert, la captation de l’unique représentation, début décembre à Radio France, de l’opéra du compositeur hongrois né en 1923 témoigne de la fulgurance d’une musique constamment inventive.

Sur la palette des émotions ressenties dans les salles de spectacle, il en est une particulièrement prenante et tout aussi difficile à expliquer. Pourquoi, soudain, est-on sous le charme ? L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

Le chef d’orchestre Jean-Marc Andrieu a enregistré une délicieuse « pastorale languedocienne », dont le succès à la cour de Louis XV semble tout à fait mérité.

Dans un très beau documentaire sur Maria Callas diffusé vendredi 8 décembre à 23 h 30 sur France 5 en dernière partie d’une soirée entièrement consacrée à la cantatrice, Vasilis Louras suit la toute jeune soprano dans son parcours d’apprentissage à Athènes. Une ville qu’elle ne découvrit qu’adolescente, débarquée des États-Unis.

L’Unesco a intégré mercredi 6 décembre le chant lyrique italien à son patrimoine immatériel. Rome se félicite de cette reconnaissance d’une marque d’« excellence mondiale ». Petit rappel synthétique de l’histoire de l’opéra péninsulaire.

Il y a 100 ans, le 2 décembre 1923, naissait Maria Callas à New York dans une famille d’origine grecque. Elle ira vivre dans son pays d’origine à partir de ses 15 ans. Si bien des lieux qu’elle y a fréquenté ont changé ou se sont dégradés, il est possible de retrouver ses traces, entre souvenir et hommage. La jeunesse de l’artiste à Athènes fut aussi formatrice que mouvementée.

Enchantés par la musique de Maurice Ravel, le ballet Ma Mère l’Oye, confié par l’Opéra de Paris à ses jeunes artistes, et l’opéra L’Enfant et les Sortilèges, tous deux placés sous le signe de l’enfance et des contes, illuminent la scène du Palais Garnier.

Pour sa première incursion dans le monde lyrique avec La Flûte enchantée de Mozart, Cédric Klapisch n’est pas allé chercher midi à quatorze heures, signant une mise en scène simple, voire basique. C’est dans les costumes que réside son supplément d’âme. L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

Au théâtre des Célestins à Lyon du 19 au 23 décembre, le dernier volet de la trilogie féminine de François Gremaud permet à Rosemary Standley de prendre en charge tous les personnages de l’opéra de Bizet. Avec panache, émotion et humour.

Au Théâtre des Champs-Élysées, le réalisateur Cédric Klapisch signe sa première mise en scène d’opéra. Il met son talent choral au service de La Flûte enchantée de Mozart.

Inspiré de la tragédie écossaise de Shakespeare, cette fantasmagorie lyrique crépusculaire, coproduite avec La Monnaie de Bruxelles, est enfin donnée à l’Opéra Comique qui l’avait programmée dès 2020. Mais la crise sanitaire en avait décidé autrement.

Pour sa saison 2023-2024, le théâtre lyrique lillois célèbre son histoire centenaire tout en poursuivant une politique audacieuse et engagée.

La publication, mercredi 4 octobre, de la version originelle des Bijoux de la Castafiore signée Hergé invite à retrouver le « rossignol milanais » dans toute son exubérante majesté. Redoutable autant que fascinante, elle porte en elle une vision caricaturale mais attachante de l’opéra. L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

À la Bastille, le cinéaste Kirill Serebrennikov propose une vision de l’opéra de Wagner marquée par la guerre. De belle tenue, la réalisation musicale ne restera cependant pas dans les annales.

Rossini puis Bizet au Théâtre des Champs-Élysées, des albums et un livre à quatre mains avec la philosophe Gabrielle Halpern : l’automne de Marina Viotti flamboie de toutes parts !

Pendant deux semaines d’été, Philippe Jaroussky et Benjamin Lazar ont préparé de jeunes chanteurs à la représentation d’Orfeo, un opéra baroque vénitien, dans le cadre idyllique de l’abbaye francilienne de Royaumont. Un travail assidu qui s’incarne dans un spectacle à découvrir en Île-de-France à partir du mercredi 27 septembre, puis en tournée.

Quelques concerts de rentrée ont permis au public de mesurer le rôle indispensable du chef d’orchestre. Et de la manière dont sa chorégraphie aide le public à s’abandonner à la musique. « L’Air du vendredi », la chronique d’Emmanuelle Giuliani

ADO ou Apprentissage de l’Orchestre est un nouveau dispositif destiné au 12-18 ans lancé par l’Académie de l’Opéra de Paris. Il concerne 150 élèves issus de conservatoires franciliens et vise à se développer au fil des ans.

À la Bastille, Don Giovanni de Mozart prend les traits et la voix incomparable de Peter Mattei, dans une production signée en 2008 par Claus Guth et présentée pour la première fois en France.

Si la personnalité complexe et la musique géniale de Richard Wagner sont indissociablement attachées à la ville bavaroise, Bayreuth s’enorgueillit aussi d’un patrimoine baroque exceptionnel. « L’Air du vendredi », la chronique d’Emmanuelle Giuliani

En dépit d’un contexte troublé, la tournée des Troyens, l’opéra-fleuve de Berlioz, aura atteint un niveau d’excellence enthousiasmant. Entre l’Opéra royal de Versailles et le Royal Albert Hall de Londres, l’impact du spectacle fut bien différent mais tout aussi puissant. « L’air du vendredi », la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

Encore éblouis par les festivals d’été, les mélomanes peuvent compter sur les salles de concert et d’opéra pour adoucir l’arrivée de l’automne. Dans toute la France, nouvelles productions lyriques et soirées instrumentales explorent des répertoires divers, graves ou légers, anciens ou contemporains. La saison 2023-2024 est lancée !

Mardi 29 août, à l’opéra royal du château de Versailles, c’est l’assistant de John Eliot Gardiner qui a dirigé Les Troyens. Le maestro britannique s’est mis en retrait jusqu’à la fin de l’année après avoir giflé un chanteur.

Tous deux trentenaires, Raphaël Pichon et Maxime Pascal sont à l’affiche de la manifestation musicale autrichienne créée voici plus de cent ans, qui se tient jusqu’au 31 août. Une expérience prestigieuse et riche d’enseignements.

Spectacle lyrique en déambulation, Summertime-opéra pour ciel étoilé sera présenté du 15 au 31 août dans neuf villages de Bourgogne-Franche-Comté par un jeune collectif d’artistes interprétant des airs de George Gershwin en pleine nature.

Née le 2 décembre 1923 à New York, Maria Callas a révolutionné l’interprétation du répertoire lyrique italien. Voici cinq de la centaine de rôles dans lesquels elle fut une musicienne et une actrice incomparable. Aujourd’hui « Médée », film de Pier Paolo Pasolini.

Née le 2 décembre 1923 à New York, Maria Callas a révolutionné l’interprétation du répertoire lyrique italien. Voici cinq de la centaine de rôles dans lesquels elle fut une musicienne et une actrice incomparable. Aujourd’hui Tosca, de Giacomo Puccini.

Née le 2 décembre 1923 à New York, Maria Callas a révolutionné l’interprétation du répertoire lyrique italien. Voici cinq de la centaine de rôles dans lesquels elle fut une musicienne et une actrice incomparable. Aujourd’hui, « La Traviata » de Giuseppe Verdi.

Née le 2 décembre 1923 à New York, Maria Callas a révolutionné l’interprétation du répertoire lyrique italien. Voici cinq de la centaine de rôles dans lesquels elle fut une musicienne et une actrice incomparable. Aujourd’hui, « Lucia di Lammermoor » de Gaetano Donizetti.

Née le 2 décembre 1923 à New York, Maria Callas a révolutionné l’interprétation du répertoire lyrique italien. Voici cinq de la centaine de rôles dans lesquels elle fut une musicienne et une actrice incomparable. Aujourd’hui, « Norma » de Vincenzo Bellini.

Au festival d’opéra de Munich (2/2), un mois de spectacles et de concerts permet de découvrir de nouveaux artistes mais aussi de renouer avec des « aînés » qui n’ont rien perdu de leur superbe. « L’Air du vendredi », la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

Au festival d’Opéra de Munich (1/2), le baryton allemand est passé de Mozart à Schubert avec une aisance et une fraîcheur impressionnantes. À 30 ans, le chanteur a déjà tout d’un « grand ». « L’Air du vendredi », la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

La 100e édition du festival de Vérone est l’occasion de découvrir les arènes, qui lui offrent un cadre spectaculaire et une acoustique remarquable. La programmation d’opéra, exceptionnelle, est ouverte à tous les publics, fervent, populaire ou mondain.

Le Festival d’Aix programmait, du 7 au 9 juillet, une étrange et très imparfaite « fantaisie baroque » de Philip Venables et Ted Huffman. La pauvreté manichéenne du livret était transcendée par la performance des 15 interprètes, notamment l’extraordinaire Kit Green. L’Air du vendredi, la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

Toutes les fées instrumentales, vocales et théâtrales se sont penchées sur cette nouvelle production de l’opéra d’Alban Berg.

Depuis 1948, chaque édition de la manifestation d’art lyrique a laissé des traces, des programmes distribués aux spectateurs aux maquettes de décors, en passant par les photos de plateaux et les costumes. L’équipe du Festival s’attache à valoriser davantage ces archives.

Alors qu’il a fallu subir la nouvelle production désastreuse de Cosi fan tutte, une exposition classique, mais pleine de charme, invite à une balade gracieuse et pédagogique à travers soixante-quinze ans de représentations aixoises du chef-d’œuvre de Mozart. « L’air du vendredi », la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

L’opéra d’Alban Berg fait son entrée au répertoire aixois à partir du 7 juillet. Inspiré d’une pièce de Georg Büchner, cet ouvrage d’une immense tristesse et d’une intense poésie est de ceux qui, le rideau tombé, hantent le spectateur.

Picture a day like this, le nouvel opus lyrique du compositeur britannique George Benjamin, brille comme un joyau, rare et familier, léger et poignant. La mezzo-soprano Marianne Crebassa y est bouleversante.

À compter du 6 juillet, l’opéra de Mozart à l’affiche fera battre les cœurs de ses héros et, on l’espère, des spectateurs du festival lyrique. Le compositeur y est au sommet de son génie.

Le compositeur britannique, déjà fêté par le public et la critique en 2012, est à nouveau à l’affiche du festival avec un ouvrage lyrique au format plus intime, Picture a Day Like This. Il met en scène une mère en deuil de son nouveau-né à la recherche de consolation, voire d’un miracle.

Le Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence se déroulera du 4 au 24 juillet. L’édition, qui marque les 75 ans du festival, s’ouvrira avec L’Opéra de quat’sous, interprété par la troupe de la Comédie-Française.

Pour la première fois, la troupe de la Comédie-Française est invitée au Festival d’Aix-en-Provence. Elle y donnera dès ce 4 juillet L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill, plongée ironique et roborative dans les bas-fonds.

À Paris et à Liège, la fin de saison lyrique évoque en trois ouvrages, un large pan de l’histoire de l’opéra à la française. Invitant le public à goûter ses singularités et ses saveurs.

Outil indispensable à la projection des voyelles ou survivance désuète, le R roulé semble essentiel aux uns tandis que d’autres s’interrogent sur sa nécessité. Comme souvent, l’opéra ne faisant pas exception, tout est affaire de nuances. « L’air du vendredi », la chronique d’Emmanuelle Giuliani.

Dominée par les voix féminines, la nouvelle production de l’opéra de Georges Bizet étincelle sous la direction racée et raffinée de Louis Langrée. Elle a été captée fin avril par les caméras d’Arte lors des représentations à l’Opéra Comique.

Après le très remarqué « Written on Skin » en 2012, le musicien anglais George Benjamin est de retour au Festival d’Aix-en-Provence, à partir du 5 juillet, avec un opéra de chambre en forme de conte philosophique, « Picture a Day Like This ».

En ouverture du Festival d’Aix-en-Provence, mardi 4 juillet, Maxime Pascal et Thomas Ostermeier proposent la pièce chantée de Bertolt Brecht et Kurt Weill L’Opéra de Quat’sous qui entre au répertoire du festival. Inédite aussi, la présence des Comédiens-Français dans ce temple de l’art lyrique.

Dans la mise en scène très classique d’Éric Ruf et sous la direction vive de Lorenzo Passerini, l’opéra de Puccini ravit un public amoureux d’histoires touchantes et de personnages vibrants.

En voulant « moderniser » le mythe installé par Mérimée et revisité par maints artistes, Benjamin Millepied s’enlise dans une bluette sans relief où même la danse semble médiocre.

À Strasbourg, une nouvelle production de l’ultime ouvrage de Giacomo Puccini, créé à Milan en 1926, sacre une stupéfiante soprano norvégienne, à la voix de feu et de glace.

La compositrice finlandaise, l’une des représentantes majeures de la création contemporaine, s’est éteinte le 2 juin. Le monde musical pleure une artiste intègre, discrète et lumineuse qui s’était notamment illustrée à l’opéra.

Comme il en a pris l’habitude, le Festival d’Auvers-sur-Oise invite une diva pour inaugurer ce jeudi 1er juin une riche programmation, où les jeunes talents sont aussi largement mis en lumière.

L’Opéra de Paris a annoncé jeudi 25 mai la démission du célèbre chef d’orchestre vénézuélien Gustavo Dudamel. Le maestro, à « l’immense talent », a évoqué son désir de « passer plus de temps » avec sa famille.

Opéra musicalement et dramatiquement parfait, le dernier ouvrage de Giuseppe Verdi s’est installé jusqu’au 24 mai à Lille, mis en scène par Denis Podalydès et dirigé par Antonello Allemandi. Le spectacle sera retransmis le 16 mai, en direct sur grand écran, dans plus de 20 sites des Hauts-de-France.

L’unique opéra d’Ignacy Jan Paderewski n’avait encore jamais été représenté en France. Il est donné à Nancy sous la direction de la cheffe Marta Gardolinska. La musique, d’un lyrisme enflammé, mérite amplement cette mise en lumière.

Ariodante, opéra créé en 1735 à Londres par Haendel, est diffusé ce jeudi 11 mai à 19 heures sur la nouvelle plateforme Paris Opera Play de l’Opéra de Paris. La qualité de l’interprétation et la malice de la mise en scène se conjuguent en une irrésistible fête musicale.

Grace Bumbry est morte à 86 ans dimanche, a déclaré lundi 8 mai son fils. La cantatrice avait été la première personne noire à chanter au festival de Bayreuth, en 1961.

Du 5 au 7 mai, la 16e édition de la manifestation propose des dizaines d’événements dans toute la France. Objectif : mieux faire connaître les coulisses de l’opéra et de la danse, dans un contexte économique tendu pour de nombreuses maisons lyriques.