Écrivain voyageur qui déclarait ne jamais emporter sa demeure avec lui, Jacques Lacarrière n’a eu de cesse qu’il ne soit devenu « apprenti d’Ailleurs, compagnon du Lointain ». Amoureux de la Grèce, il n’en connaissait pas seulement les sentes et les collines grillées par le soleil ; il avait aussi arpenté les méandres mythologiques qu’offrent l’histoire et la culture de ce pays. Il savait en effet que l’Ailleurs et le Lointain se dévoilent aussi à ceux que n’inquiète ni n’effraie le recours à l’imaginaire humain. Pourquoi parler ici d’inquiétude et d’effroi, alors que nous connaissons tous les joies et les plaisirs que peut procurer l’exercice de notre imagination ? Parce qu’imaginer, c’est s’absenter, quitter le réel et que « partir, c’est mourir un peu » ? Oui, sans doute. Mais aussi parce que l’imaginaire peut troubler notre appréhension immédiate du réel et du possible.
Apprentis d’Ailleurs? par Jacques Arnould
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Chargé de mission pour les questions d’éthique au Centre national d’études spatiales
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