Chronique

Le bruit du silence

Article réservé à nos abonnés.
Pierre Adrian
Pierre Adrian Christopher Evans
La chronique de Pierre Adrian du vendredi 27 juin.

Celui qui vit en Méditerranée sait bien qu’en été le silence n’existe pas. Chaque année, aux premières grandes chaleurs, le chant des cigales lui apprend ce qu’il savait déjà. Avant midi, un bruissement entêtant semble sortir de la terre même. Comme par mystère, il s’empare de la broussaille et prend fin le soir, d’un seul coup, quand la chaleur retombe sur le maquis brûlé. La nuit est sans trêve ; le coassement des crapauds calamites remplace le chant des cigales. C’est une symphonie liquide qui enveloppe l’obscurité, un sifflement charmant porteur de rêveries et de discussions intimes.

Cet article est réservé aux abonnés
Vous souhaitez lire la suite ? Abonnez-vous sans engagement à notre offre numérique
Déjà abonné ?
OSZAR »