Kurde : dernières actus

Arrêté à son arrivée en Turquie alors qu’il s’apprêtait à couvrir des manifestations à Istanbul, Joakim Medin est sorti de détention vendredi 16 mai. Cette libération fait suite à une importante mobilisation du gouvernement suédois et des médias. Une remise en liberté qui coïncide avec celle de nombreux prisonniers kurdes.

Ce lundi 12 mai, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé sa dissolution, conformément à l’appel lancé par son dirigeant historique, Abdullah Öcalan. Une décision qui intervient dans un contexte tendu en Turquie, et plus largement dans une région en pleine ébullition.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe armé kurde considéré comme terroriste par Ankara et ses alliés, a annoncé sa dissolution lundi 12 mai 2025. Cette décision met fin à plus de quatre décennies de combats entre ce mouvement et l’État turc, un conflit ayant fait plus de 40 000 morts.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en guerre contre l’État turc depuis 1984, a annoncé sa dissolution et la fin de la lutte armée, ce lundi 12 mai. Mais de nombreux Kurdes de Turquie continuent à espérer l’autonomie et à douter des intentions d’Ankara à leur égard.

Après plus de quatre décennies de lutte armée contre la Turquie, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé lundi 12 mai 2025 sa dissolution. Cette décision fait suite à un appel lancé en février par le chef historique du PKK, Abdullah Öcalan.

L’agence kurde ANF, proche du mouvement armé, a annoncé vendredi 9 mai 2025 que le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a tenu « entre le 5 et le 7 mai » son congrès en vue de sa dissolution « avec succès ». « Des décisions d’une importance historique » ont été prises, selon un communiqué.

Depuis plusieurs années, le journaliste suédois, Joakim Medin, s’est spécialisé sur la question kurde, tant au Kurdistan qu’en Suède. Le 27 mars dernier, il a été arrêté en Turquie, accusé de propagande terroriste et d’insultes envers le président Recep Tayyip Erdogan.

Le président du Kurdistan d’Irak, Netchirvan Barzani, est reçu lundi 14 avril par Emmanuel Macron. Seule entité kurde reconnue, le Kurdistan irakien dispose depuis 2005 d’une autonomie au sein de l’Irak. Grâce à ses ressources pétrolières, il s’impose comme un acteur diplomatique et politique à l’international.

Pour Jean Marcou, professeur de droit à Sciences Po Grenoble et spécialiste de la Turquie, l’emprisonnement du leader du parti d’opposition, Ekrem Imamoglu, décidée par le président Recep Tayyip Erdogan, menace le pays d’une rupture définitive avec la démocratie libérale.

Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été arrêté avec une centaine d’autres personnalités. Les procédures judiciaires se multiplient contre cette figure de l’opposition, rival le plus sérieux du président turc, Recep Tayyip Erdogan.

La présidence syrienne, qui cherche à unifier un pays divisé par treize ans de guerre civile, a annoncé lundi soir 10 mars la signature d’un accord pour « intégrer » au sein de l’État toutes les institutions civiles et militaires relevant de l’administration autonome kurde du nord et de l’est de la Syrie.

Un accord pour « intégrer » au sein de l’État toutes les institutions civiles et militaires relevant de l’administration autonome kurde du nord et de l’est de la Syrie a été annoncé lundi 10 mars 2025 par la présidence du pays. Ces derniers jours, la Syrie a été déchirée par de multiples violences.

Le fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), emprisonné depuis 1999, a lancé un appel à la paix entre Kurdes et Turcs jeudi 27 février 2025. Son effet sur l’organisation, considérée comme terroriste par Ankara, n’est pas encore connu.

Dans le nord-est de la Syrie, la crise humanitaire, aggravée par la suspension de l’aide américaine, continue de s’accentuer pour les déplacés des enclaves kurdes de Shehba et Tal Rifaat qui ne peuvent toujours pas rentrer dans leurs provinces d’origine.

Abdullah Öcalan, le fondateur et chef historique du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), a appelé jeudi 27 février 2025 à la dissolution du mouvement armé en Turquie. Emprisonné depuis 26 ans et actuellement détenu au large d’Istanbul, il a appelé à déposer les armes.

La suspension de l’aide humanitaire américaine, dramatique à travers la planète, soulève aussi la question de la sécurité dans les camps du nord-est syrien, où sont notamment détenues 40 000 personnes proches de djihadistes présumés de l’État islamique. Une situation « intenable ».

Dans les villes majoritairement arabes situées dans la région autonome du nord-est de la Syrie, la gouvernance des Forces démocratiques syriennes (FDS) à dominante kurde est de plus en plus contestée par les populations locales.

Dans le nord-est de la Syrie, le barrage de Tichrine, sur l’Euphrate, est un point névralgique des combats opposant les forces kurdes aux groupes armés soutenus par la Turquie. Des convois de civils sont coordonnés par les autorités régionales pour protester contre les attaques, avec un vrai risque pour leur vie.

Mercredi 29 janvier, le dirigeant de facto de la Syrie, Ahmed Al Charaa, a annoncé dissoudre le Parlement et suspendre la Constitution. Près de deux mois après la chute du régime de Bachar el-Assad, l’avenir des minorités syriennes n’est toujours pas résolu.

L’Armée nationale syrienne (ANS) tente de s’emparer des rives de l’Euphrate, tenues par les forces kurdes. L’objectif de cette faction syrienne, appuyée par la Turquie, est de mettre un terme au projet d’autonomie kurde dans ce pays où Bachar Al Assad a été renversé. Notre envoyé spécial raconte leur quotidien.

Depuis début décembre, l’Armée nationale syrienne (ANS), soutenue par la Turquie, a lancé une offensive sur les positions des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans la région kurde de Kobané. Près de dix ans après l’emblématique bataille contre Daesh, la ville se prépare de nouveau à la guerre.

Les nouvelles autorités syriennes à Damas ont annoncé, mardi 24 décembre, un accord avec « tous les groupes armés » pour leur dissolution et leur intégration au ministère de la défense. À l’exception des Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), toujours en conflit avec Damas.

Alors que la chute de Bachar Al Assad fait renaître les espoirs d’une Syrie apaisée, l’avenir des régions dirigées par les forces prokurdes reste incertain. À Kamechliyé, la perspective d’une nouvelle guerre entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et les factions proturques fait craindre le pire.

Voisine directe de la Syrie, dont elle accueille quatre millions de réfugiés et avec qui elle partage 900 kilomètres de frontières, la Turquie et son président avaient tout intérêt à la chute de Bachar Al Assad.

Le chef des rebelles syriens s’est entretenu lundi 9 décembre avec l’ex-premier ministre pour « coordonner la transition du pouvoir », au lendemain du renversement de Bachar Al Assad par une coalition rebelle. Le parti Baas du président déchu a affirmé qu’il soutiendrait la phase de transition dans le pays.

Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué vendredi 25 octobre l’attentat commis mercredi près d’Ankara visant le siège des industries de défense. Le PKK explique que l’opération était « planifiée de longue date », précisant qu’il voulait envoyer un « message » au gouvernement turc.

Les bombardements aériens menés par la Turquie contre l’administration autonome prokurde au pouvoir dans le nord-est du pays ont causé de nombreuses victimes civiles et détruit des infrastructures essentielles. La population tente de faire face comme elle peut.

Depuis la chute du groupe État Islamique, en 2019, des milliers de ressortissants étrangers accusés d’avoir combattu dans les rangs de Daesh sont détenus sans perspective de jugement dans les prisons du nord-est de la Syrie. Une situation insoluble qui génère de graves violations des droits humains fondamentaux.

Le leader kurde Selahattin Demirtas, incarcéré depuis 2016, s’est vu infliger jeudi une peine de quarante-deux ans de prison, notamment pour « atteinte à l’unité de l’État », dans une affaire qui a valu à Ankara d’être condamné par la Cour européenne des droits de l’homme.

Depuis la victoire du parti prokurde DEM aux élections municipales du 31 mars, les villes kurdes retrouvent leur pouvoir. Un parfum de revanche après huit années de tutelle imposée par Ankara.

Depuis vingt-cinq ans, la figure emblématique du combat des Kurdes de Turquie, fondateur du PKK, purge en prison une condamnation à vie. Sans nouvelle de lui depuis trois ans, ses partisans alertent.

La Cour suprême suédoise a autorisé mardi 6 juin l’extradition d’un partisan du PKK, ennemi juré de la Turquie. Répondant à une exigence d’Ankara pour accepter l’entrée de Stockholm dans l’Otan, la Suède a pris depuis un an plusieurs mesures à l’encontre du groupe armé.

À la veille du second tour des élections en Turquie dimanche 28 mai, à Bursa​​​,​​​ ville industrielle sur la mer de Marmara, la population continue de faire confiance au président sortant et à son mouvement, le parti de la Justice et du Développement (AKP). Mais le camp Erdogan devra compter à l’avenir avec la poussée du nationalisme turc.

À moins d’un mois des élections présidentielle et législatives du 14 mai en Turquie, l’électorat du parti prokurde est appelé à voter pour le candidat de l’opposition, Kemal Kiliçdaroglu. S’ils sont qualifiés de « faiseur de roi », le vote de ces électeurs à urfa, dans le sud-est du pays, reste encore incertain.

Le HDP (Parti démocratique des peuples), troisième parti de Turquie, a annoncé mercredi 22 mars qu’il ne présenterait pas de candidat à l’élection présidentielle du 14 mai. Il soutiendra la candidature du chef de l’opposition, Kemal Kiliçdaroglu.

Un certain nombre de responsables kurdes estiment que le triple meurtre ayant touché leur communauté, vendredi 23 décembre à Paris, doit être considéré comme un attentat. Ce n’est pas l’option prise à ce stade par le parquet national antiterroriste, qui ne s’est pas saisi de l’affaire.

L’homme soupçonné d’avoir tué trois Kurdes vendredi à Paris a été mis en examen et incarcéré, lundi 26 décembre. Lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir une « haine des étrangers pathologique ».

William M., un Français de 69 ans qui a avoué une « une haine pathologique » des étrangers, a tué trois personnes de nationalité kurde, vendredi 23 décembre. Cette communauté a fortement réagi et des débordements ont eu lieu samedi en marge d’un rassemblement en hommage aux victimes.

Au moins quatre voitures ont été dégradées en marge de la manifestation des Kurdes pour rendre hommage à trois de leurs compatriotes assassinés le 23 décembre dans un centre culturel du 10e arrondissement de Paris.

Alors qu’au moins trois personnes ont été tuées, vendredi 23 décembre, par un assaillant aux motivations encore inconnues, la communauté kurde de France a exprimé son émotion. Adel Bakawan, directeur général du Kurdistan Centre for Sociology, Soran University, explique dans quel contexte intervient ce drame.

Un homme a tué trois personnes et blessé au moins trois autres, vendredi 23 décembre, dans le 10e arrondissement de Paris. Déjà connu de la justice, il venait d’être remis en liberté en attente d’un procès dans une affaire de violences contre des migrants.

La chronique de Charif Majdalani.

La Turquie menace de lancer une offensive dans le nord de la Syrie.

L’attentat dimanche 13 novembre à Istanbul, qui a fait six morts et des dizaines de blessés, n’a pas été revendiqué. Mais pour le gouvernement turc, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses affidés kurdes en Syrie sont les commanditaires, ce qui pourrait justifier une intervention turque au nord de la Syrie.

Les autorités turques ont annoncé lundi 14 novembre l’arrestation de 22 personnes dans le cadre de l’enquête de l’attentat qui a frappé Istanbul la veille. Six personnes ont été tuées et au moins 81 autres blessées dans l’explosion d’une bombe dans un quartier fréquenté de la ville.

Le premier ministre conservateur Ulf Kristersson doit se rendre mardi 8 novembre en Turquie. Ankara refuse l’entrée de la Suède dans l’Alliance atlantique tant que les Kurdes, jugés comme « terroristes », ne sont pas extradés.

Stockholm s’est engagé à renforcer la lutte contre le terrorisme pour satisfaire Ankara, qui menace de bloquer la procédure d’adhésion à l’Otan du Royaume nordique. La communauté de 100 000 Kurdes qui vit en Suède se sent visée.

Une frappe turque en Syrie a tué 11 personnes en territoire kurde, a annoncé une ONG mardi 16 août.

Les autorités iraniennes ont annoncé, jeudi 28 juillet, avoir arrêté cinq membres du groupe kurde Komalah. Accusée par Téhéran de complicité avec le renseignement israélien, l’organisation est soupçonnée d’avoir prévu de faire sauter un site « sensible » à l’aide d’explosifs.

La Turquie a annoncé jeudi 26 mai son intention de mener une intervention militaire contre les Kurdes de Syrie. Depuis plus de cent ans, cette minorité est réprimée par Ankara.

Une centaine de femmes djihadistes françaises, souvent encore imprégnées de l’idéologie de Daech, sont détenues dans les camps kurdes de Syrie. Le refus des autorités françaises de les rapatrier peut présenter un risque sécuritaire.

Trois ans après qu’Ankara a maté l’insurrection kurde dans le sud-est du pays, la vie reprend son cours, rythmée par les stigmates de la guerre et les affrontements persistants entre l’armée turque et une poignée de rebelles obstinés.

Les combats entre les forces kurdes qui contrôlent le nord-est de la Syrie et les combattants de Daech se poursuivaient dimanche 23 janvier, après l’assaut donné jeudi par les djihadistes de la prison de Ghwayran. Les affrontements ont fait 123 morts et provoqué le déplacement de milliers de civils.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) examine ce mercredi 29 septembre les requêtes de deux couples de Français qui attaquent l’État pour son refus de rapatrier les femmes et enfants de djihadistes français détenus dans les camps en Syrie.

Une semaine après la décision de la Cour constitutionnelle turque de valider une procédure judiciaire qui pourrait conduire à la dissolution du Parti démocratique des peuples (HDP), ses membres sont gagnés par la crainte. Ils savent que le président Erdogan est sous la pression de son allié d’extrême-droite.

Mercredi 17 mars, un procureur a lancé une procédure judiciaire auprès de la Cour constitutionnelle pour ordonner la fermeture du Parti démocratique des peuples (HDP), deuxième force d’opposition, que la coalition gouvernementale accuse de connivence avec le terrorisme.

François est rentré à Rome lundi 8 mars, après trois jours d’une visite exceptionnelle en Irak, « une terre martyrisée depuis tant d’années » selon ses mots. À différentes reprises, notamment à Bagdad devant les autorités irakiennes, il a défendu l’unité dans un pays rongé par les divisions ethniques et religieuses.

Inspiré d’un fait divers qui a ému la Grande-Bretagne en 2006, « Honour », diffusé vendredi 26 février à 20 h 55 sur Arte, retrace la longue enquête menée par l’inspectrice Caroline Goode pour faire éclater la vérité au sein d’une communauté kurde tétanisée par l’omerta.

La France a procédé lundi 22 juin à un nouveau rapatriement d’enfants de djihadistes français depuis la Syrie. Depuis mars 2019, c’est la quatrième fois qu’une telle opération est menée.

Le parti démocratique des peuples du HDP a lancé lundi 15 juin une marche à destination d’Ankara pour protester contre l’annulation des mandats parlementaires de deux de ses députés. Le pouvoir central tente d’empêcher le mouvement de prendre de l’ampleur.

D’origine kurde, la chanteuse de « Grup Yorum » est décédée vendredi 3 avril à 28 ans, après 288 jours de grève de la faim. Mêlant musiques traditionnelles et chants révolutionnaires, le groupe était accusé de proximité avec « le terrorisme » par les autorités turques.

Élise Boghossian, fondatrice de Elisecare une ONG de solidarité internationale dont la vocation est d’apporter une aide médicale d’urgence aux populations civiles vivant en zones de conflit. Elle témoigne d’une de ses rencontres en Irak.

Le gouvernement français a été pris de court par l’offensive turque dans le nord de la Syrie et le repli des milices kurdes qui gardaient jusqu’ici les anciens djihadistes dans des camps ou des prisons. Leurs familles et leurs avocats demandent leur rapatriement en France, alors que l’Irak n’accepte d’accueillir et de juger que ceux qui ont combattu sur son sol.

Bruno Frappat partage avec nous son humeur face à des événements récents de l’actualité.

Les combats continuent de faire rage au Kurdistan syrien. À Ras Al-Aïn, les combattants kurdes tentaient mercredi 16 octobre de repousser l’assaut de l’armée turque. Pour contrer l’offensive, les forces kurdes ont appelé à la rescousse Damas, qui a déployé des troupes dans le nord du pays. Paris et Berlin ont vivement condamné la décision du président turc Recep Tayyip Erdogan, mais les Européens semblent impuissants – ou n’affichent aucune volonté, au-delà des mots – à peser face aux acteurs du conflit syrien.

Par la voix de Sibeth NDiaye, porte-parole du gouvernement, la France s’est dite « inquiète », dimanche 13 octobre, après l’annonce par les autorités kurdes de la fuite de 800 proches de djihadistes étrangers, principalement femmes et enfants, échappés d’un camp en Syrie. « S’il n’y a plus d’attentats chez vous, c’est grâce au combat des Kurdes », lançait au même moment, à l’adresse des Européens, Nafiyé Atac, figure de la communauté kurde en France. Selon elle, ces fuites vont « peut-être faire comprendre aux Occidentaux qu’il est temps d’agir ».

La communauté internationale condamnait jeudi 10 octobre à la quasi-unanimité l’offensive d’Ankara contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie qui a fait déjà plus de 60 000 déplacés. Alors que le conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir jeudi à New York, le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé d’ouvrir les portes de l’Europe aux 3,6 millions de réfugiés présents sur le sol turc, en réponse aux critiques européennes contre l’offensive turque.

Dans une exposition à Arles, Emeric Lhuisset documente avec photographies et vidéos, les représailles turques contre les Kurdes et les risque d’anéantissement qui menace des pans entiers de la culture de ce peuple.

Mossoul est sous le choc vingt-quatre heures après le naufrage d’un bac sur le Tigre qui a provoqué la mort d’une centaine de personnes, principalement femmes et enfants. Le drame s’est produit jeudi 21 mars alors que la ville, au nord de l’Irak, célébrait Norouz, la fête ouvrant la nouvelle année.

Au lendemain d’un entretien téléphonique avec son homologue américain Donald Trump, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit favorable, mardi 15 janvier, à la mise en place d’une « zone de sécurité » sous son contrôle dans le nord de la Syrie. Suscitant l’inquiétude des Kurdes de la région, le projet reste très incertain.

Les forces syriennes soutenues par Moscou sont entrées pour la première fois en six ans dans le nord du pays, à l’appel des Kurdes. La Turquie, elle, discute dans le même temps avec la Russie de la manière de « coordonner les actions » sur le terrain.

L’armée syrienne a annoncé vendredi 28 décembre son entrée dans un secteur du nord du pays, après un appel à l’aide des forces kurdes qui font face à des menaces d’offensive de la Turquie.

Décryptage. La décision prise par Donald Trump de retirer les troupes américaines engagées dans le Nord syrien est lourde de conséquences pour les Kurdes de ce pays. Parrainés jusque-là par Washington, à la merci d’Ankara, ils recherchent activement la protection de Damas.

Extrêmement fragilisés sur le terrain après l’annonce du retrait de leur parrain américain en Syrie, deux représentants kurdes ont demandé, vendredi 21 décembre, à Paris son soutien militaire et diplomatique dans la région. Laissés à la merci des appétences belliqueuses de leur voisin turc, ils ont fait valoir leur crainte de perdre le contrôle sur les djihadistes qu’ils détiennent.

L’organisation djihadiste conserve des réduits et reste redoutable en raison de sa capacité à frapper avec des attentats, raids et campagne d’assassinats.

Estimant avoir atteint son objectif de « vaincre » Daech en Syrie, le président américain Donald Trump a ordonné, mercredi 19 décembre, le retrait de ses troupes engagées dans le nord du pays. Une annonce qui place les milices kurdes, parrainées jusque-là par Washington, dans une position très délicate, à la merci des appétences belliqueuses d’Ankara.

Le président américain a annoncé mercredi 19 décembre le retrait prochain des troupes américaines en Syrie, invoquant une supposée victoire sur Daech. Cette décision accentue l’isolement des milices kurdes au nord-est du pays, que les Turcs menacent d’attaquer, et profite à la Russie, à l’Iran et à Bachar Al Assad.

À Tell Nasri, au nord-est du pays, des chrétiens installés là suite au génocide commis par l’Empire ottoman, hébergent une centaine de familles kurdes d’Afrin, chassées par l’armée turque en mars 2018. Cette solidarité suscite aussi des inquiétudes.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé mercredi 12 décembre le lancement imminent d’une opération ciblée contre les milices kurdes du nord syrien. Au risque, pour la Turquie, de brouiller, un peu plus, ses relations avec leur grand parrain américain.

Communauté religieuse kurde, les yézidis ont été durement éprouvés par Daech. Leur culte n’est pas considéré comme « religion du Livre » par les musulmans.

[MAGAZINE PÈLERIN] Méconnue, la communauté turque de France n’est pas à l’abri des tensions géopolitiques qui agitent son pays natal. À la veille de l’élection présidentielle du 24 juin en Turquie, Pèlerin est allé à sa rencontre.

Le Conseil démocratique syrien, bras politique des forces kurdo-arabes, contrôlant une partie du territoire dans le nord-est de la Syrie, vient d’annoncer qu’il était prêt à des pourparlers avec le régime de Damas. Explications avec Jordi Tejel, professeur d’histoire à l’université de Neuchâtel.

La campagne en vue des élections en Turquie le 24 juin se déroule sous haute tension dans les régions à majorité kurde. Les résultats dans le sud-est du pays s’annoncent déjà déterminants pour l’obtention par le parti présidentiel AKP d’une majorité au Parlement.

Emmanuel Macron a reçu, jeudi soir 29 mars, une délégation des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliées de la coalition internationale dans la lutte contre Daech en Syrie et en Irak. L’annonce, par les représentants kurdes, d’un nouvel envoi de soldats français a été démentie par l’Élysée. La présidence turque a refusé toute médiation française entre la Turquie et les FDS, classées comme terroriste par Ankara.

À la faveur d’une offensive de près de deux mois contre une milice kurde qu’elle considère comme « terroriste », la Turquie a pris le contrôle dimanche 18 mars de l’enclave d’Afrin en Syrie, en évinçant les forces kurdes du PYD. La perte de la ville a une portée symbolique pour les Kurdes de Syrie, car la région a été le laboratoire de leur émancipation. C’était le premier secteur où ils avaient installé en 2012 une administration semi-autonome.

Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, était l’invité de « Face aux chrétiens » le jeudi 22 mars, émission organisée en partenariat avec La Croix, KTO, RCF et Radio Notre Dame.

Deux mois après le début de leur offensive, les troupes turques ont pénétré dans le cœur de ce bastion kurde. Les combattants kurdes, promettent de résister.

Le premier ministre irakien, Haider al-Abadi, a annoncé mardi 13 mars, que les aéroports d’Erbil et de Souleimaniyeh, situés au Kurdistan irakien, étaient « de nouveau ouverts aux vols internationaux », mettant fin à près de six mois de blocus.

Isolé du reste du pays, ce canton à majorité kurde du nord-ouest de la Syrie est la cible de l’opération « Rameau d’olivier », lancée par la Turquie le 20 janvier. Face à la seconde armée de l’Otan, les combattants kurdes résistent, mais jusqu’à quand ?

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé le mardi 20 février que les forces turques assiégeraient prochainement la ville d’Afrine, chef-lieu de l’enclave où une offensive d’Ankara est en cours depuis un mois pour en déloger une milice kurde.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan était reçu lundi 5 février au Vatican par le pape François qui, sans évoquer officiellement l’enclave kurde d’Afrin, a insisté sur la question de la paix.

L’offensive de l’armée turque et de rebelles syriens contre l’enclave kurde d’Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie, menace le rêve kurde d’une zone autonome, voire d’un État à cheval sur la Turquie et l’Irak. De son côté, l’Œuvre d’Orient s’alarme des menaces pesant sur la population chrétienne dans cette zone revendiquée par les Kurdes.

Entamée il y a plus de dix jours, l’offensive turque sur le canton d’Afrin, au Kurdistan syrien, a fait au moins 65 morts parmi les civils. Elle fait peser une menace sur cette région kurde autonome de facto dans un contexte déjà défavorable pour les Kurdes, qui voient s’effondrer le Kurdistan d’Irak. Simple passe critique ou fin des espoirs kurdes ? « La Croix » a fait réagir trois intellectuels.

L’opposition a décidé de boycotter cette rencontre annoncée par Moscou comme décisive. Elle intervient sur fond d’offensive turque contre les Kurdes au nord de la Syrie.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit résolu à élargir son offensive vers Minbej où des militaires américains sont déployés. L’offensive turque contre les Kurdes expose les objectifs contradictoires des deux pays alliés au sein de l’Otan.

Des militaires turcs sont entrés dimanche 21 janvier en Syrie, au deuxième jour d’une offensive contre une milice kurde.

L’annonce par Washington du déploiement en Syrie d’une force de sécurité frontalière de 30 000 hommes, constituée notamment de combattants kurdes, scandalise le pouvoir d’Ankara. Le président Erdogan a annoncé le lancement « imminent » d’une opération militaire contre des positions kurdes dans le nord de la Syrie.

CRITIQUE DE LIVRE. L’observation récente d’un oiseau kurde au sommet du puy de Dôme donne à Jean Rolin le point de départ d’une exploration rocambolesque et méditative.

Dans le nord du pays, enclaves kurdes et régions arabes gèrent ensemble l’après-Daech, malgré leur isolement et leurs divergences. Un projet de « fédération » au devenir incertain.

La romancière Asli Erdogan est poursuivie en Turquie pour « propagande terroriste » en faveur de la rébellion kurde du PKK. Appelée à se rendre au tribunal mardi 31 octobre, elle risque la prison à vie. La Croix avait rencontré en septembre 2016 son éditeur, Timour Muhidine (1), lors de l’arrestation d’Asli Erdogan. Il revenait sur le parcours de cette auteure singulière dont les textes ont à nouveau été publiés dans un recueil en janvier 2017.

Extraits du Facebook live organisé par La Croix avec Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient sur la situation et l’avenir des chrétiens du Moyen-Orient.

Alors que depuis dimanche 15 octobre, les troupes fédérales irakiennes ont entrepris de repousser les forces kurdes des « territoires disputés », le patriarche de Babylone des Chaldéens appelle à la réconciliation nationale.

Depuis le référendum du 25 septembre, l’Iran a cessé d’importer le pétrole kurde. Les aéroports du Kurdistan irakien sont privés de toute liaison internationale.

Lundi 25 septembre, les Kurdes d’Irak votent pour leur indépendance lors d’un référendum historique. Celui-ci doit ouvrir la voie à un État pour lequel ils luttent depuis près d’un siècle, au grand dam des autorités irakiennes qui entendent préserver l’unité du pays.

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a appelé le leader kurde Massoud Barzani pour l’inviter à reporter le scrutin

Alors que s’ouvrait mardi 1er août le plus grand procès en lien avec la tentative de putsch contre le président turc Erdogan, le gouvernement annonçait avoir effectué la semaine dernière plus de mille arrestations pour suspicion de « terrorisme ».

Un communiqué du Patriarcat chaldéen s’alarme d’une forme de « contrôle/invasion » sur les villages chrétiens libérés de Daech. La semaine dernière, le renvoi du maire chrétien d’Alqosh et son remplacement par un proche du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) ont ravivé les inquiétudes quant à l’avenir.

Les combattants du groupe Etat islamique ont remis le verrou stratégique de Tabqa aux Forces démocratiques syriennes, avant de prendre la fuite et d’être bombardés par la coalition, a indiqué jeudi 11 mai la coalition.

Les États-Unis ont annoncé mercredi 10 mai la livraison d’armes aux milices kurdes en Syrie, pour combattre Daech. Cette décision provoque la colère d’Ankara.

Des accrochages transfrontaliers ont éclaté mercredi 26 avril entre soldats turcs et combattants kurdes au lendemain de raids aériens meurtriers menés par la Turquie. Ankara veut écarter les forces kurdes de la lutte contre Daech.

Dans les camps du nord de l’Irak, des milliers de déplacés Arabes sunnites ne pourront sans doute jamais retourner sur leurs terres. Leurs villages, rasés au cours de la guerre, sont occupés par les Kurdes.

Le nombre de demandeurs d’asile turcs a triplé en un an en Allemagne. Kurdes et proches de la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen constituent le gros de ces nouveaux réfugiés qui fuient la répression en Turquie.

Le président français en visite à Erbil a estimé que la bataille de Mossoul pourrait s’achever « au printemps, en tout cas avant l’été ». ENTRETIEN avec Elie Tenenbaum, chercheur à l’IFRI (Institut français des relations internationales)

L’accord de cessez-le-feu en Syrie chapeauté par la Turquie et la Russie est entré en vigueur dans la nuit de jeudi 29 à vendredi 30 décembre, mais c’est un accord en demi-teinte. Les combats se poursuivent au nord de Rakka, la capitale syrienne de Daech. Tandis qu’à Al-Bab, autre bastion djihadiste, forces kurdes et turques continuent à combattre.

Les forces démocratiques syriennes (FDS) ont entamé la deuxième phase de l’opération « Colère de l’Euphrate » visant à conquérir la ville de Rakka, fief de Daech en Syrie. Elles devraient lancer prochainement l’assaut sur le barrage de Tabqa, un objectif stratégique

Malgré la libération, fin octobre, de plusieurs villages chrétiens proches de Mossoul, la perspective d’un retour des chrétiens exilés au Kurdistan irakien ou en Europe reste incertaine. Entre ampleur des destructions et craintes pour l’avenir, la plupart d’entre eux ont choisi d’attendre.

En Irak comme en Syrie, les Américains s’appuient sur les Kurdes. Mais des intérêts divergents entre Kurdes empêchent à terme la création d’un État kurde.

L’Allemagne cherche une réponse aux purges menées en Turquie mais sa marge de manœuvre est limitée.

La force arabo-kurde soutenue par les États-Unis a lancé dimanche 6 novembre une offensive pour reprendre la ville du centre de la Syrie, principal fief de Daech dans le pays. Trois questions pour comprendre.

Plusieurs représentants du parti de la démocratie des peuples (HDP) ont été placés en garde à vue, et ses deux co-dirigeants ont été mis en détention, vendredi 4 novembre. Plus que jamais, le pouvoir en place à Ankara semble déterminé à éradiquer le HDP, accusé d’être la vitrine politique du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation « terroriste ».

Pour la chercheuse Clémence Scalbert-Yücel, chercheuse à l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul, les autorités turques mènent une véritable politique d’éradication de la représentation kurde.

Un rapport de l’ONG Amnesty International, rendu public mardi 18 octobre, dénonce les mauvais traitements infligés par les milices chiites et l’armée irakienne aux populations fuyant des zones contrôlées par Daech.

L’armée irakienne et les Peshmergas kurdes ont engagé leur offensive commune vers Mossoul. En s’enfonçant dans la plaine de Ninive, ils dessinent de nouvelles frontières entre le gouvernement central de Bagdad et le Kurdistan d’Irak.

La Turquie, appuyée par des groupes syriens de l’opposition, a chassé Daech et les Kurdes de Syrie d’une zone allant d’Azaz à Jarablos. En éloignant Daech de sa frontière, elle met aussi un frein aux ambitions kurdes de créer dans cet espace un « Kurdistan syrien ».

Après l’opération « Bouclier de l’Euphrate » en août, Ankara a envoyé une vingtaine de chars pour reprendre le village d’Al Rai à Daech et empêcher les Kurdes de Syrie de s’y installer.

À son cinquième jour, l’opération turque « Bouclier de l’Euphrate » dirigée à la fois contre les positions kurdes et de Daech connaît une forte intensification.

La Turquie a débuté lundi 22 août de nouveaux bombardements simultanés contre Daech et les positions tenues par le PYD (Kurdes de Syrie). Cette offensive fait suite à l’attentat lors d’un mariage kurde dans l’est de la Turquie, samedi 20 août, et vient s’ajouter à l’offensive du régime syrien contre les forces kurdes.

L’artillerie turque a pilonné mardi 23 août Jarablos en Syrie pour chasser les djihadistes de Daech, soutenir les rebelles de l’armée syrienne libre et empêcher les forces kurdes d’y prendre pied. Dans le même temps, Ankara accueillait Massoud Barzani du Kurdistan irakien. Pour la chercheuse à l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul, Clémence Scalbert-Yücel, la Turquie entretient de longue date les divisions entre les groupes kurdes.

Nozdar, cadre kurde de l’ONG chrétienne suisse Medair basée à Erbil qui gère les flux de déplacés et de réfugiés, redoute les conséquences de la reprise de Mossoul.

Les autorités turques ont pointé du doigt la responsabilité de Daech dans cette nouvelle attaque sanglante contre la communauté kurde de Gaziantep, une ville turque à proximité de la frontière syrienne

La ville syrienne de Qamichli, au nord-est du pays, a été frappée par un attentat revendiqué par Daech, mercredi 27 juillet. Les forces kurdes étaient sans doute visées, dans cette zone proche de la frontière turque.

Les auteurs et organisateurs de la triple attaque kamikaze qui a visé l’aéroport international d’Atatürk mardi 28 juin au soir ne sont toujours pas connus. Le mode opératoire rappelle les attentats qui avaient frappé Diyarbakir, Suruç et Ankara en 2015, et Istanbul en 2016. Quatre attentats attribués à des citoyens turcs, originaires d’une même région du sud du pays, et partisans de Daech.

Le 17 mars, les Kurdes de Syrie ont décrété que les trois cantons kurdes au nord de la Syrie formaient désormais une fédération. Ils espèrent qu’elle sera reconnue au niveau international.

« Femmes contre Daech », mardi 1er mars à 20 h 30 sur LCP

Alors que la Syrie faisait l’objet de plusieurs attentats dimanche 21 février, le secrétaire d’État américain John Kerry a annoncé « un accord provisoire en principe » avec la Russie sur les modalités d’une trêve.

Mercredi 17 février, un attentat à la voiture piégé a fait 28 morts à Ankara. La police turque a identifié l’auteur selon des médias locaux.

Pour Julien Barnes-Dacey, chercheur spécialiste du Moyen-Orient à l’European Council of Foreign Relations (EFCR), les Kurdes restent des partenaires incontournables en Syrie malgré les réticences turques.

Tahir Elçi, bâtonnier du barreau de Diyarbakir et figure de la société civile kurde, a été tué par balle samedi 28 novembre à l’issue d’une réunion politique. Des manifestations, réprimées par Ankara, protestent contre les atteintes aux droits de l’homme en Turquie alors que le conflit avec les Kurdes se durcit.

Cette députée d’origine kurde, qui est née et a grandi en Allemagne, a été réélue dimanche au Parlement turc après avoir siégé au Parlement européen.

CHRONOLOGIE Depuis la victoire des islamo-conservateurs aux législatives de 2002, Recep Tayyip Erdogan dirige la Turquie d’une main de fer. Un leadership marqué par l’affaiblissement de l’armée et une attitude ambivalente vis-à-vis des Kurdes.

Le gouvernement turc a désigné Daech comme principal suspect de l’attentat d’Ankara. Les formations de gauche pointent la responsabilité directe des autorités. Après l’appel à la grève générale, des rassemblements ont eu lieu lundi 12 octobre dans tout le pays.

Le gouvernement turc privilégie Daech comme responsable de l’attentat d’Ankara samedi 10 octobre. Les élections législatives auront bien lieu le 1er novembre, selon le premier ministre turc.

L’attentat de samedi 10 octobre à Ankara remet la question kurde et la position du gouvernement turc au centre des interrogations. Au pouvoir depuis 2002 en Turquie, Recep Tayyip Erdogan a d’abord ouvert la voie à un dialogue avec les Kurdes. Mais depuis 2011, il a adopté une posture plus intransigeante sur ce sujet qui reste au centre de la vie politique du pays. ENTRETIEN avec Jean Marcou, professeur à Sciences-Po Grenoble.

Le gouvernement turc et les rebelles kurdes s’accusent mutuellement de la responsabilité du double attentat terroriste qui a fait près d’une centaine de morts samedi 10 octobre à Ankara. Les premiers enterrements auront lieu ce dimanche. Les élections législatives anticipées prévues le 1er novembre sont maintenues.

Le climat est de plus en plus tendu au sud-est de la Turquie après plusieurs attaques du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), faisant au moins 30 morts parmi les forces de l’ordre en deux jours. Les représailles ne se sont pas fait attendre côté turc : mardi 8 septembre, le président Recep Tayyip Erdogan a promis de « ne pas abandonner le pays aux terroristes du PKK » et a lancé une incursion militaire en Irak, dont le nord du pays est considéré comme une base arrière des forces kurdes. L’opposition a accusé Erdogan de souffler sur les braises du conflit kurde pour parvenir à ses ambitions politiques. Explications de Jean Marcou, enseignant-chercheur à Sciences-Po Grenoble.

Recep Tayip Erdogan a annoncé que la campagne de l’aviation se poursuivrait jusqu’à ce que plus aucun terroriste ne subsiste sur le territoire. Les raids visent davantage les rebelles du PKK que les terroristes de l’État islamique.

Leurs vies ont basculé il y a un an, dans la nuit du 3 au 4 août 2014, lorsque toute la communauté a été prise pour cible par Daech. Dépourvue de relais internationaux, la communauté yézidie est aussi celle qui compte le plus de membres enlevés ou même tués par Daech. Début juillet, l’un de ses représentants est venu demander à la France d’appuyer son projet d’autonomie.

Le leader et la coprésidente du parti politique prokurde HDP font l’objet d’enquêtes judiciaires en Turquie. Ils y voient une « vengeance » du président Recep Tayyip Erdogan, après leurs bons résultats aux élections législatives de juin.

Les attaques se multiplient les forces armées turques et les rebelles kurdes du PKK. Ces dernières accusent Ankara de se focaliser contre eux au lieu de Daech.

Washington et Ankara ont décidé, lundi 27 juillet, de muscler leur coopération militaire pour éradiquer Daech du nord de la Syrie. La Turquie a par ailleurs promis de continuer ses frappes contre les rebelles kurdes jusqu’à ce qu’ils déposent les armes.

Ankara a lancé des premières frappes aériennes contre le groupe extrémiste islamique. Pour le chercheur Bayram Balci, il est trop tôt pour dire s’il s’agit d’un tournant dans la guerre de Syrie.

Grâce au dévouement des Églises locales et de nombreuses associations, la vie est désormais moins précaire pour les milliers de familles chrétiennes ayant fui Daech en août 2014, depuis Mossoul et la plaine de Ninive. L’école Saint-Irénée, cofinancée par trois fondations françaises et inaugurée dimanche à Ainkawa, banlieue chrétienne d’Erbil, permettra, par exemple, de scolariser 900 enfants.

Le groupe djihadiste extrémiste a lancé jeudi 25 juin des attaques dans deux villes frontière du nord de la Syrie à majorité kurde. Elle a repris pied à Kobané et est entrée dans Hassaké.

Alors que leurs frères syriens multiplient les victoires, ils sont victimes de la répression du régime iranien.

Le parti kurde HDP et son chef de file, Selahattin Demirtas, rentre au Parlement turc avec un bloc de 80 députés (13,1 % des voix), volant ainsi la majorité au parti du président turc Recep Tayyip Erdogan aux législatives de dimanche 7 juin.

Les assyriens vivaient dans des villages syriens investis par le groupe de l’État islamique lundi 23 février. Plus de 250 chrétiens ont été enlevés, sans doute pour donner plus d’écho en Occident aux actions de du groupe djihadiste.

La prise de Kobané renforce les Kurdes de Syrie, considérés comme terroristes par Reccep Tayip Erdogan. Le président turc, qui demande la mise en place d’une zone tampon en Syrie, voit d’un mauvais œil un renforcement kurde à ses frontières.

Sous la pression de la coalition, les djihadistes de Daech se sont retirés de la province de Diyala à l’Est de Bagdad, les 24 et 25 janvier. La coalition prévoit une vaste contre-offensive dans quelques mois. Entretien avec Myriam Benraad, chercheuse au Ceri et spécialiste de l’Irak.

La communauté kurde a fêté la « libération » de la ville de Kobané occupée pendant plus de quatre mois par les islamistes de Daech. La communauté internationale reste prudente sur cette victoire qui ne pourrait être qu’un repli des islamistes sur d’autres régions de Syrie. Cette libération ni ne conforte ni ne gêne le régime de Bachar al Assad.

Dans le nord de la Syrie et de l’Irak, les forces kurdes s’opposent aux djihadistes de Daech.

La plupart des réfugiés de Kobané en Syrie vivent dans des camps de l’autre côté de la frontière à Suruç, en Turquie, où le gouvernement d’Ankara n’apporte guère de soutien. Reportage.

Une partie des déplacés arabes fuyant les zones de combats affluent en direction de Kirkouk, sous contrôle kurde depuis le mois de juin. Les autorités kurdes redoutent les infiltrations de djihadistes et une modification de l’équilibre démographique dans les « territoires disputés ».

Nuit et jour, des Kurdes de Turquie montent la garde à la frontière avec la Syrie pour assurer de leur solidarité leurs frères syriens combattant à Kobané. La libération de la ville syrienne ne serait plus qu’une question de jours. Les bombardements américains et l’aide des peshmergas kurdes auraient affaibli les islamistes qui assiègent la ville depuis le 16 septembre.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, Daech a pris le contrôle du quartier général des forces kurdes à Kobané. L’ONU appelle la Turquie à empêcher un massacre.

À Kobané, en Syrie, les Kurdes continuent d’affronter Daech. De Mossoul à Kobané, le rôle des milices kurdes s’impose de plus en plus dans la lutte contre les djihadistes. ENTRETIEN avec Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine à l’Ifri (Institut français des relations internationales).

DÉCRYPTAGE L’instauration d’une zone tampon dans le nord de la Syrie défendue par la Turquie ne figure « pas encore » au menu des discussions de l’Otan, selon Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Alliance atlantique. Le général américain John Allen rencontre, jeudi 9 et vendredi 10 octobre à Ankara, les dirigeants turcs pour discuter des modalités de la participation turque à la coalition, source de tensions entre Washington et Ankara.

Alors que la bataille fait rage à Kobané entre djihadistes et combattants kurdes, l’armée turque déployée le long de la frontière syrienne, ne fait rien pour empêcher la prise de la ville par Daech. La Turquie se garde de soutenir les milices kurdes qu’elle a combattues durant des années. L’inaction d’Ankara en dépit de ses engagements réveille la colère des Kurdes, dont les manifestations à travers la Turquie ont été violemment réprimées mardi 7 octobre, causant la mort de 14 personnes.

Dominés militairement par les combattants de Daech, les Kurdes du nord de la Syrie ont évacué tous les villages autour de Kobané, la ville qui jouxte la frontière avec la Turquie. L’avancée des djihadistes n’est pas combattue par la Turquie qui observe les combats.

70 000 civils kurdes ont trouvé refuge en Turquie. Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) évoque l’arrivée possible de « centaines de milliers » de personnes supplémentaires.

Les forces kurdes, aidées par l’aviation américaine, ont repris dimanche 17 août le plus grand barrage d’Irak aux djihadistes de l’État islamique (EI), qui sont également sous le feu de l’aviation syrienne de l’autre côté de la frontière.

Plusieurs cortèges ont défilé en France pour condamner les exactions de l’État Islamique et demander le soutien, par la communauté internationale, des Kurdes et Yezidis.

Derrière la position unanime des 28, la décision de fournir du matériel militaire aux Kurdes irakiens reviendra à chaque État membre

L’envoyé spécial du pape auprès des chrétiens d’Irak a rencontré le président de la région kurde, Massoud Barzani.

Le Kurdistan d’Irak est la seule zone de refuge pour tous ceux qui fuient l’avancée de l’État islamique en Irak. La région est submergée par l’afflux massif de civils déplacés, chrétiens et yézidies.

Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a demandé, jeudi 3 juillet, au Parlement régional d’organiser un référendum sur l’indépendance de sa région. Le projet a aussitôt été condamné par les États-Unis.

Barzan Yassin est ethnomusicologue, Meral Önal cantatrice. Tous deux ont en commun l’amour de la musique et de l’histoire de leur pays.

Pour les Kurdes, l’Irak n’est plus qu’une fiction et, si le principe d’une fédération ne parvient pas à s’imposer, l’identité kurde saura s’organiser.

La guerre en Syrie a jeté sur les routes des Kurdes de la région de l’ouest de la Syrie venus se réfugier chez leurs frères d’Irak.

La Turquie devrait recevoir à la fin janvier 2014 les premières exportations de pétrole kurde d’Irak, mais le gouvernement central à Bagdad ne l’entend pas de cette oreille.

Depuis 1991, cette région du nord de l’Irak connaît un boom économique sans précédent et s’est largement affranchie de la tutelle de Bagdad

Des groupes djihadistes liés au réseau Al-Qaida ont pris en otages environ 200 civils kurdes dans le nord de la Syrie.  La Turquie s’inquiète de la création d’une éventuelle zone autonome kurde syrienne à sa frontière.