Analyse

Violences urbaines : à Montargis, l’exorbitante franchise d’assurance

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A Montargis, rue Dorée et rue du Général-Leclerc, des vitrines des commerces ont été brisées, des magasins pillés, et des immeubles incendiés le 30/06/2023
A Montargis, rue Dorée et rue du Général-Leclerc, des vitrines des commerces ont été brisées, des magasins pillés, et des immeubles incendiés le 30/06/2023 Pascal Proust / REPUBLIQUE DU CENTRE/MAXPPP
De nombreuses communes payent encore les conséquences des émeutes urbaines de l’été dernier. À Montargis (Loiret), théâtre de violences spectaculaires dans la nuit du 29 au 30 juin 2023, la compagnie d’assurances de la commune a considérablement relevé le niveau de sa franchise, passée de 7 500 € à 2 millions d’euros.

Peu à peu, les traces de la nuit d’horreur du jeudi 29 juin 2023, qui avait vu le centre-ville de Montargis (Loiret) saccagé en quelques heures par 200 casseurs, s’effacent. Dans la rue Dorée, principale artère commerçante de cette commune de 65 000 habitants, il ne reste plus que quelques enseignes, barricadées derrière des panneaux en bois, dans l’attente d’une nouvelle vitrine. Mais la sous-préfecture du Loiret paye encore le prix fort de ces violences urbaines. Parmi les conséquences inattendues, la Société mutualiste des collectivités territoriales (Smalc), sa compagnie d’assurances, a drastiquement révisé ses conditions de remboursement en cas de nouvel épisode insurrectionnel. « Nous avons reçu l’été dernier un avenant nous informant que les dégâts seront dorénavant pris en charge au-delà de 2 millions d’euros de dégâts contre 7 500 € jusqu’ici. Cette franchise a été multipliée par 267 ! », expose, incrédule, Benoît Digeon, le maire Les Républicains, qui – avec d’autres édiles du pays – a été invité à Matignon pour témoigner de « cette très mauvaise surprise ».

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