Critique

Exposition au Petit Palais, la naissance du défilé haute couture signée « Worth »

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Worth, Robe de cour de Lady Curzon, vers 1900. Corsage, jupe et traîne en soie crème avec broderie zardozi en fils métalliques argentés et dorés.
Worth, Robe de cour de Lady Curzon, vers 1900. Corsage, jupe et traîne en soie crème avec broderie zardozi en fils métalliques argentés et dorés. Fashion Museum Bath / Photo Peter J Stone.
Pour avoir inventé la haute couture à Paris sous le Second Empire, la dynastie Worth est célébrée dans une foisonnante rétrospective. Il était temps.

Et dire que l’inventeur de la haute couture à Paris fut un Anglais ! Charles Worth, dont la griffe triompha dans la capitale sous Napoléon III, est à l’honneur au Petit Palais qui expose près de 80 robes, manteaux et capes du soir sorties de sa maison de couture, confrontées à des dessins et tableaux. Les créations de ce pionnier, à la fois « opulentes et théâtrales », selon Sophie Grossiord, conservatrice au Palais Galliera, ont conquis nombre de têtes couronnées, depuis l’impératrice Eugénie, sa plus fidèle cliente, jusqu’à Élisabeth d’Autriche alias Sissi, en passant par les tsarines de Russie, la reine Farida d’Égypte, la reine de Hawaï ou l’épouse de l’empereur du Japon. Paradant sur un podium au cœur de l’exposition, des robes aux coloris champagne et aux traînes interminables témoignent de cet apogée.

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