Reportage

Au Sénégal, les ravages du kush, la « drogue du zombie »

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Dérivé du cannabis, le kush entraîne de nombreux effets nocifs pour la santé et mène aux décès de milliers de personnes en Afrique de l’Ouest, avec la Sierra Leone comme épicentre.
Dérivé du cannabis, le kush entraîne de nombreux effets nocifs pour la santé et mène aux décès de milliers de personnes en Afrique de l’Ouest, avec la Sierra Leone comme épicentre. Misper Apawu / AP
Depuis son apparition en Sierra Leone, l’usage du kush, un stupéfiant de synthèse, prolifère dans l’Afrique de l’Ouest. Bon marché et très addictive, cette drogue peut contenir des opioïdes mortels jusqu’à 25 fois plus puissants que le fentanyl.

Dans un dépôt d’autobus de Dakar, des jeunes comatent sur un banc ou à même le bitume crasseux. Autour d’eux, les moteurs et les mégaphones des vendeurs ambulants hurlent mais rien ne semble pouvoir les tirer de leur profond sommeil. « Tu fumes, tu t’écroules, tu te réveilles et tu recommences jusqu’à ce que tu n’aies plus d’argent, le film d’horreur quoi », confie Dave – un pseudonyme – en réussissant à se lever, un balluchon à l’épaule. Chaque jour, la même spirale infernale. À 42 ans, le Sénégalais dit fumer quotidiennement dix joints de kush, une nouvelle drogue venue de Sierra Leone.

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