Le sommet arabe à Bagdad réclame des financements pour reconstruire Gaza
Le sommet arabe réuni samedi à Bagdad a appelé à financer un plan arabe de reconstruction de la bande de Gaza. Dans son communiqué de clôture, il « exhorte les pays, les institutions financières internationales et régionales, à rapidement fournir le soutien financier nécessaire ».
Ce plan arabe pour la reconstruction de Gaza est présenté comme une alternative à la proposition largement condamnée du président américain Donald Trump qui avait dit vouloir prendre le contrôle du territoire. Les États ont, par ailleurs, réclamé plus de pressions internationales pour « stopper l’effusion de sang » à Gaza.
Le secrétaire général de l’ONU réclame un « cessez-le-feu permanent » à Gaza
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a réclamé samedi un « cessez-le-feu permanent » dans la bande de Gaza, quelques heures après l’annonce par Israël d’une intensification de son offensive dans le territoire palestinien.
« Je suis alarmé par les informations sur les plans d’Israël d’étendre ses opérations terrestres », a-t-il déclaré lors de son allocution au sommet de la Ligue arabe à Bagdad. Antonio Guterres réclame « une entrée libre de l’aide humanitaire, pour mettre fin au blocus » dans la bande de Gaza. « Nous rejetons évidemment tout déplacement forcé à l’extérieur de Gaza », a-t-il martelé.
De son côté, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi appelle son homologue américain Donald Trump à « faire pression » pour obtenir un cessez-le-feu.
Réactions européennes à l’intensification des frappes israéliennes sur Gaza
« Nous devons dire au gouvernement israélien : ça suffit », a lancé samedi le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani à propos des attaques d’Israël sur la bande Gaza. « Nous ne voulons plus voir souffrir la population palestinienne. Les attaques (à Gaza, NDLR), ça suffit, parvenons à un cessez-le-feu, libérons les otages, mais laissons en paix un peuple qui est victime du Hamas », a affirmé le ministre lors d’un déplacement en Sicile.
Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé samedi à faire « pression sur Israël pour arrêter le massacre à Gaza », lors de son allocution durant un sommet de la Ligue arabe à Bagdad, en estimant que le « nombre inacceptable » de victimes dans le territoire palestinien violait le « principe d’humanité ». Il a précisé que l’Espagne allait présenter un projet de résolution à l’ONU pour que la Cour Internationale de Justice « se prononce sur le respect par Israël de ses obligations internationales ».
Berlin a dit samedi sa « profonde inquiétude » quant à la situation à Gaza, cible d’une offensive élargie d’Israël qui « pourrait mettre en danger la vie des otages restants, y compris celle des otages allemands », souligne le ministère allemand des Affaires étrangères. « Une offensive militaire étendue comporte également le risque que la situation humanitaire catastrophique de la population à Gaza et celle des otages restants se détériorent davantage, et que la perspective d’un cessez-le-feu durable et urgemment nécessaire s’éloigne », souligne le ministère dans un communiqué.
L’armée israélienne a annoncé samedi élargir son offensive pour vaincre le Hamas dans la bande de Gaza, où ses bombardements ont tué dix personnes dans la matinée selon les secours, après plusieurs jours de pilonnage meurtrier du territoire dévasté et affamé.
Pour le guide suprême iranien Trump, « ment » lorsqu’il dit chercher la paix à Gaza
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré samedi que le président américain, Donald Trump, « ment » lorsqu’il dit qu’il a recours à la force pour établir la paix à Gaza.
« Trump a affirmé vouloir utiliser la force pour parvenir à la paix, mais il a menti. Lui, les responsables et les gouvernements américains ont utilisé le pouvoir pour soutenir le massacre à Gaza », a-t-il affirmé dans un discours tenu à Téhéran.
L’ayatollah Ali Khamenei, a, par ailleurs, exhorté les États-Unis à quitter le Moyen-Orient, alors que des discussions indirectes sont en cours entre les deux pays sur le programme nucléaire iranien. « Avec la détermination des nations de la région (du Moyen-Orient), l’Amérique doit quitter la région et la quittera », a-t-il indiqué dans un discours tenu à Téhéran.
Israël dit avoir tué un « commandant » du Hezbollah dans le sud du Liban
L’armée israélienne annonce avoir tué un « commandant » du mouvement chiite Hezbollah dans le sud du Liban, dans sa quatrième frappe meurtrière cette semaine dans le pays. Selon Israël, ce responsable était « impliqué dans la reconstitution de l’infrastructure terroriste du Hezbollah ». « La reconstruction d’une telle infrastructure terroriste, ainsi que les activités associées, constituent une violation flagrante des accords conclus entre Israël et le Liban », a précisé l’armée.
En dépit du cessez-le-feu conclu il y a plus de cinq mois après deux mois de guerre ouverte avec le Hezbollah pro-iranien, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban, surtout dans le sud du pays, à sa frontière nord. L’armée israélienne y a maintenu cinq positions.
L’Irak promet 40 millions de dollars pour reconstruire la bande de Gaza
L’Irak, qui accueille un sommet de la Ligue arabe promet d’allouer 40 millions de dollars à la reconstruction dans la bande de Gaza et au Liban, ravagés par des mois de conflit opposant Israël au Hamas palestinien et au Hezbollah libanais. Dans le détail, 20 millions seraient consacrés à la bande de Gaza et 20 millions au Liban.
Les présidents palestinien Mahmoud Abbas et égyptien Abdel Fattah al-Sissi sont présents à ce sommet. Parmi les participants figure également l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, mais la plupart des dirigeants des pays du Golfe n’ont pas fait le déplacement.
Israël élargit son offensive, 10 morts dans des bombardements
L’armée israélienne annonce élargir son offensive pour vaincre le Hamas dans le bande de Gaza. Selon la Défense civile, une organisation de secouristes, 10 personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens samedi. Ces nouveaux raids surviennent alors que la situation humanitaire dans la bande de Gaza continue de se détériorer, l’un de ses derniers hôpitaux encore fonctionnels avertissant qu’il était « submergé » par le nombre de victimes. Vendredi 16 mai, 100 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements.
Le plan, annoncé début mai par le gouvernement du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, prévoit de pérenniser la présence militaire israélienne à Gaza – dont Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 – au prix du déplacement de « la plupart » de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud du territoire.