L’ONU met en garde contre « un nettoyage ethnique »
Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk a déploré, vendredi 16 mai, l’escalade des attaques israéliennes dans la bande de Gaza, mettant en garde contre un « nettoyage ethnique ».
« Cette dernière vague de bombes, obligeant les gens à se déplacer sous la menace d’attaques encore plus intenses, la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui défie le droit international et équivaut à un nettoyage ethnique », a déclaré Volker Türk, dans un communiqué.
Netanyahou menace de frapper davantage le Yémen
Les rebelles houthistes du Yémen ont fait état de frappes « israéliennes » sur des ports dans la province de Hodeida, qu’ils contrôlent dans le sud du pays. Une information confirmée par l’État hébreu, dont le premier ministre a menacé de continuer de frapper au Yémen.
« Nos pilotes viennent de frapper avec succès deux ports terroristes des Houthis, et ce n’est que le début, il y aura d’autres frappes », a déclaré Benyamin Netanyahou dans un message vidéo en hébreu. « Nous ne sommes pas prêts à rester les bras croisés et à laisser les houthistes nous attaquer. Nous les frapperons bien davantage, y compris leurs dirigeants », a-t-il ajouté.
Bombardement israélien à Gaza
Près de 90 Palestiniens ont été tués dans un intense bombardement israélien à Gaza, ont indiqué les secours, à l’heure où le mouvement islamiste Hamas a appelé les États-Unis à faire pression sur Israël pour laisser entrer l’aide humanitaire dans le territoire assiégé.
Après un bilan de plus de 100 morts jeudi, un responsable de la défense civile à Gaza Mohammed Al Moughayir a fait état d’au moins 88 personnes tuées vendredi dans « les bombardements israéliens continus ».
Trump affirme qu’il va « régler » la situation à Gaza
Le président américain Donald Trump a déclaré à Abou Dhabi que la situation à Gaza serait « réglée » en affirmant que ses habitants étaient « affamés », après 19 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
« Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés », a-t-il déclaré aux journalistes lors de sa visite aux Émirats arabes unis, dernière étape de sa tournée dans le Golfe.
Plus aucune aide humanitaire n’est entrée depuis le 2 mars dans le territoire palestinien, assistance pourtant vitale pour les 2,4 millions de Gazaouis qui y habitent. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exprimé jeudi son inquiétude, et s’est dit ouvert à toute nouvelle idée permettant d’acheminer de l’aide à Gaza après qu’un plan soutenu par les États-Unis et Israël a été vivement critiqué.
Netanyahou interpellé par les familles d’otages
La principale association israélienne de familles d’otages a appelé le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à ne pas manquer une « occasion historique » pour la libération de leurs proches détenus à Gaza.
« Les familles des otages se sont réveillées ce matin avec le cœur lourd et une grande inquiétude à la lumière des informations sur l’intensification des attaques [israéliennes] à Gaza et la conclusion imminente de la visite du président [américain Donald] Trump dans la région », indique le Forum des familles d’otages dans un communiqué.
« Nous vivons des heures dramatiques qui détermineront l’avenir de nos proches » et « manquer cette occasion historique serait un échec retentissant », ajoute le texte, appelant Benyamin Netanyahou « à unir ses efforts à ceux du président Trump » en vue de la libération de tous les otages encore à Gaza.
50 morts dans des frappes israéliennes
La défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 50 personnes dans des frappes israéliennes sur le nord du petit territoire assiégé.
Le bilan « des bombardements israéliens sur des habitations depuis minuit [s’élève à] 50 morts », a déclaré à Mohammed Al Moughayir, un responsable de cet organisme de premiers secours, indiquant que les opérations de recherches se poursuivent dans les décombres.
Un médecin à l’hôpital indonésien de Beit Lahia a déclaré sous le couvert de l’anonymat que son établissement avait reçu 30 corps. Mohammed Saleh, directeur par intérim de l’hôpital Al Awda de Jabalia, a indiqué, de son côté, que son hôpital avait reçu cinq corps et soignait « plus de 75 blessés » à la suite de ces frappes.
« L’occupation israélienne a bombardé la maison voisine de la mienne (…) alors que ses habitants étaient à l’intérieur », a déclaré Youssef Al Soultan, habitant de Beit Lahia, faisant état de « frappes aériennes, tirs d’artillerie et de drones ». « Il y a une vague massive de déplacement de civils. L’effroi et la panique nous saisissent au milieu de la nuit », a-t-il ajouté.
Donald Trump achève sa tournée au Moyen-Orient
Donald Trump achève aux Émirats arabes unis une tournée dans le Golfe marquée par des promesses d’investissements mirobolantes, mais aussi une ouverture historique vis-à-vis de la Syrie et un optimisme sur le dossier nucléaire.
Après avoir glané 600 milliards de dollars en Arabie saoudite et un contrat de 200 milliards de dollars pour Boeing au Qatar, le président américain s’est vu promettre jeudi à Abou Dhabi 1 400 milliards de dollars d’investissements sur dix ans.
Son premier déplacement international majeur a également été ponctué de déclarations chocs sur les crises qui secouent la région, de la levée des sanctions contre la Syrie, à la guerre Gaza en passant par le nucléaire iranien.