Guerre à Gaza : mandats d’arrêt demandés à la CPI contre Netanyahou et des dirigeants du Hamas

La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi 20 mai avoir émis un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (ici sur le terrain, à Gaza, le 16 octobre 2023).
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi 20 mai avoir émis un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (ici sur le terrain, à Gaza, le 16 octobre 2023). Avi Ohayon/Israel Gpo / ZUMA PRESS/MAXPPP/MAXPPP
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi 20 mai avoir demandé des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien et son ministre de la défense pour des crimes commis dans la bande de Gaza. Des mandats visent également des responsables du Hamas.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé lundi 20 mai des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et des dirigeants du Hamas pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis dans la bande de Gaza.

Karim Khan a expliqué dans un communiqué qu’il demandait des mandats d’arrêt contre Netanyahou et le ministre de la défense israélien Yoav Gallant pour des crimes tels que « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre ».

« Sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par mon bureau, j’ai des motifs raisonnables de croire que Benyamin Netanyahou, le premier ministre d’Israël, et Yoav Gallant, le ministre de la défense d’Israël, portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire de l’État de Palestine (dans la bande de Gaza) à partir du 8 octobre 2023 au moins », a expliqué le procureur de la CPI, qui siège à La Haye.

Mandat contre Yahya Sinwar, le chef du Hamas

Les accusations portées contre les dirigeants du Hamas, dont Yahya Sinwar, le chef du mouvement dans la bande de Gaza, incluent « l’extermination », « le viol et d’autres formes de violence sexuelle » et « la prise d’otages en tant que crime de guerre ». Deux autres responsables sont également visés : Ismaïl Haniyeh, le chef « politique » du Hamas, et Mohammed Deif, le chef de la branche armée du Hamas.

« Nous affirmons que les crimes contre l’humanité visés dans les requêtes s’inscrivaient dans le prolongement d’une attaque généralisée et systématique menée par le Hamas ainsi que d’autres groupes armés dans la poursuite de la politique d’une organisation », assure le procureur dans son communiqué.

La CPI a ouvert une enquête en 2021 sur Israël, mais aussi le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens, pour de possibles crimes de guerre dans les Territoires palestiniens. Elle l’a ensuite étendue « à l’escalade des hostilités et de la violence depuis les attaques du 7 octobre 2023 » perpétrées par le Hamas sur le sol israélien.

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