Guerre en Ukraine, jour 1181 : ce qu’il faut retenir de la journée du lundi 19 mai

Le président Volodymyr Zelensky a rencontré le vice-président américain J. D. Vance le 18 mai 2025 à Rome, en marge de la messe d’inauguration du pontificat de Léon XIV.
Le président Volodymyr Zelensky a rencontré le vice-président américain J. D. Vance le 18 mai 2025 à Rome, en marge de la messe d’inauguration du pontificat de Léon XIV. Presidential Office of Ukraine / picture-alliance/dpa/AP Images
L’appel téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine a eu lieu lundi 19 mai. Le président russe a qualifié l’échange « d’utile », appelant l’Ukraine à trouver des « compromis qui conviennent à toutes les parties ». L’Ukraine n’acceptera pas de retirer son armée des régions encore sous son contrôle, dit Zelensky.

L’Ukraine n’acceptera pas de retirer son armée des régions qu’elle contrôle

L’Ukraine n’acceptera pas de retirer son armée des régions encore sous son contrôle mais que Moscou affirme avoir entièrement annexées, a lancé lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Personne ne renoncera à notre terre, à nos territoires, à nos gens », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Si la Russie pose des conditions pour le retrait de nos troupes de notre territoire, cela signifie qu’elle ne souhaite pas de cessez-le-feu et ne veut pas que la guerre prenne fin », a-t-il

Zelensky dit ne pas avoir de détails sur un éventuel « mémorandum » avec Moscou

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit lundi 19 mai ne pas avoir de détails à ce stade sur un éventuel « mémorandum » avec Moscou en vue d’un potentiel accord de paix, comme évoqué entre Vladimir Poutine et Donald Trump selon le Kremlin, mais que Kiev serait prête à étudier l’offre russe.

« Pour l’instant, je n’en sais rien », a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse à Kiev. « Une fois que nous aurons reçu le mémorandum ou les propositions des Russes, nous serons en mesure de formuler notre vision en conséquence, telle que nous la concevons », a-t-il ajouté.

Trump, Zelensky et ses alliés européens saluent l’offre du pape

Donald Trump, Volodymyr Zelensky et des alliés européens de Kiev, dont Paris et Berlin, ont jugé « positivement » l’offre vieille de quelques jours du pape Léon XIV d’accueillir au Vatican des pourparlers entre l’Ukraine et la Russie, selon la chef du gouvernement italien.

À cette occasion, « la disponibilité du Saint-Père pour accueillir des pourparlers au Vatican a été jugée positivement », a indiqué Mme Meloni dans un communiqué.

Zelensky dit avoir demandé à Trump de ne prendre « aucune décision » sans Kiev

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit avoir demandé lors d’une conversation téléphonique avec Donald Trump que le président américain ne prenne « aucune décision » sur l’Ukraine sans l’aval de Kiev.

« Je lui ai demandé de ne prendre aucune décision concernant l’Ukraine sans nous, avant son entretien avec (Vladimir) Poutine. Il s’agit là de questions de principe qui sont très importantes pour nous », a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse.

Échange prévu de prisonniers

Volodymyr Zelensky a affirmé que les négociateurs en chef ukrainien et russe se sont appelés pour parler de l’échange de prisonniers prévu entre les deux camps, trois jours après l’annonce de cette opération à l’issue de pourparlers bilatéraux en Turquie.

Le ministre ukrainien de la Défense Roustem « Oumerov s’est entretenu avec la partie russe, avec le chef de leur délégation » Vladimir Medinski, a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse, disant espérer « un résultat dans les jours ou les semaines à venir ». Vendredi, Moscou et Kiev avaient annoncé s’être mis d’accord sur un échange de prisonniers « 1 000 contre 1 000 ».

Les Européens vont renforcer leurs sanctions contre la Russie

Les principaux alliés européens de l’Ukraine se sont entendus pour « accroître la pression » sur Moscou en renforçant les sanctions, a indiqué le gouvernement allemand lundi après l’entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Selon le compte rendu officiel par Berlin d’un entretien entre le président américain et des dirigeants européens, « les participants ont annoncé qu’ils allaient accroître la pression sur la partie russe par le biais de sanctions ».

Europe et États-Unis vont « coordonner étroitement » les négociations

Les États-Unis ont accepté de « coordonner étroitement » les négociations sur l’Ukraine avec leurs partenaires européens, à la suite d’un appel entre le président Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, a annoncé lundi le gouvernement allemand.

Après son entretien avec Poutine, Trump s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron, le président finlandais Alexander Stubb, le chancelier allemand Friedrich Merz, la première ministre italienne Giorgia Meloni et la présidente de l’UE Ursula von der Leyen. Le compte rendu de l’appel, fourni par le porte-parole de Friedrich Merz, indique que les dirigeants « ont discuté des prochaines étapes » et « ont souligné leur volonté d’accompagner étroitement l’Ukraine sur la voie d’un cessez-le-feu ».

Zelensky et Trump se sont entretenus avant l’appel Poutine-Trump

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est brièvement entretenu par téléphone avec Donald Trump avant l’appel de ce dernier avec Vladimir Poutine, a indiqué un haut responsable ukrainien sous le couvert de l’anonymat.

La conversation « a été brève, peut-être 10 ou 15 minutes », a-t-il dit. Volodymyr Zelensky a appelé Donald Trump à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie si celle-ci n’accepte pas la trêve proposée par Washington et soutenue par Kiev, a ajouté ce responsable.

Poutine dit avoir eu une conversation « utile » avec Trump sur l’Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié d’« utile » la conversation téléphonique de « plus de deux heures » qu’il a eue avec son homologue américain Donald Trump au sujet du conflit en Ukraine.

Cette conversation « a été très instructive et très franche », a dit Vladimir Poutine dans une courte déclaration à la presse après son appel avec Donald Trump. « Dans l’ensemble, je pense qu’elle a été utile à cet égard », a-t-il ajouté.

« La question est bien sûr que les parties russe et ukrainienne fassent preuve d’un maximum de volonté de paix et trouvent des compromis qui satisfassent toutes les parties », a-t-il ajouté lors d’une brève déclaration à la presse diffusée à la télévision russe.

« La Russie et l’Ukraine vont démarrer immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu, et de manière plus importante, en vue d’une fin à la guerre », a déclaré pour sa part le président américain sur son réseau Truth Social. « Que le processus commence ! », conclut-il dans son long message.

Amnesty International promet de « continuer son travail »

L’ONG Amnesty International a promis de « continuer son travail » pour la défense des droits humains en Russie après avoir été déclarée organisation « indésirable » par Moscou, une mesure qui entraîne l’interdiction de ses activités dans le pays.

« Nous continuerons à travailler sans relâche pour que tous les responsables de graves violations des droits de l’homme, que ce soit en Russie, en Ukraine ou ailleurs, soient traduits en justice », a écrit l’organisation basée à Londres dans un communiqué.

L’appel entre Trump et Poutine a commencé

L’appel entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine pour évoquer la guerre en Ukraine a commencé, a annoncé la Maison-Blanche.

Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui se sont tenus vendredi en Turquie, n’ont pas abouti au cessez-le-feu demandé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières se poursuivant sur le terrain.

Suite à cette rencontre décevante, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait par téléphone lundi au président russe. Objectif : « Mettre fin au bain de sang », a-t-il annoncé sur sa plateforme Truth Social. Dans son message de samedi, il a dit espérer que ce sera « une journée productive », « qu’un cessez-le-feu aura lieu » et « que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin ».

Le Kremlin se dit pour « un règlement diplomatique »

Selon les agences russes, le Kremlin dit « préférer » un règlement « diplomatique » au conflit en Ukraine et juge « important » l’appel à venir Poutine-Trump après les discussions à Istanbul.

Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir « éliminer les causes » du conflit et « garantir la sécurité de l’État russe ».

Les Européens évoquent le « coût catastrophique de la guerre »

À la veille de l’appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus dimanche par téléphone avec le président américain, a indiqué Downing Street.

Ils « ont discuté de la situation en Ukraine et du coût catastrophique de la guerre pour les deux parties », a expliqué un porte-parole du bureau de Keir Starmer.

« Au président Poutine de prouver demain qu’il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours proposé par le président Trump, soutenu par l’Ukraine et l’Europe », a écrit sur X le président français, Emmanuel Macron. La semaine à venir sera « cruciale », a jugé depuis Rome la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Entretien à Rome entre JD Vance et Volodymyr Zelensky

Dès dimanche à Rome, alors qu’ils assistaient à la messe inaugurale du pontificat de Léon XIV, le vice-président américain JD Vance et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se sont entretenus pour préparer cet appel.

Selon un haut responsable ukrainien, les deux dirigeants ont évoqué « la situation sur le front, les préparatifs de la conversation téléphonique de lundi, la possibilité de sanctions contre la Russie en l’absence de résultats, un cessez-le-feu ».

« Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable », a de son côté déclaré la Maison-Blanche.

Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation filmée dans le bureau ovale fin février, qui avait marqué le changement de ton de la Maison-Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.

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