Récit

Au procès des attentats du 13-Novembre, l’accusé silencieux qui a appris la sociologie en prison

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Croquis d’audience réalisé le 10 juin 2022, sur lequel apparaît Mohamed Bakkali (à gauche).
Croquis d’audience réalisé le 10 juin 2022, sur lequel apparaît Mohamed Bakkali (à gauche). BENOIT PEYRUCQ / AFP
Me Orly Rezlan a justifié, mardi 21 juin, l’usage du droit au silence par Mohamed Bakkali lors du procès. « Un réflexe de protection », a estimé l’avocate en minimisant le rôle de « logisticien » des attentats que l’accusation prête à son client. Alors que le parquet s’est dit « sans illusions » sur la capacité de réinsertion des accusés, Me Rezlan a rappelé que Mohamed Bakkali a passé une licence de sociologie en détention.

C’est frustrant, un accusé qui, dans un grand procès, choisit de ne rien dire. Le droit au silence de toute personne qui comparaît en justice est certes absolu. Et à l’audience, les magistrats sont tenus de le respecter. Même si en leur for intérieur, ils peuvent s’en agacer ou juste le regretter. « C’est dommage », avait d’ailleurs lancé en janvier le président Jean-Louis Périès à Mohamed Bakkali, lorsque le Belgo-Marocain de 35 ans, si prolixe et précis trois mois plus tôt lors de son interrogatoire de personnalité, refusait de s’exprimer. Comme beaucoup d’autres dans ce procès.

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