Ce qu’il faut savoir sur Alep

des membres des forces pro-gouvernementales Syrienne patrouillent dans le district 1070 à Alep, aprés l’ avoir repris aux rebelles, le 8 novembre 2016.  
des membres des forces pro-gouvernementales Syrienne patrouillent dans le district 1070 à Alep, aprés l’ avoir repris aux rebelles, le 8 novembre 2016.   Georges Ourfalian / Afp
Assiégée, objet d’une intense campagne de bombardements depuis le 15 novembre, la moitié est d’Alep est dévastée. Ses quelque 250 000 habitants y survivent sans eau ni électricité tandis que les stocks de nourriture sont proches de l’épuisement. Le contraste est saisissant avec l’époque d’avant la guerre, quand Alep, deuxième ville de Syrie et capitale économique, comptait 2,5 millions d’habitants, contre 1,5 million aujourd’hui pour l’ensemble de son territoire.

Une contestation tardive

Dans le sillage des printemps arabes, les premières contestations syriennes s’expriment à la mi-mars 2011 dans la ville de Deera, au sud-ouest du pays. Ce n’est qu’à la mi-avril qu’elles gagnent Alep, où les premiers rassemblements ont lieu dans l’enceinte de l’université. D’autres se déroulent également devant la tombe de Ibrahima Hananou, père de l’indépendance originaire de la région d’Alep. « Le peuple veut la liberté ! », répètent les manifestants.

Les premiers combats en 2012

En juillet, les premiers combats sont signalés à Alep, où le régime de Bachar Al Assad affronte les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL), dans l’est de la ville. Son échec conduira l’armée à recourir à des bombardements massifs en septembre. La ville devient coupée en deux, entre zones gouvernementales à l’ouest et rebelles à l’est.

La progression de l’État islamique en 2014

En août 2014, l’État islamique (EI) passe à l’offensive autour d’Alep, où il s’empare de plusieurs localités, notamment Turkmen Bareh et Akhtarine, à 50 km au nord est de la ville. Les djihadistes de l’EI imposent ainsi un deuxième front aux rebelles de l’ASL. Au même moment, l’EI progresse en Irak.

Assaut de l’armée en février 2016

Avec le soutien de milices chiites et de l’aviation russe – Moscou intervient depuis octobre 2015 –, l’armée syrienne lance un assaut contre Alep en février 2016. Celle-ci coupe aussi la route permettant l’approvisionnement des quartiers rebelles de la ville depuis la frontière turque. Des dizaines de milliers d’habitants fuient l’est de la ville.

Intense campagne de bombardements depuis le 15 novembre

Le 15 novembre, après un mois de relative accalmie, le régime syrien lance une campagne de bombardements intenses avec le soutien de son allié russe. La moitié est ville, reconnue comme assiégée depuis octobre par les Nations unies, compte encore plus de 250 000 habitants directement menacés par les frappes, qui ciblent les écoles et les hôpitaux. Plus de 225 personnes sont tuées en douze jours.

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