La Croix : Pourquoi a-t-il fallu attendre 2007, plus de trente ans après les faits, pour commencer à juger les crimes des Khmers rouges ?
Jean-Marc Lavergne : Pendant des années, il n’y a pas eu de volonté politique pour le faire. C’est la chute du mur de Berlin, la fin de la guerre froide, la fin de l’occupation vietnamienne du Cambodge au début des années 1990, le retour à une forme de normalité dans ce pays et la mise en place d’une justice internationale pour les crimes commis en ex-Yougoslavie et au Rwanda – dans la deuxième partie des années 1990 – qui ont rendu possible la perspective de juger les chefs khmers rouges. L’ONU était prête à le faire, mais il a fallu de longues discussions avec le régime cambodgien pour y parvenir.
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