Guerre au Proche-Orient, jour 397 : ce qu’il faut retenir de la situation de ce mercredi 6 novembre

Une équipe de recherche et de sauvetage cherche d’éventuelles victimes dans un bâtiment endommagé par une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Barja, au Liban, mercredi 6 novembre 2024.
Une équipe de recherche et de sauvetage cherche d’éventuelles victimes dans un bâtiment endommagé par une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Barja, au Liban, mercredi 6 novembre 2024. WAEL HAMZEH / EPA
Benyamin Netanyahou et Donald Trump, réélu président des États-Unis, ont discuté mercredi 6 novembre de la « menace iranienne ». Plus de 2 600 personnes ont été tuées depuis le début de l’escalade entre le Hezbollah et Israël le 23 septembre. L’Unrwa vit « son heure la plus sombre », a alerté son chef à l’ONU.

Le Hezbollah dit avoir tiré des drones sur une base militaire au sud de Tel-Aviv

Le Hezbollah a affirmé avoir lancé mercredi 6 novembre des drones contre une base israélienne au sud de Tel-Aviv, précisant qu’il s’agissait de la première fois qu’il prenait pour cible cette installation militaire.

Dans un communiqué, le mouvement islamiste libanais a précisé avoir envoyé un « escadron de drones d’attaque contre la base de Bilu (relevant de la brigade de parachutistes de réserve), au sud de Tel-Aviv ».

Le Hezbollah dit avoir lancé des missiles et des drones sur une base navale israélienne

Le Hezbollah libanais a affirmé avoir lancé des missiles et des drones explosifs sur une base navale près de la ville de Haïfa, dans le nord d’Israël, quatrième attaque contre cette base en un mois.

Dans un communiqué, le groupe pro-iranien a indiqué avoir mené une « attaque complexe » en visant « la base navale de Stella Maris au nord-ouest de Haïfa avec une salve de missiles et un escadron de drones ».

L’armée israélienne annonce avoir intercepté un projectile tiré depuis Gaza vers le sud d’Israël

L’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un projectile tiré depuis Gaza vers le sud d’Israël.

« Il y a peu de temps, l’armée de l’air a intercepté un projectile tiré depuis le centre de la bande de Gaza vers la zone de Kissoufim », une localité proche du territoire palestinien, dans le sud d’Israël, a affirmé l’armée dans un communiqué.

Liban : plus de 2 600 morts depuis l’escalade avec Israël le 23 septembre

Plus de 2 600 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de l’escalade entre Israël et le Hezbollah le 23 septembre, pour la majorité des civils, a déclaré le ministre de la santé Firass Abiad.

« Plus de 2 600 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre », date du début de la campagne de bombardements massifs au Liban, « en majorité des civils », a dit le ministre. Cela porte à 3 000 le nombre total de morts au Liban depuis le début du conflit en octobre 2023, selon lui.

L’Unrwa vit « son heure la plus sombre », dénonce son chef à l’ONU

L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), qu’Israël a décidé d’interdire, vit « son heure la plus sombre », a alerté son chef devant l’Assemblée générale de l’ONU, appelant les États membres à la sauver.

« Sans intervention des États membres, l’Unrwa va s’effondrer, plongeant des millions de Palestiniens dans le chaos », a déclaré Philippe Lazzarini, demandant aux États membres de l’Assemblée, qui a créé l’Unrwa en 1949, à « empêcher la mise en œuvre de la loi contre l’Unrwa » votée par le Parlement israélien.

Israël : Netanyahou et Trump ont discuté de la « menace iranienne »

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président élu américain Donald Trump ont discuté de la « menace iranienne » sur la sécurité d’Israël lors d’un échange téléphonique, a annoncé le bureau de Benyamin Netanyahou.

« La conversation a été amicale et cordiale. Le premier ministre a félicité M. Trump pour sa victoire électorale et les deux (dirigeants) ont convenu de coopérer pour la sécurité d’Israël. Ils ont aussi discuté de la menace iranienne », qui soutient le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais en guerre contre Israël, a-t-on précisé de même source.

L’Irak dit que son territoire ne sera pas utilisé pour lancer des attaques

Les autorités irakiennes ont assuré que l’Irak ne sera pas utilisé pour lancer « des attaques » dans un contexte régional explosif au Moyen-Orient, où l’Iran menace de riposter aux dernières frappes menées par Israël sur son territoire.

« Les informations faisant état de l’utilisation du territoire irakien pour lancer des attaques ou des ripostes à des agressions ne sont que des prétextes mensongers », a assuré dans un communiqué le Conseil sécuritaire du gouvernement irakien. Le média américain Axios, s’appuyant sur une source du « renseignement israélien », avait récemment dit que des représailles iraniennes pouvaient partir du « territoire irakien ».

Frappe sur la banlieue sud de Beyrouth

Une frappe a visé après-midi la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, peu après un ordre d’évacuation de l’armée israélienne. La frappe est intervenue peu après la diffusion d’un discours préenregistré du nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem.

« Vous êtes situés à proximité des installations et des intérêts du Hezbollah », avait écrit sur X le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, dans un message accompagné des plans des zones visées par les frappes.

Israël : environ 120 projectiles tirés par le Hezbollah sur le territoire israélien

Environ 120 projectiles tirés par le Hezbollah depuis le Liban ont franchi la frontière vers le territoire israélien, a annoncé l’armée israélienne sans dire combien s’étaient abattus dans le pays ni combien avaient été interceptés.

À 16 h 00 locales, « environ 120 projectiles tirés par l’organisation terroriste Hezbollah ont traversé (la frontière) du Liban en Israël », a indiqué l’armée dans un communiqué, alors qu’une journaliste de l’AFP à Tel-Aviv a entendu le son d’interceptions de la défense antiaérienne après le déclenchement peu après 16 h 00 des sirènes d’alerte aux missiles dans la ville côtière.

Le Hezbollah affirme qu’un cessez-le-feu n’est pas conditionné aux élections américaines

Le chef du Hezbollah libanais a affirmé que son mouvement ne misait pas sur le résultat des élections américaines pour parvenir à un cessez-le-feu, après plus d’un mois de guerre ouverte avec Israël, allié des États-Unis.

« Nous ne misons pas sur les élections américaines. Que Harris ou Trump gagne, cela n’a aucune valeur pour nous », a déclaré Naïm Qassem, lors d’une allocution enregistrée avant l’annonce de la victoire du républicain Donald Trump.

Le Hezbollah dit avoir des dizaines de milliers de combattants « entraînés » à affronter Israël

Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré que son groupe comptait des dizaines de milliers de combattants « entraînés » pour affronter l’armée israélienne, avertissant qu’aucun endroit en Israël n’était « à l’abri » des missiles et drones du mouvement pro-iranien.

« Nous avons des dizaines de milliers de combattants de la résistance entraînés qui peuvent affronter et tenir bon » face à Israël, a-t-il déclaré dans un discours télévisé marquant les 40 jours depuis que l’ancien chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué dans une frappe israélienne. « Aucun endroit dans l’entité israélienne n’est hors de portée de (nos) drones et de nos missiles », a-t-il ajouté.

Le principal aéroport d’Israël pas touché par des tirs du Hezbollah

Le trafic à l’aéroport Ben Gourion, principal aéroport d’Israël, n’a pas été touché par les tirs de missiles revendiqués par le Hezbollah libanais, a affirmé une porte-parole de l’Autorité aéroportuaire israélienne.

L’aéroport « est ouvert et fonctionne normalement pour les décollages et les atterrissages », a indiqué Liza Dvir, ajoutant qu’il n’y avait pas eu de dégâts sur les pistes, alors que le mouvement islamiste pro-iranien a affirmé avoir visé une base militaire près de l’aéroport, situé au sud de Tel-Aviv.

Plus tôt, le Hezbollah a dit avoir tiré des missiles sur une base militaire israélienne située près de l’aéroport Ben Gourion.

Dans un communiqué, le mouvement islamiste pro-iranien a indiqué avoir visé la base militaire de « Tzrifin », située « près de l’aéroport Ben Gourion, au sud de Tel-Aviv », dans le centre d’Israël, avec une salve de missiles.

Le Hamas et Israël réagissent à la réélection de Donald Trump

Le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a affirmé qu’il jugera le nouveau président américain Donald Trump en fonction de sa politique à l’égard des Palestiniens.

« Notre position vis-à-vis de la nouvelle administration américaine dépendra de ses positions et de son comportement dans la pratique envers le peuple palestinien, ses droits légitimes et sa juste cause », a dit le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

Un responsable du Hamas a affirmé que le « soutien aveugle » des États-Unis à Israël devait « prendre fin », après plus d’un an de guerre entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza.

Le président israélien Isaac Herzog a, lui, félicité Donald Trump, souhaitant « renforcer le lien à toute épreuve » entre Israël et les États-Unis. Le premier ministre Benyamin Netanyahou a également salué sa victoire, ajoutant que son « retour historique à La Maison-Blanche offre un nouveau commencement pour l’Amérique et un réengagement puissant dans la grande alliance entre Israël et l’Amérique ».

Le ministre israélien sortant des affaires étrangères, Israël Katz, a quant à lui affirmé qu’Israël et les États-Unis resteront « fermes » contre l’Iran, leur ennemi commun.

Demande d’embargo sur les armes : l’Égypte rejoint l’appel de la Turquie à l’ONU

L’Égypte, liée à un traité de paix avec Israël, s’est jointe mardi soir à l’appel lancé par la Turquie, soutenu par 52 pays, exhortant l’ONU à cesser les livraisons d’armes à ce pays, invoquant des inquiétudes quant à leur utilisation contre les Palestiniens.

Un communiqué du ministère égyptien des affaires étrangères publié mardi soir déclare que l’inclusion du Caire dans l’appel s’inscrit dans le cadre des « efforts internationaux visant à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses violations continues du droit international et du droit international humanitaire ». Il vise également à mettre fin aux « violations israéliennes » contre le peuple palestinien et à protéger les civils, indique le communiqué.

Israël doit assurer le retour des otages « tant qu’ils sont en vie »

Israël doit assurer le retour des otages détenus en captivité « le plus vite possible » et « tant qu’ils sont en vie », même au prix de « compromis douloureux », a affirmé Yoav Gallant, après avoir été limogé de son poste de ministre de la défense.

« Tout le monde doit servir dans l’armée et participer à la mission de défendre l’État », a-t-il également affirmé lors d’un discours télévisé, en référence aux hommes de la communauté juive ultra-orthodoxe dont certains étaient exemptés de service militaire jusqu’à une décision contraire de la Cour suprême en juin.

Le président israélien Isaac Herzog, lui, a mis en garde contre un « bouleversement » dans le pays en guerre depuis plus d’un an et a appelé à la « responsabilité » des dirigeants après le limogeage de Yoav Gallant qui a provoqué des manifestations de colère en Israël.

Les États-Unis ont salué Yoav Gallant le qualifiant de « partenaire important ».

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