Le comité Nobel norvégien a attribué vendredi 11 octobre le prix Nobel de la paix à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo.
Le jury explique avoir choisi de récompenser « ce mouvement populaire de survivants de la bombe atomique d’Hiroshima et de Nagasaki » pour « ses efforts visant à parvenir à un monde sans armes nucléaires et pour avoir démontré par des témoignages que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées ».
Le président du comité Nobel, Jørgen Watne Frydnes a jugé « alarmant » que le « tabou de l’utilisation des armes nucléaires » soit « mis sous pression », après avoir récompensé l’organisation japonaise anti-armes atomiques Nihon Hidankyo.
« Aucune arme nucléaire n’a été utilisée dans une guerre depuis près de quatre-vingts ans », a-t-il constaté. « Il est donc alarmant de constater qu’aujourd’hui, ce tabou contre l’utilisation des armes nucléaires est soumis à des pressions », a-t-il ajouté au moment où l’arme nucléaire est évoquée dans les discours autour de la guerre en Ukraine.
En 2017 déjà, un prix contre l’arme atomique
C’est la seconde fois en moins d’une décennie que le comité Nobel choisit de récompenser des organisations luttant contre les armes atomiques. En 2017, le prix Nobel de la paix avait été décerné à la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN).
En 2023, le prix Nobel de la paix avait été attribué à la militante et journaliste Narges Mohammadi, emprisonnée par le régime iranien depuis 2021, pour « son combat contre l’oppression des femmes en Iran ».
Le prix Nobel de la paix est l’avant-dernier de la série pour l’année 2024, après les récompenses accordées depuis le début de la semaine pour la médecine, la physique, la chimie et la littérature. La dernière récompense, le prix Nobel d’économie, sera annoncée lundi 14 octobre.