Le premier ministre roumain Marcel Ciolacu a annoncé sa démission lundi 5 mai, au lendemain de la large victoire de l’extrême droite à la présidentielle et de l’échec du candidat du gouvernement.
« Au vu des résultats du vote », la coalition formée avec les libéraux et le parti de la minorité hongroise « n’a plus de légitimité sous sa forme actuelle », a déclaré Marcel Ciolacu à la presse après une réunion de sa formation à Bucarest.
En conséquence, Marcel Ciolacu a soumis sa démission au président et « proposé à ses collègues » de quitter le gouvernement, qui ne disposera donc plus de la majorité nécessaire au Parlement.
Pour éviter le chaos, les ministres du parti assureront l’intérim jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement après le second tour prévu le 18 mai, selon les médias.
Plus de 40 % des voix
À l’issue des législatives de décembre, Marcel Ciolacu, 57 ans, avait gardé la tête du gouvernement, après un accord pensé comme un rempart face à la progression de l’extrême droite et pour présenter un candidat unique à la présidentielle.
Mais en arrivant troisième seulement, l’homme du consensus Crin Antonescu a fait voler en éclats ce pacte.
Le candidat de l’extrême droite George Simion a remporté haut la main le premier tour de la présidentielle, dimanche 4 mai, avec 40,9 % des voix, devant le maire centriste de Bucarest Nicusor Dan (20,9 %).