Transports : dans le Tarn, les voies et impasses de la mobilité

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À Gaillac, dans le Tarn, une douzaine de trains s’arrêtent chaque jour pour se rendre à Albi. Antoine Berlioz / Hans Lucas pour La Croix

Fin avril, un rapport du Secours catholique pointait la « double peine » qui affecte les personnes en situation précaire vivant à la campagne. Non seulement elles n’ont guère accès aux transports publics, mais elles sont frappées par la hausse des coûts associés à la voiture individuelle. Comme le montre l’exemple du Tarn, collectivités publiques et associations cherchent des solutions.

C’est une modeste Clio 3. Mais c’est un peu sa « Ferrari », s’amuse Aurélie. Garée devant sa maison, dans une zone pavillonnaire qui s’étire aux confins de Marssac-sur-Tarn, en bordure de l’autoroute Toulouse-Albi, cette citadine à la robe grise passe-partout fait sa fierté, sa joie. « Les premiers jours, je n’en croyais pas mes yeux », confie la trentenaire, sweat à capuche, regard azur. Fierté, joie et liberté surtout. La liberté de reprendre le chemin du travail, après une parenthèse sous le signe de la maternité. Cette ancienne puéricultrice a donné naissance à cinq enfants, aujourd’hui âgés de 2 à 8 ans. « La crèche, je l’ai à la maison… Alors j’ai changé de métier et trouvé un poste d’hôtesse de caisse. » Mais encore fallait-il se rendre dans un supermarché de Gaillac, situé à 15 kilomètres.

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