Demande de libération de Georges Abdallah : décision en appel le 20 février

Manifestations à Toulouse pour la libération de Georges Abdallah, jeudi 19 décembre.
Manifestations à Toulouse pour la libération de Georges Abdallah, jeudi 19 décembre. MATTHIEU RONDEL / AFP
La décision de la cour d’appel de Paris sera rendue le 20 février concernant la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais pro-palestinien incarcéré en France depuis 40 ans, a-t-on appris jeudi 19 décembre de source judiciaire.

La cour d’appel de Paris se prononcera le 20 février sur la demande de libération conditionnelle du militant libanais propalestinien Georges Ibrahim Abdallah, détenu depuis 40 ans en France pour complicité d’assassinat de deux diplomates américain et israélien, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Cette demande a été examinée lors d’une audience non-publique jeudi après-midi, à l’issue de laquelle la décision a été mise en délibéré.

Mi-novembre, le tribunal d’application des peines antiterroriste (Tapat) avait autorisé sa libération à condition qu’il retourne au Liban - prêt à l’accueillir -, une décision immédiatement suspendue par l’appel du parquet antiterroriste.

Si la cour d’appel rejette la demande de Georges Abdallah, ce dernier pourra former un pourvoi en cassation. Mais si la cour confirme la décision du tribunal, Georges Abdallah sera remis en liberté - un éventuel pourvoi du parquet général n’étant pas suspensif.

Détenu depuis 1984, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1987, Georges Abdallah, 73 ans, est libérable depuis 25 ans mais ses huit précédentes demandes de libération avaient été retoquées. Sauf une, en 2013, acceptée sous réserve d’un arrêté d’expulsion - que le gouvernement n’avait jamais signé.

« Le plus ancien prisonnier politique d’Europe »

« Le parquet général s’est associé à la position des Etats-Unis, partie civile » en « faisant une réquisitoire contre le jugement » du 15 novembre, « on est retombé en arrière de 10 ans », a déploré après l’audience son avocat Me Jean-Louis Chalanset. « J’ai surtout dit qu’il n’y avait aucun risque de trouble à l’ordre public, puisqu’après la décision du 15 novembre (...) personne n’a levé de boucliers », a notamment ajouté l’avocat.

Washington, partie civile à son procès en 1987, a systématiquement combattu ses demandes de libération. Georges Adballah est détenu au centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Jeudi soir à Toulouse, environ 200 manifestants ont réclamé sa libération.

« George Ibrahim Abdallah est le plus ancien prisonnier politique d’Europe, il est emprisonné en France depuis plus de 40 ans alors qu’il est libérable. Son maintien en détention est l’expression d’un acharnement politique des autorités françaises », a dénoncé Tom Martin, porte-parole du collectif Palestine Vaincra.

« Il est de nos luttes. Nous sommes de son combat. Libérez George Abdallah », scandaient des militants du collectif, de syndicats et partis de gauche, régulièrement mobilisés à Toulouse ou Lannemezan.

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